Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
Visiteurs
Depuis la création 1 073 377
Archives
2 septembre 2014

LE LAC D'ARLET, épisode 2 : Cabane de Gourgue Sec (64)

Dans notre précédent épisode, Jénorme avait décidé de se rendre au lac d'Arlet, petit lac d'altitude situé au-dessus de la vallée d'Aspe, non loin de l'ancien village de vacances des Forges d'Abel aujourd'hui abandonné pour cause de... Ouais eh oh, c'est un résumé, je vais pas réécrire tout ce que j'ai déjà rédigé dans le précédent billet !!!
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Avec une bonne chanson de Patrick Sébastien tournant en boucle dans la tête, j'atteins un le col de Lapachouaou, situé à 1891 mètres d'altitude.
Enfin, c'est ce que je croyais, mais pas du tout ! Non, non, non, pas du tout ! En fait, dans le jargon randonno-alpino-pyrénéen, je me trouve plutôt à un "collet" ; c'est à dire une ouverture entre deux vallées ou deux plateaux d'altitude. Cette ouverture n'a pas de nom ! C'est une honte, mais cela ne m'empêchera pas de poursuivre mon chemin.
À ce moment précis, l'altitude est de 1909 mètres ; c'est à dire plus haut que le col dit de Lapachouaou qui se trouve un peu plus loin et qu'il me semble distinguer là-bas, là, au fond. Et là, j'ai envie de dte dire : si les collets qui n'ont pas de nom se mettent à être plus élevés que les cols qui ont un nom, alors où va-t-on ? Putain, mais tout fout le camp dans ce monde ! Même en montagne !!!!
Enfin, rassurons-nous avec cette expression venue tout droit de chez moi, dans le Nivernais, où l'altitude ne dépasse pas 40 mètres, c'est à dire la hauteur d'un des balcons des HLM du Banlay. Et là-bas, on dit : "La montagne, c'est pas compliqué : quand t'es en bas, tu regardes en haut. Et quand tu es en haut, tu regardes en bas."
Équation vérifiable.

Si à ce moment précis où je me trouve en haut,
je me mets à regarder encore en haut, je vois ceci.
IMG_5726

J'ai fait la même expérience tout à l'heure lorsque j'étais en bas.

Oui, je l'avoue, quand j'étais en bas, j'ai regardé en bas.
Et j'ai vu ceci.
IMG_5725

Ici, au col de Lapachouaou, il me reste encore quelques mètres à gravir, mais la vue sur le bas est déjà magnifique et surprenante, voire même vertigineuse.
Côté Est, c'est la route qui mène au col du Somport qui détonne, serpentant dans les sapins.

DSCN3360

Côté Sud, c'est une nouvelle fois la vallée de... de... Ah... Y'en a qui n'était pas là pour la lecture de "IDéE éTé : Monter au lac d'Arlet, épisode 1 (64)" ? Bon, c'est pas grave. On va la refaire. Côté Sud, c'est une nouvelle fois la vallée de... de... d'ESPELUNGUÈRE qui apparaît avec son ruisseau d'Espélunguère et son pont d'Espélunguère (1380m). D'ici, malheureusement, on ne voit pas la cascade d'Espélunguère, ni la cabane d'Espélunguère et encore moins le parking de... de... Qui a dit le parking de Sansanet ? N'importe quoi ! Le parking de... de... Mais non pas de Carrefour ?! On est en pleine nature là ! T'es pas au rayon bio en train d'acheter tes galettes de soja à la con, merde ! Le parking d'Espélunguère bordel, c'est pas compliqué, pourtant, oh !!!! Photo, tiens !

DSCN3366a

Et dire qu'il y a un peu plus d'une heure, souviens-toi lectrice/teur,
nous étions 286 mètres plus bas :
DSCN3366B

Et que nous avions ceci :
DSCN3322

 

C'est dingue la vie des fois, hein ?! Non, pas tant que ça. C'est la montagne.
Côté Est maintenant, dans le creux de cette petite vallée que j'ai envie d'appeler "gorgeon" se love la cabane de Lapachaou. Oui, là, par contre, c'est sûr : c'est bien la cabane de Lapachaou.

DSCN3371

J'emprunte un petit sentier escarpé et vertigineux, dominant la cabane.
DSCN3372

J'ai envie d'aller revoir ces montagnes côté Sud. Avec l'altitude prise désormais, peut être est-il possible d'apercevoir le lac d'Estaens.

