LE MASSIF DE NEOUVIELLE (65)

Dans les épisodes précédents qui ne portaient pas du tout le même titre mais cela y ressemblait tout de même puisque trois mots sont réutilisés, ce qui fait que le lecteur,  que tu es, peut se dire : "Ah d'accord !" ; mais, dans le même temps, il est vrai que ce n'est pas évident puisqu'il n'est pas spécifié que ce billet qui commence peut être la suite des autres.
La question se pose alors : "Quand est-ce que ce résumé d'épisodes précédents se termine pour que l'on soit dans le vif du sujet ?"
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 
Aaaaah quel bien étrange voyage nous avions fait là, de Bedous à Saint-Lary-Soulan en passant par le nord aragonais de l'Espagne. Ces villages fantômes, ces maisons fantômes, ces hôtels fantômes, ces murs fantômes, ces... oui bon, ça va aller !
Après quelques virées nocturnes dans un Saint-Lary-Soulan hors-saison, nous avons rejoint l'Orédon hôtel  pour une nuit amplement méritée, mais farcie de quelques cauchemars composés de cris, de couleurs, de flous, de fantômes.
Le tout synthétisé donnerait, en vidéo, à peu près un truc de ce genre...

     LE LENDEMAIN

Nous sommes dimanche. 8h12.
Orientée plein Ouest, la grande chambre d'hôtel ne nous permet pas de voir le soleil se lever au-dessus des montagnes. Je m'aventure sur la mini-terrasse, ornée de deux chaises et d'une table de jardin... de balcon.
L'air est frais, l'air est vif et nous avons une magnifique vue sur les cables du téléphérique qui, en cette saison, ne fonctionne pas.
Nous nous rendons à l'accueil. Une petite radio est branchée sur les grandes ondes pour diffuser une voix récitant quelques infos du jour, comme...

INFO DU JOUR

Un étudiant américain a perdu connaissance après avoir reçu un matelas sur la tête en pleine rue.
Jesse Owen Scott, qui étudie au Kings College à New York, marchait sur un trottoir non loin de Wall Street lorsqu'un matelas l'a complètement assommé.

Selon un témoin, le matelas est tombé du 30e étage d'un immeuble proche. Sous le choc, le jeune homme s'est évanoui. De nombreux passants lui sont venus en aide et ont tenté de le réanimer en attendant les secours. "Je marchais sur le côté gauche de la rue, ce que je ne fais jamais normalement et tout à coup j'ai senti quelque chose sur ma tête", explique la victime. "Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient. Quand je me suis réveillé, j'étais encore tout étourdi et j'ai vu que quelques personnes, y compris un homme de Wall Street, étaient en train de me secourir".
Jessie Owen Scott a dû être hospitalisé pour des douleurs à la nuque ainsi que pour une hernie. "Globalement, les dommages ne sont pas très graves et je suis très heureux d'être toujours en vie", confie-t-il. Après enquête, il s'est avéré que le matelas provenait d'un centre de bien-être situé non loin de Wall Street." 7 SUR 7

Dans la grande salle de restauration aux multiples tables en bois, une seule petite famille déjeune en silence. Nous payons. Nous partons, mais le bar de cet hôtel est magnifique. On se croirait dans l'Orient Express.
Pour rejoindre la voiture, il nous faut traverser une partie du village ; ce qui nous amène à croiser, par exemple, une affiche de cinéma un peu particulière, mais pourquoi pas...

      

Peut être que cela vient de nous, mais l'ambiance est tout de même étrange. Il y a du monde dans les rues, mais les gens semblent vaquer à des occupations inappropriées au lieu. Il faut dire que la plupart des touristes viennent ici pour la neige, le ski alors qu'en septembre, il n'y en a pas. Je ne serai d'ailleurs pas surpris de voir des gens en combinaison sur les pistes sèches, ou encore d'autres s'accrochant à des téléskis qui ne fonctionnent pas, et eux là, assis sur des télésièges immobiles...

