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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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8 juillet 2023

LA FABULOSERIE, le jardin habité (89)

Alors, je sais pas si tu te souviens, mais l'autre jour, nous nous étions rendus dans la campagne yonnaise (oui, "yonnaise", pas "lyonnaise") pour visiter un musée pas banal.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Ah... On me signale dans l'oreillette que les habitants du département de l'Yonne ne sont pas appelés les Yonnais, mais bel et bien les Icaunais.
Voilà, l'erreur est réparée. Continuons.


Eh oui, c'est à la mi-juin que McFly et moi-même avions décidé de nous rendre à la Fabuloserie.
Quel nom ?! Quelle intrigue ?! Qu'est-ce donc que c'est que cette appellation ? De quoi ça retourne ?

Pour la faire rapide et courte, voire succincte, la Fabuloserie est un musée original consacré à l'art brut  -renommé "art-hors-les-normes" par Jean Dubuffet et Alain Bourbonnais-  s'est installé à Ducy, à quelques kilomètres de Saint-Fargeau, en 1983.

carte

Ce musée a été créé par Alain Bourbonnais, et dirigé par Alain Bourbonnais et sa femme Caroline, de 1983 à 1988 (date du décès d'Alain Bourbonnais). Ce sont à présent leurs deux filles, Agnès et Sophie, qui ont repris la direction des lieux après le décès de leur mère en 2014.
Le néologisme de "Fabuloserie" a été inventé par Alain Bourbonnais et rend compte du caractère féérique et merveilleux du musée. Le terme "La Fabuloserie" désigne également la collection des petits cahiers à grand spectacle et les courts métrages réalisés par Alain Bourbonnais et consacrés aux créateurs de l’art hors-les-normes.

Le musée regroupe plus de 1000 créations réalisées par des artistes autodidactes. Le musée se compose de deux lieux : la maison-musée et le jardin habité.
Dans un précédent billet de ce blog, nous avions -dans un premier temps- visité la maison-musée.

La FabuloserieLa FabuloserieLa FabuloserieLa Fabuloserie
LA FABULOSERIE : LA MAISON-MUSéE
La FabuloserieLa FabuloserieLa FabuloserieLa Fabuloserie

Reprenons à présent notre visite.

Nous sortons de la maison-musée en prenant sur notre gauche.
Fabulosrie street view

Passage devant un petit jardin dans lequel se trouvent d'étranges sculptures d'animaux et d'humains, puis nous empruntons la rue des ponts qui s'en va descendre jusqu'à l'entrée du jardin un peu plus bas.

Dès que l'on passe la grande et haute porte, nous faisons face à un étang bordé de de verdure, arbres, herbes et fleurs.

La Fabuloserie, le jardin, l'étang (89)

Sur notre gauche, un grand bâtiment à l'architecture originale abrite des expositions temporaires.

La Fabuloserie, le jardin, l'étang


Nous entamons le tour de l'étang et de ce musée en plein-air avec les visages médaillons de François Portrat.

La Fabuloserie, le jardin, François Portrat (89)

Né en 1884 dans une famille de fermiers établie dans un village du Morvan en Saône-et-Loire, François Portrat quitte son village natal à l’âge de quinze ans pour résider à Paris. Employé dans une pharmacie, puis dans une droguerie, il y rencontre sa future femme avec qui il s'installe à Arnay-le-Duc où ils montent un grand bazar-droguerie.
Quelques années plus tard, sa femme le quitte. Il démange à Nice avec ses deux filles, puis s'installe à Aubervilliers où il travaillera dans une entreprise de produits chimiques jusqu'à sa retraite.
En 1947, il devient propriétaire d'une maison et d'un jardin à Champjean, vers Sens. Il se lance alors dans des réalisations artistiques avec des assemblages peints et une multitude de figurines représentant des personnalités politiques. Ces "visages" sont réalisés avec des bris de verre et d'assiettes achetés dans les marchés aux puces ou récupérés dans les déchetteries et qu'il assemble avec du ciment et du sable. C'est ainsi qu'il a produit, entre autres, quelques 450 médaillons sur lesquels il a collé des photographies d'acteurs découpées dans des revues.
François Portrat décède le 9 mars 1976. Son œuvre est détruite quelques années plus tard. Seules subsistent quelques sculptures dans les collections de l'Art BRut à Lausanne et, ici, à La Fabuloserie.