Je grimpe un peu et les nouvelles montagnes s'affirment.
DSCN3367

Effectivement, là, niché au pied du Visaurin (2669 m) et du Pic d'Aspe (2645 m), véritable crête frontière franco-espagnole naturelle, le lac d'Estaens (ou Ibon de Astanès) semble se reposer. Une anomalie de frontière attribue à l’Espagne ce lac du versant Nord des Pyrénées; c’est pourtant son eau qui alimente la centrale française d’Estaens avant de rejoindre le Gave d’Aspe.
Une ancienne légende anime aussi ce lieu. On dit qu’avant d’être un lac, Estaens était un pâturage. Mais un soir de la Saint Jean, un mendiant s’arrêta demander l’hospitalité aux bergers qui gardaient leurs troupeaux  là-haut.  Il fut renvoyé par tous sauf un qui lui accorda de partager sa maigre pitance et son toit fragile. Au petit matin, le mendiant était parti mais en lieu et place du pâturage, des cabanes  et brebis des autres bergers, se trouvait un lac…
Tu peux retrouver des photos de ce paisible lac en cliquant sur ce lien :

Le lac d'Estaens par Jénorme
Lac d'Estaens      Lac d'Estaens 1

 

Après quelques minutes de marche plane, voire même en légère descente, j'arrive... oui, cette fois, c'est vraiment sûr !... au col de Lapachouaou.
Un petit brife s'impose, histoire de se la péter un peu. A ce moment précis, depuis le départ du parking de... de... d'Espelunguère !!! OUAAAIISSS ! J'ai fait 10,57 km très précisément et c'est pas moi qui le dis, mais bel et bien la carte. Dénivelé positif cumulé : 652 m. Dénivelé négatif cumulé : 634 m. Voilà !
Le nom du col ne me fait plus penser à une chanson de Patrick Sébastien, mais au titre d'une chanson, genre tube de l'été, poussée par une chanteuse ou un chanteur éphémère comme nous en croisions tellement dans les années 1980 sans savoir qu'on ne les reverrai plus après.
Car oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur, je te le demande : est-ce que quelqu'un en a encore quelque chose à faire des Christine Roque, Sabine Paturel, Amélie Morin, Jean Schulteis, Jill Caplan, Philippe Cataldo, Lizzy Mercier-Descloux, Jean-Jacques Lafon, Caroline Grimm, Pauline Ester, Thierry Hazard, Caroline Legrand, Laroche-Valmont, Bibie, Phil Barney, Corynne Charby, Yianna Katsoulos, Jesse Garon, Vivien Savage, Bruna Giraldi, Philippe Russo, Patsy, Thierry Pastor, Carol Arnauld, Philippe Timsit, Ann Lester ou encore Bruna Giraldi !

Un petit bonjour au passage à Georges Beller qui a mystérieusement disparu des écrans télé, subitement, comme ça, hop, tour de magie, claquement de doigts. T'es où ? On sait pas ! Et pourquoi pas.
On se souvient de lui comme acteur dans ce clip, mais aussi dans des films tels que "Nous n'irons plus au bois", "Hallucinations sadiques", "Poussez pas grand-père dans les cactus", "Fantasia chez les ploucs", "Chobizenesse" (de Jean Yanne), "Rosebud" (d'Otto Preminger ?), "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette", "On n'est pas des anges... elle non plus", "On n'est pas sorti de l'auberge", ou encore dans la série-phare des années 1980 au générique tonitruant, "Médecins de nuit pimpompimpimpompim". Et puis Georges Beller, c'est aussi un présentateur télé avec "Jeux sans frontières", "Les mariés de l'A2", "Les affaires sont les affaires" etc.
Que deviens-tu Georges Beller ? Pourquoi as-tu subitement disparu alors que tu étais de tous les combats théatro-ciné-télévisuels ?
Allez, je ne résiste pas au plaisir d'écouter là, ici, loin de toute urbanisation, télévision, contamination, le fabuleux générique qui a bercé nos samedis soirs...

BREF !
Ah, ah, ah : je n'avais pas encore posé un bon vieux BREF de derrière les fagots depuis le début de ce billet. C'est fait.
BREF !
Encore un p'tit tiens !
BREF !
Mais de quoi on parlait ?
Ah oui : le col de Lapachaou qui me fait penser à une chanson-tube éphémère des années 1980, dans le genre "Lambada", "Vamos à la playa", "Soca Danse", "Saga Africa", "Papadoo", "Yeha Noha", "Tic Tic Tac", "Macarena", "Scatman", "Yakalelo", "Pata pata", "Chihuahua", "C'Cho ça brûle", "Boum boum boum", "Zouglou dance", "Zumba He Zumba Ha",... Et en cet été de l'année 2014, on a "Boum Boum Boum" (encore !), mais aussi "Bang Bang", ou "Dance", ou "Come Alive", ou "Dis-moi oui".
Alors, crois-moi, quand on entend toutes ces merdes musicales régressives dans la vallée, rien ne vaut le fait d'être en altitude à ce fameux col de Lapachaou avec ses 1891 mètres d'altitude au compteur, s'il-te-plaît. Et par les temps qui courent, ce n'est pas rien.

Je quitte un panorama pour en trouver un autre. Du sentier escarpé et étroit dominant la cabane de Lapachaou blottie dans les montagnes, mon regard s'ouvre à présent sur le plateau de Banasse.

plateau de la banasse

C'est marrant parce que "la Banasse", ça me fait penser à une chanson d'Annie Cordy et... Oui Ok, j'arrête !
Le plateau de Banasse, ce sont des montagnes composées de formes sinueuses aux couleurs de grès violacé qui dominent un vaste pâturage d'herbe grasse verte foncée. Entre autres.
Une délimitation sommaire semble marquer la frontière séparant le territoire français du territoire espagnol. A moins qu 'il ne s'agisse d'un fil-clôture délimitant les terrains des différents troupeaux durant la saison des estives. Ou alors les deux. En tout cas, ici, pas de douane, pas de douaniers, pas de venta.
Je passe sous ces fils. J'avance encore un peu et là...