Bon, allez : nous regagnons la voiture pour prendre la direction du massif de Néouvielle puisque c'était l'objectif de départ.
Oui,  c'est ça : allons arpenter la montagne, ses grands espaces, ses rochers et pics !
Allons à la recherche de ces lacs et laquettes d'altitude qui sont au nombre d'une multitude, d'après les informations touristiques.
Citons par exemple les lacs du Bastan, de Gréziolles, de Caderolles, de Campana, d'Escoubous, de la Glére, d'Aubert, d'Aumar, Cap-de-long, Orédon, de l'Oule, intérieur, milieu, supérieur, Agaloph, PortBiehl, Zidane, Janvion, Zimako qui passe à Stopyra démarqué sur la gauche, il va tout seul au but, non il donne en retrait à Xuereb, ohlalalalalalalalala !!!! Ca passe pas loin !!!
Maître Arnaud n'a pas la pêche. Souffrant d'un léger mal de crâne du à une absorption trop importante de Ti-Punch enchainée accompagné d'une sévère douleur à l'orteil du pied droit engrangée par une chute de table en marbre sur cet appendice corporelle au mois d'avril, il est sur la retenue et prévient qu'il ne participera à aucune expédition allant dans le sens de l'effort.

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RECETTE DU JOUR

LE TI' PUNCH
6 cl de rhum blanc
2 cl de sirop de sucre de canne
1 tranche de citron vert

• Réalisez la recette "Ti' punch" directement dans le verre.
• Écrasez lentement le citron vert avec le sirop de sucre de canne et ajoutez le rhum.
• Servir dans un verre de type "old fashioned".
• Décor: Une rondelle de citron vert sur le bord du verre.
• Vous pouvez ajouter quelques glaçons pour apporter un peu de fraîcheur à l’ensemble du mélange, mais traditionnellement le Ti' punch se boit sans glace.

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Nous repassons par Fabian où le soleil pointe ses premiers rayons ultraviolets de la journée. Au centre du village, un carrefour avec des panneaux nous conseillent de prendre à droite si nous voulons rejoindre le massif de Néouvielle par la D929.
Cette petite route s'élève doucement dans un premier temps au-dessus de la vallée de la Neste d'Aure. Nous entrons ainsi dans le royaume de la Haute Montagne. Déjà, nous sentons le côté sauvage de l'itinéraire avec ces quelques troupeaux en liberté qui n'hésitent pas à se poser sur le bitume, à l'ombre...

Puis ce sont des lacets aux multiples noms qui défilent sous le pare-choc : les lacets de l'écureuil, les lacets des myrtilles, les lacets de l'Edelweis, un café, cigare, livre d'or, l'addition...
Après 12 km de route vertigineuse, parsemée de virages, à flanc de falaises dans un paysage tantôt verdoyant et boisé, tantôt occupé par les éboulis, nous arrivons à un premier lac. Mais côté nature, c'est pas trop ça.

 LE LAC D'OREDON

Nous sommes à 1856 mètres d'altitude.
Oui, il y a des sapins et des pins. Oui, il y a une belle eau bleue, cernée par les montagnes au milieu d'un paysage forestier.
Oui, mais le lac d'Oredon n'est pas une retenue naturelle.
Pourtant, au milieu du XVIIème siècle, les eaux du lac avaient une autre fonction : favoriser le flottage des radeaux sur la Neste coulant en aval. Grâce à une digue et un système de vannes, des lâchers d'eau étaient organisés à la demande pour transporter troncs de sapins (destinés à la marine royale) et marbres de Sarrancolin jusqu'à la Garonne, puis l'océan.
Mais, après la Libération, le pays d'Aure s'est livré corps et âme à la fièvre hydroélectrique avec la construction de barrage, de centrales alimentées par un impressionnant réseau de galeries souterraines et de conduites forcées.
Il y a des fils électriques, du gravier de retenue et comme une odeur visuel de ciment.

Construit à la fin du XIXème siècle en pierre de taille, un refuge dominant le lac propose 80 places de couchage, bar et terrasse panoramique, entre fin mai et fin septembre avec petit déjeuner, demi-pension ou pension complète ! Lever et coucher de soleil sur le lac, en dortoir ou chambre double ! Multiples randonnées et balades avec départ depuis la cuisine...

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 Vu que Maître Arnaud ne peut toujours pas marcher et a toujours mal au crâne, nous ne ferons donc pas de ces magnifiques balades que proposaient les très beaux sites CAPSUD et du refuge de l'Oredon !