Nous continuons à errer dans le jardin à la recherche de surprises. Non loin, des médaillons de François Portrat, une grande tour-guérite en bois  -sur laquelle on ne peut monter, dommage car il doit y avoir une belle vue de là-haut- nous invite à nous approcher pour regarder son environnement plus en détail.

La Fabuloserie, le jardin,Olympus digital camera (89)

La Fabuloserie, le jardin,Olympus digital camera

Je ne sais pas trop à quoi cela correspond, ni même à qui on doit cette combinaison de guérite-paravent-terrain de basket. La seule chose que j'apprends, c'est que cela s'appelle Olympus Digital Camera.

Juste à côté, le trouble. Plein de personnages partout ! Parfois difficile de savoir qui est stoïque de qui est vivant.

La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal

La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal (89)        La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal

La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal

C'est l'œuvre de Camille Vidal.
Camille Vidal est né en 1884 à Narbonne. D'abord cimentier, il fonde sa propre entreprise de maçonnerie à Agde. C'est au milieu des années 1950, alors qu'il est en retraite, qu'il commence à créer des sculptures en ciment, polychromes, qu'il dépose dans le jardin de sa maison à Agde.
Ses sculptures-personnages sont inspirés par l'actualité, presse écrite et télévision, allant du Professeur Nimbus à Jayne Mansfield en passant par Danièle Gilbert et Don Camillo. Environ 150 sculptures en ciment imitant des célébrités de la télévision, des personnages de fiction, des hommes politiques et personnages bibliques emplissent son jardin. On trouve même des singes musiciens, un tigre, un dromadaire, une girafe, un âne,... Ce qui amène Camille Vidal à appeler son jardin "L'arche de Noé".
Il mêle également petite et grande histoire en se représentant en Poilu aux côtés de Churchill et Clémenceau. 

A sa mort en 1977, son jardin est menacé de destruction car ces sculptures ne plaisaient pas aux nouveaux propriétaires. Heureusement, en 1982, Alain et Caroline Bourbonnais sont parvenus à acquérir plus d'une cinquantaine de sculptures de l'œuvre de Camille Vidal et, ainsi, la préserver de l'oubli.

Comme pour le jeu "Mais où est Mimine ?", on peut également s'amuser à retrouver un être humain caché dans cette photo.


Mais où est McFly ?
La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal, où est McFly (89)
Pas facile, hein ?

 

 

 

Regardons de plus près.
La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal, où est McFly (89)

 

 

 

 

 

T'as trouvé ?

 

 

 

Non.

 

 

 

 

 

Réponse.
La Fabuloserie, le jardin, Camille Vidal, où est McFly (89)
"McFly is under the camel in front of the naked woman."

Ou en français :
"McFly est sous le chameau devant la femme à poil."

 

On pourrait faire un livre ou une vidéo comme ça pour apprendre l'anglais avec des situations surréalistes dans le jardin de Camille Vidal. Hein ? T'sais une sorte de cahier de vacances... vu que c'est les vacances... comme ça, pour les gosses... hein... non... Bon.