Dans un premier temps, et ne voyant plus de panneau, je croyais que ce petit lac était bel et bien celui d'Arlet. Je n'avais pas vu de photo du lieu au préalable et même s'il semblait plus grand d'après les cartes topographiques, j'en concluais que l'été, il devait avoir une superficie plus réduite. Et puis, je ne comprenais pas pourquoi il y avait cet enclos à brebis aussi près du refuge.
C'est vrai quoi : quand tu as marché plus de 3, ou 5, ou 7 heures ; ou que tu es en train de faire le GR 10 allant de Banyuls à Hendaye, eh bien tu n'as pas trop envie, en plus, de t'occuper des brebis ou de les entendre bêler toute la nuit. On n'est pas dans un palace certes, mais bon eh oh, le bruit et l'odeur, quand même, ça fait chier, hein !
BREF !
Après contrôle et vérification, il s'agit de la cabane de Gourgue Sec.

 

CABANE DE GOURGUE SEC
1830 m

DSCN3386

Située sur le plateau de la Banasse à une altitude de 1840 m, la cabane de Gourgue Sec accueille les bergers durant les estives. Dominée par le pic d'Aillary (2215 m) à l'Ouest et par la montagne de la Banasse au Sud, elle a une capacité de six personnes dans la partie randonneur avec eau et table, mais sans bois, ni cheminée.

C'est le moment de faire une pause. On ne peut pas ne pas s'arrêter boire une bière devant un tel paysage.

Oui bon alors, je sais, Ok, je me suis encore planté de nom quand on écoute la vidéo. Ce n'est pas la cabane de Lurbe que l'on voit au premier plan, mais bel et bien celle de Gourgue Sec. C'est sûr et certain, prouvé, craché !

Rapprochons-nous...
DSCN3389

Cabane de Gourgue Sec au premier plan
et cabane de Lurbe en fond de champ

Rapprochons-nous encore...
DSCN3390

Juste derrière la cabane de Gourgue Sec, une brèche abrupte laisse entrevoir la vallée de Baralet par laquelle arrivent les randonneurs partis de la maison Lamourane et d'Urdos.
Je m'arrête à nouveau pour contempler les changements de lumière.

DSCN3494

DSCN3495

DSCN3397

 

Je ne me lasse pas du paysage, mais il faut avancer car il me reste encore 45 minutes d'ascension avant d'atteindre l'objectif Arlet.
Quelques troupeaux se répartissent sur le plateau de la Banasse.

DSCN3403      DSCN3410

DSCN3408

DSCN3415     DSCN3416

DSCN3488

DSCN3487     DSCN3489

Je traverse une sorte de mini-chaos de pierres et de rochers que dans d'autres contrées on aurait appelé "Ménage de la Vierge" ou "Table de Gargentua". Au milieu de cette sorte d'éboulement gigantesque  pétrifié se trouve la petite cabane de Caillaous. Discrète, elle donne l'impression de ne pas vouloir être vue ni dérangée. C'est une vvieille cabane en pierres, très rudimentaire mais encore debout, contrairement à ce que disent certaines cartes. Le bat-flanc, qui peut héberger seulement deux personnes, occupe tout l'espace. C'est pour cela que même en période d'estives, elle n'est pas occupée par les bergers qui préfèrent se retrouver dans les cabanes de Gourgue Sec et de Lurbé situées à proximité. Rudimentaire, elle n'a pas de table ni de cheminée, ni d'eau ou de bois.
Et maintenant, un petit jeu !

 

OÙ QU'C'EST QU'IL EST L'ÂNE ?
Eeeeehhhhh oui, maintenant, ici, et pas ailleurs :
un tout nouveau jeu très rigolo consistant à retrouver où se trouve Charlie... un âne caché dans la photo ci-dessous.

<DSCN3413

À gagner :
ton poids en disques 45 tours de Lizzy Mercier-Descloux.

Tu n'as pas trouvé ?
La réponse se trouve à la fin de ce billet.
Un indice :
Si on zoom, on le voit très bien :

DSCN3414

 

C'est un caméléon-âne, ou plus communément appelé ici camélâne, reconnaissable à sa faculté de changer la couleur de son pelage en fonction de son environnement.
BREF !
Continuons à grimper et admirons maintenant la cabane de Gourgue Sec, mais avec cette fois-ci, en fond de champs, l'apparition d'une montagne mythique des Pyrénées : Jean-Pierre.

DSCN3405

Mais ça, c'est une autre histoire que nous développerons peut être dans notre prochain épisode.

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Peut être des révélation surprenantes et incroyables sur ce mystérieux Jean-Pierre. A moins que non...
Venez nombreux dans le prochain épisode.

En attendant, la réponse à notre super nouveau jeu "Où qu'c'est qu'il est l'âne ?". Eh ben il était là !

ici !

 

 

 

 

Commentaires