Nous reprenons la D929 afin de rejoindre une autre étendue d'eau : le lac de Cap-de-Long. Au loin, là haut, une apparition... Le barrage de Cap-de-Long !

 
Le lac et le barrage de Cap-de-Long sont le terminus de cette route sinueuse, vertigineuse et étroite.
Toutefois, malgré l'hypothétique danger ambiant, c'est ici même que nous nous arrêtons puisque cela semble être un bon compromis entre Maître Arnaud et moi-même. Lui peut tranquillement se poser à l'un des deux bars dominant le lac pendant que je peux m'en aller vadrouiller dans les alpages.

LE LAC DE CAP-DE-LONG

C'est à l'origine un lac glaciaire, creusé durant la phase de glaciation du quaternaire dans le massif granitique du Néouvielle. Il est entouré, au Nord par le Pic de Néouvielle et le Pic des Trois Conseillers, à l'Ouest par le Turon de Néouvielle et au Sud par le Cylindre d'Estaragne.
Cap de Long signifie « la tête (de vallée) (au pied) du (pic) Long ». C'est le lieu-dit normal du verrou glaciaire au pied du pic Long. La retenue actuelle, créée par la construction d'un grand barrage entre 1950 et 1954 intègre l'ancien lac naturel de Cap de Long et le lac de l'Oustallat.

             

Il est situé à une altitude de 2160 mètres. On a beau aimer la nature, on ne peut s'empêcher d'applaudir l'homme lorsqu'il réalise de telles constructions. Même si il s'agit d'une barre de béton de 101 mètres de haut, on ne peut pas ne pas être émerveillé et interrogatif ! Hein ? Hein ?
Par exemple, mais comment cet ouvrage construit en parvient à retenir plus de 67 millions de mètres cube d'eau ; ce qui en fait la seconde plus grande retenue des Pyrénées françaises, sur 110 hectares pour une profondeur maximale d'environ 130 m ? Hein ? Hein ? Hein ?

              

Hein ? Hein ? Hein ? Non parce que la nature, ok, c'est bien, d'accord, mais eh oh, hein, une bonne construction hydroélectrique, hein... comme ça, là...
Ah ça, moi, quand je vois ça, je pense de suite au barrage de Tignes ou encore à celui de Malpasset où je m'étais rendu il y a quelques années...

Photo :Jénorme va à Cannes

Construit sur l'emplacement d'un ancien lac, plus de 40 km de galeries drainent les eaux des lacs supérieurs vers la centrale de Pragnères, dans la vallée de Gavarnie.   

      

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Un dernier café au Le refuge, bar-restaurant dominant le lac de sa terrasse ensoleillée...

Un dernier regard sur les cartes postales du coin...

  

    

 

Un dernier regard sur l'historique de ce massif nous faisant face...

LE MASSIF DE NEOUVIELLE

 
Le pic de Néouvielle,

Le Néouvielle (nom signifiant "vieille neige") est un massif granitique déchiqueté par l'érosion glaciaire et atmosphérique.
Sa réserve, paradis naturel à part entière, est la première réserve naturelle créée en France, en 1936, bien avant le parc national.

Véritable sanctuaire pour la faune et la flore, la situation géographique de la réserve (exposition sud) fait que la végétation y est plus luxuriante qu'ailleurs.
Entrons dans cet Eden pyrénéen pour vivre l'espace d'un instant dans ce diamant montagnard où subsistent plus de 1250 sortes de plantes à fleurs (76 selon la police) !
Peut être croiserons-nous de ces espèces rares, tels que l'euprocte (amphibien affectionnant les eaux claires et froides), le crapaud accoucheur (restant pendant 20 ans au stade de têtard à cette altitude), ou encore le desman (espèce de musaraigne aquatique au nez en trompette ne vivant que dans les Pyrénées et dans le sud de la Russie).