Nous sortons du jardin de Camille pour nous trouver nez à nez avec une des plus grandes attractions de La Fabuloserie qui nous rappelle que ce musée accueille les compositions de personnes habitées par une force créatrice irrépressible. "Un temple du rêve, de l’imagination, de l’émotion", comme l'écrivait Michel Ragon.
Et cette attraction-œuvre, c'est le manège de Petit Pierre.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre (89)

Construction incroyable, faites de bric et de broc avec une précision fabuleuse. Le manège de Petit Pierre, c'est aussi une vie, une histoire ; celle de petit Pierre, de son vrai nom Pierre Avezard.

petit pierre

Pierre Avezard est né le 30 décembre 1909 à Vienne-en-Val, dans le Loiret. "Pas fini", comme il le disait lui-même ; c'est à dire avant terme, avec le syndrome de Treacher-Collins, une malformation congénitale. Il n’avait ni palais ni pavillons d’oreilles, pratiquement sourd et muet, avec le visage très déformé. Ses yeux ne sont pas à leur place, et sa bouche est tordue.
A l'âge d'aller à l'école, Petit Pierre est moqué par les autres enfants, subissant méchancetés et insultes. On le retire de l'école à l'âge de 7 ans. Sa sœur, Thérèse, lui enseigne à la maison un peu de lecture et d'écriture car, malgré ces différences physiques, Petit Pierre a toutes ses facultés mentales, intelligent et avec une mémoire photographique très prononcée. Il ressent de la frustration de ne pas pouvoir suivre la même vie que les autres enfants.
Il aime cependant la solitude, passe son temps à rêver, mais aussi  -et surtout-  à créer dès son plus jeune âge. A partir d'autres objets, il compose des moulins à ailettes qu'il installe sur le ruisseau voisin, fabrique des personnages aux membres mobiles ainsi que des jouets pour son petit frère qui vient de naitre.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre         La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre

A 26 ans, en 1935, ses parents lui propose de devenir vacher, le "métier des innocents" comme on dit à l'époque dans les campagnes. Il occupe ce métier pour M. et Mme Girard à la ferme de la Coinche, à Fay-aux-Loges jusqu'en 1955. Tout en gardant les bêtes, il observe la nature, les animaux, les hommes au travail, les machines de plus en plus présentes dans le domaine agricole à cette époque. Petit Pierre est fasciné par toute "cette machinerie". Dans cette solitude de berger, il analyse, décortique et reproduit les mouvements dans sa tête, puis avec ses mains.
Malheureusement, comme à l'école, Petit Pierre est victime des railleries des autres domestiques de la ferme. Un jour, ils retirent l'échelle du fenil où il dort afin qu'il ne puisse pas en descendre. Que cela ne tienne : en 1937, il créé une installation qui lui permet de fixer son lit à une poutre et une échelle rétractable qu’il remonte chaque soir.
En parallèle, il créé d'autres installations, comme cet incroyable système à distribuer des betteraves aux "vaches méritantes" : En pédalant sur un vélo, il fait glisser un avion sur un fil qu'une grue charge de betteraves ; puis, dans son vol plané, l'avion distribue sa cargaison aux vaches qui ont donné beaucoup de lait.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre

Les patrons de Petit Pierre aiment leur employé, débrouillard, inventif et fidèle. En 1955, M. Hareng, le propriétaire de la ferme de la Coinche, lui donne un petit terrain qui porte une maisonnette, pour qu’il puisse en disposer à vie. Petit Pierre s’y installe, et commence à "bricoler" des objets plus volumineux : une tour Eiffel en bois de 23 mètres de haut, puis plusieurs carrousels superposés qu'il peuple de sujets animés.
En parallèle, son frère Léon, devenu ingénieur en aéronautique, l’emmène sur ses chantiers de construction et dans les grandes capitales européennes. Ces voyages fournissent naturellement une inépuisable source d’inspiration à Petit Pierre pour embellir ses créations.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre, Tour Eiffel (89)

Au fur et à mesure que son jardin se remplit, ses constructions sont de plus en plus visibles depuis la route à proximité. En 1970, sa construction comporte plus d'une centaine de figures de métal découpées et peintes. Des passants s'arrêtent pour regarder ce lieu surréaliste ; ce qui amène Petit Pierre à organiser des visites le dimanche. Il aménage d'avantage son œuvre qui devient manège en posant des petits écriteaux, puis des systèmes de commandes mécaniques qu'il actionne depuis une cabine en hauteur.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre        La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre

"Petit Pierre est  malicieux : Pendant la visite qui dure environ vingt minutes, il multiplie les facéties : Si quelqu’un se penche un peu trop pour mieux voir la vache, (comme le recommande un panneau), celle-ci l’arrose copieusement ! Parfois, les avions lâchent des billes de fer sur des tôles, faisant un véritable bruit de bombardement (N’oubliez pas que la guerre n’est pas encore très loin, et que les bombardements ont fait très peur) ! Et si un visiteur ne passe pas assez vite le portillon, Petit Pierre l’arrose, lui aussi, avec un tuyau ! Aux commandes de son manège, il est donc tout puissant !" LE SITE ARTISTIQUE DE JEANINE RIVAIS

Le manège s'agrandit encore et toujours. Petit Pierre le fait fonctionner avec un moteur électrique de vieille machine à laver qui lave le linge en même temps qu'il active le manège. Il est à l'avant-garde de l'économie d'énergie et du recyclage. Son manège est construit à partir de débris multiples  -notamment ceux d'un avion allemand venu s'écraser dans un champ où il garde les bêtes en 1942- , d'objets récupérés dans les décharges et autres. Le tout assemblés avec minutie pour faire fonctionner le manège dans un esprit ludique et drôle. Toute une vie à créer ce manège, poétique, merveilleux, génial et curieux. On en peut s'empêcher de penser au Palais Idéal du Facteur Cheval dans le principe de conception...

Mais la santé de Petit Pierre se détériore.
Petit Pierre est atteint d’une première crise d’hémiplégie en novembre 1974, il doit être placé à la maison de retraite de Jargeau. 
Il ne peut plus se rendre tous les jours à son manège qui, sans gardiennage, est parfois dégradé par les enfants du village et autres personnes malveillantes.
Le dimanche 25 août 1985, Petit Pierre fait fonctionner son manège pour la dernière fois à la Coinche.

La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre       La Fabuloserie, le jardin, manège de Petit Pierre

Il faut protéger cette œuvre unique ! Malgré les volontés, personne ne parvient à collecter des fonds suffisants. Un journaliste, Laurent Danchin, intéressé par les œuvres de gens marginaux parle du manège de Petit Pierre à Alain et Caroline Bourbonnais. Ces derniers proposent d'accueillir le travail de Petit Pierre à La Fabuloserie.

"Mais comment démonter le manège pour pouvoir le remonter à l’identique, le remettre en état de fonctionner ? On filme, on prend des photos de l’ensemble, et de tous les détails qui sont numérotés, référencés. Certaines pièces comme la Tour Eiffel ne sont pas simples à transporter ! Demander à des transporteurs de déplacer le tout coûterait des sommes si faramineuses que les Bourbonnais ne peuvent pas les payer. Ils demandent donc aux paysans de Dicy qui sont leurs amis, de les aider avec leurs tracteurs, leurs remorques, etc. Et peu à peu, dans le courant de l’été 1987, tous les éléments du manège arrivent à la Fabuloserie. (...)
Voilà donc le manège en vrac dans le parc de la Fabuloserie. Pour comble de malheur, Alain Bourbonnais qui avait été si heureux de l’héberger, meurt quelques mois après d'une embolie pulmonaire le 20 juin 1988. C’est donc Caroline qui doit tenter de faire remonter le manège, d'une complexité mécanique telle, que même des ingénieurs venus l'aider ont peine à l’expliquer. Elle demande et obtient l’aide de nombreux bénévoles. Heureusement, l’un d’eux, Guy Fayssey, se pique au jeu, et finit par percer tous les secrets du fonctionnement. Et le 26 août 1989, (il a donc fallu deux ans pour le remonter), le manège reconstitué est inauguré, et se met à tourner, à l’émerveillement de tous les gens présents. Ce que des institutions n’ont pas fait avec des sommes énormes, est réalisé presque sans argent, grâce à l’esprit d’équipe, le courage et la bonne volonté de gens qui ont eu à cœur de protéger quelque chose de beau."  LE SITE ARTISTIQUE DE JEANINE RIVAIS


Petit Pierre meurt le vendredi 24 juillet 1992, à l’âge de 82 ans.