                
Crapaud accoucheur                      Desman ou rat trompette                                Euprocte             
                        Photo : balade naturaliste                     Photo : Wikipédia                            Photo : Reptiles et amphibiens de France     

Le microclimat chaud et sec de Néouvielle a repoussé vers les sommets la faune et la flore. Le pin à cochet se rencontre jusqu'à 2000 m, le pin sylvestre jusqu'à 2200 m. Pas moins de 22 espèces d'arbres (sapins, trembles, sureaux, bouleaux, sorbiers, saules,...) atteignent les 2000 m, altitude particulièrement élevée pour les Pyrénées.

Sapins, pins et lac de Cap-de-Long

Faune et flore océaniques voisinent avec les espèces méditerranéennes, alpines et endémiques : androsace des Pyrénées, rubanier, primevère à larges feuilles. Parmi les animaux déjà cités plus haut, ajoutons le grand tétras, aigles royaux, vautours fauves, gypaètes barbus, marmottes, le crave à bec rouge et le lagopède.

LA RECETTE DU JOUR
La truite Fario au bleu

Protégée, la truite Fario reste réservée aux pêcheurs. Son appellation "au bleu" provient de la couleur prise par la matière gluante d limon qui la recouvre au contact du vinaigre.
Préparer un court-bouillon avec 2 litres d'eau, 20 cl de vinaigre de vin, gros sel, bouquet garni, oignons et carottes émincés, céleri et poivre.
Porter à frémissement et laisser tiédir. Vider les truites délicatement et, surtout, conserver le limon sans les nettoyer.
poser dans une cocotte e recouvrir avec 10 cl de vinaigre bouillant.

Attendre quelques minutes jusqu'au "bleuissement" du poisson. Mouiller avec le court-bouillon.
Cuire à feu doux durant 10 mn.
Égoutter avec soin et présenter sur un plat chaud, avec du persil et un beurre fondu citronné.
                                                             RANDONNEES ET BALADES, Editions Atlas

Et les lacs de Néouvielle ? Hein ? Alors !
Combien de lacs, oui : combien ? Plus de 100 selon les organisateurs ! 70 selon la police ! Impossible de chiffrer ! Toujours en perpétuelle évolution, certains se rebouchent progressivement en raison des végétaux en décomposition qui viennent les combler.
Des algues -, quelques 550 espèces,-  jouent sur la couleur des eaux.

Au sommet du pic de Néouvielle, culminant à une hauteur de 3091 m très précisément, les névés, ersatz de glacier, rappellent le passé glaciaire de ces hauts sommets, qui fut à l'origine de la création des lacs. Une immense calotte recouvrait ces montagnes, fleuve de glace vive descendant lentement vers la plaine, et rabotant le granite sous sa masse. Important travail d'érosion subi par la roche. Chaque creux laissé par les glaciers est aujourd'hui occupé par un lac.

Émeraude précieuse scintillant dans un écrin de granit, turquoise paisible protégée par une sombre forêt. Paysages variés et apaisants. Calme et quiétude des eaux pures et reposées. Transparence et miroir des paysages alentours.
Avancée des sommets frontaliers pyrénéens, ce massif constitué de granite intrusif d'âge primaire a bien résisté à l'érosion du quaternaire. Sur une superficie de 2313 hectares, cirques, glaciaires, crêtes ciselées, moraines et roches moutonnées composent un paysage varié.
Peu profonds, les cirques offrent ainsi l'apparence d'une série de roches arrondies, séparées par de petites dépressions parfois remplies d'eau qui ont donné naissance à une centaine de lacs. Ces cirques aux crêtes pointues côtoient d'énormes blocs rocheux qui, stimulés par des langues glaciaires, forment parfois des cordons morainiques.

Un dernier regard sur les hauteurs à atteindre, et qu'apparemment ici, on appelle le Pas du Chat...

Alors, pourquoi le Pas du Chat ? Pourquoi pas le Saut de l'Autruche ou la Dent de la poule ou la Main du Singe ?
Eh bien, je ne sais pas. De plus, personne ne semble vouloir en parler dans la région ; un peu comme si autour de ce lieu, tournoyait dans les airs comme un parfum de légende urbaine mystique qu'il vaudrait mieux oublier et ne plus ressortir.
Allez, comme disait si bien Nicolas Peyrac : "Je pars..." (NB : Putain, quel clip !), pour une hypothétique ascension signalée nulle part, mais qui devrait m'amener sur des hauteurs permettant de dominer les lacs de Cap-de-Long, d'Aubert et d'Aumar... Ou pas !