Nous n'avons malheureusement pas vu le manège fonctionner, mais des vidéos existent pour nous montrer l'incroyable travail de précision de Petit Pierre Avezard ; notamment avec ce court métrage d'Emmanuel Clot, réalisé en 1980 et qui obtiendra le César du meilleur court-métrage documentaire.

  

 

le réveil

Cela rappelle un autre court-métrage :
celui de Marc-Henri Wajnberg,
réalisé en 1996, avec Jean-Claude Dreyfus,
"Le réveil".

 

 

 

Nous quittons l'enclos protégé dans lequel se trouve le manège de Petit Pierre pour continuer le tour de l'étang.
Quelques mètres plus loin, nous traversons la savane avec plein d'animaux...

La Fabuloserie, le jardin, Jules Damloup (89)

C'est "la petite Afrique" de Jules Damloup.
"Né en 1898 à Boësses, Jules Damloup est cultivateur. A l’âge de la retraite en 1969, il entreprend de peupler le jardin de sa maison d’une faune exotique. Il réalise une vingtaine de sculptures animalières en ciment polychrome grandeur nature. Tigre, autruche, zèbre, girafe donnent naissance à  La Petite Afrique  dont les sujets sont inspirés des petites vignettes qui ornaient les plaques de chocolat Poulain.
Sa première réalisation est un éléphant qu’il nomma Babar  lors d’une cérémonie de baptême en référence à l’idole de cette époque. Joignant l’utile à l’agréable, Babar  est muni d’un système d’arrosage intégré dans sa trompe.
En 1993, l’historien d’art Michel Ragon découvre l’œuvre de Jules Damloup et alerte Caroline Bourbonnais. La même année La Petite Afrique  rejoint le jardin habité de La Fabuloserie à la suite d’une donation effectuée par son fils." LA FABULOSERIE

"C'est mieux qu'à Toiry !", me lance McFly.
Nous continuons à errer dans le parc au grès des installations diverses.

La Fabuloserie, le jardin, l'étang

La Fabuloserie, le jardin

La Fabuloserie, le jardin

Et puis... et puis... Il est 18 heures. Le musée, le jardin vont fermer. Il nous faut partir.
Retour sur le parking, la tête et l'esprit encore dans le vague après toute cette déambulation dans ce monde composée par des êtres "simples" et passionnés, jusqu'au-boutistes, et dont le travail fut sauvé et mis en valeur par Alain Bourbonnais et sa femme en ce lieu unique et déboussolant.

"Avec toute l’ingéniosité de l’architecte qui en avait soupé de l’architecture rationnelle et rêvait d’anarchitecture, Alain Bourbonnais aménagea un parcours initiatique, un labyrinthe avec des chambres à surprises que l’on ouvre subrepticement, quitte à en ressortir avec frisson et horreur, comme dans la chambre noire où s’affalent les bourrages de Marschall. On gravit des escaliers de meunier. On traverse des murs. Tout est étrange. Tout est surprenant. Tout est insolite. Tout vous agresse. Tout vous enchante." MICHEL RAGON

Un incroyable travail d'Alain Bourbonnais, puis ses proches, pour acquérir-sauver-regrouper toutes ces œuvres dans un lieu unique. Sans oublier qu'Alain Bourbonnais était lui aussi une de ces personnalités créatives sans limite, à la fois peintre, dessinateur, graveur, metteur en scène, réalisateur de courts métrages.

 

 

 

 

Commentaires
F
SUPER, je vais avoir la suite de la Fabuloserie et l'histoire du manège!! Sur mon blog de l'art, j'ai mis l'adresse du tien!!J'espère que tu auras des visites pour cette suite fabuleuse!!Bisous Fan
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