Jénorme a le visage du doute

ALLEZ, C'EST PARTI !!!!

De façon complètement aléatoire, je me lance donc sur le barrage de Cap-de-Long en longeant le lac dans son écrin de granit...

                          

Je rejoins un maigre sentier situé sur la gauche, derrière une murette.
De suite, nous sommes dans le vif du sujet : ça attaque, ça grimpe, les mollets chauffent ! Le corps s'élève, l'esprit aussi.
Les gens restés plus bas rapetissent peu à peu grâce à la hauteur prise jusqu'à disparaître !

Mon regard s'arrête sur différentes du le lac et du barrage de Cap-de-Long, toujours cernés par cet environnement granitique.

        

Un peu plus haut, le doute n'est plus permis !
Devant un tel paysage, il n'y a plus qu'une chose à faire...   

Et continuons de progresser vers les hauteurs...

Le lac de Cap-de-Long, panorama Ouest

Le soleil déposant ses rayons lumineux à la surface des eaux du lac, animées par un léger vent d'altitude...

                               Sentier allant vers le Lac Tourrat

Barrage de Cap-de-Long                              

Après un peu plus de deux heures de marche sur ce petit sentier escarpé, parfois jonché de gros rochers, le Pas du Chat n'est plus très loin.

Crête et Pic de Ramougn

Enfin : le sommet !
Mais qu'allais-je donc découvrir derrière cette crête, culminant à une altitude de 2600 mètres ? Une autre crête ? Une montagne ? Un aéroport ? Une ville fantôme ? Une immense plantation de cannabis ? Des yourtes de secte ? Un bar à Mojitos ? Un magasin de pulls ? Un concours de championnat du monde de Pizzaïolos ? Francis Cabrel ? Oh non, merde, surtout pas Francis Cabrel !!!!
Le suspense était insoutenable. Le silence oppressant. Je transpirais de tout mon corps. Mes dents claquaient. La peur peut être. Encore quelques pas sur cet étroit chemin... Quelques rochers à dépasser... Plus aucun obstacle... Et puis... ceci :

Panorama à 360° depuis le Pas du Chat

                                  Lac du Cap-de-Long

Lacs d'Aubert et d'Aumar

Pics de Néouvielle et du Ramougn                            

Oui, j'étais arrivé au Pas du Chat, à 2608 mètres.
Le calme régnait... jusqu'à ce qu'une cordée d'Espagnols arrive en gueulant de multiples mots que je ne comprenais pas, mais qui semblaient faire partie intégrante d'une discussion alerte.
Une fois repartie, je pouvais tranquillement me poser là, sans me lasser du paysage alentour, et en repensant à différentes choses sur l'exil.

En vrac, me revenaient ce documentaire, La route de l'exil boréal (2010) de Jean-Laurent Bodinier et Gwenlaouen Le Gouil...

Photo : Canal Plus Réunion

"Dans le Nord-Ouest canadien, sur le grand lac des Esclaves, un village flotte, peuplé de drôles d'énergumènes. Une sorte d'ilot illégal, non loin de la ville de Yellowknife, où aucune terre ne peut être achetée, et où personne ne paie de loyer.
Ce documentaire va à la rencontre de ceux qui ont choisi de s'installer dans ce village instable, reposant sur une couche fragile d'un mètre trente de glace pendant cinq mois de l'année.

Parmi eux, le très lunéaire Snow King, artiste givré qui, l'hiver, taille à même la glace un château gigantesque. On croise également James Huxley, chasseur d'aurores boréales, arrivé juste après les attentats du 11 septembre en astronome amateur, aujourd'hui sous contrat avec la Nasa.
Une vie rude, solitaire et silencieuse, que la grâce infinie du spectacle boréal, semble avoir convaincu chacun d'accepter."  Marie-Hélène Soenen 

Ou encore le dernier film de Wes Anderson, "Moonrise Kingdown" (2012) :

Oui, je suis bien là-haut, à contempler les diverses cimes environnantes avec pour seule compagnie quelques oiseaux curieux, émettant de ces petits sifflements de présence passagère...