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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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8 décembre 2014

BARCELONE, comment y rester et pourquoi ? (Espagne)

Dans notre précédent épisode, nous avions vu comment se rendre d'Orthez à Barcelone. Une fois cette première mission accomplie, plusieurs questions se posaient : que pouvait-on bien faire une fois rendus dans la capitale catalane ? Boire un Mojito ? Glander sur la plage ? Trouver un resto qui fait du boudin-purée ? Tenter de relancer la mode des bracelets Loom en jouant de la guimbarde sur la Rambla ? Et depuis quand lit-on avec des lunettes ? Et depuis quand porte-t-on des chaussures ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Peut être répondrons-nous à toutes ces questions fortes intéressantes en fin de billet, mais force est de constater que ce voyage d'Orthez à Barcelone m'avait ouvert l'esprit et attisé ma curiosité. Tout m'intéressait ! Tout  m'encourageait à poser des questions et à en connaître les réponses. Tout, même les choses les plus habituelles et les plus quotidiennes sur lesquelles nous ne nous interrogeons pas assez sur leurs origines.
BREF : la nuit fut courte et agitée, mais courte, et nous étions à présent le lendemain de la veille.

Comme un peu partout dans le reste de l'Europe, le jour se lève sur Barcelone. Si nous sommes ici, rappelons-le, c'est pour fêter les 40 ans de Nathalie qui ne sait absolument pas ce qui l'attend... Nous non plus d'ailleurs, bien qu'un certain programme soit plus ou moins prévu avec quelques battements de temps, de lieux et autres.
Nous nous sommes couchés vers 5h02 du matin. C'est donc avec un réel plaisir que nous nous levons à 8h46 très précise afin de profiter de ce week-end espagnol. On n'a quand même pas fait 660 km pour poser des béquilles aux sauterelles !!!

8h48 : Nous errons tous plus ou moins dans le grand appartement de Pedro déniché sur Airbnb. Petit regard sur la rue depuis le petit balcon.

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Et déjà, une première étrangeté touristique apparaît sous mes yeux de gars qui n'a dormi que deux heures et demi.
Et encore, sur ces deux heures et demi, j'ai trouvé le moyen de faire un rêve à la con dans lequel un berger des Pyrénées m'expliquait qu'il avait trouvé le moyen de ne pas perdre ses brebis grâce à ses yeux qui jetaient des fils barbelés. Démonstration à l'appuis. Effectivement, de ses yeux sortaient des sortes de longs fils métalliques aui encerclaient ensuite le troupeau. C'est ce qu'il appelait : "Être prisonnier de mon regard". Non, que veux-tu, des fois, dans la vie, dans la nuit, il se passe des choses que l'on ne saurait expliquer et que l'on pourrait parfois résumer par cette réflexion :

un rêve


Donc, oui alors eh oh, premier attrait touristique de Barcelone, là, maintenant, en pointant le bout de mes yeux rouges sous le balcon de l'appartement.

Pas de doute possible : Barcelone est vraiment une ville qui sait plaire aux touristes ! Elle sait les émerveiller, les surprendre, les interroger, les déstabiliser, tout ça quoi ! C'est dingue quand même : nous n'avons pas mis un pied dehors et déjà, PAF : plein la gueule ! Nous sommes subjugués ! Intrigués ! Captivés ! Impatients ! Et plein d'autres mots encore !
Nous sommes dans la Carrer de Valldonzella, située entre le musée d'art contemporain (MACBA Museu d'Art Contemporani de Barcelona) et le marché San Antoni (El Mercat Sant Antoni). Et justement, puisque nous parlons de ces deux hauts lieux populaires et culturelles barcelonais, il est grand temps de se concerter. Sonia, Matthieu, Grego, Maître Arnaud et moi-même faisons un point programme pendant que Nathalie s'occupe dans la chambre à plier du linge... Ben ouais, c'est comme ça : quand Nathalie part en voyage, elle amène toujours une panière de linge à plier. C'est sa passion, en tout lieu, en tout temps. Ça prend un peu de place dans la voiture, mais c'est tout de même mieux qu'une personne qui a la passion pour les parpaings.

 

8h56 : Révision du programme prévu pour ce jour.

  • 9h32-10h36 : mercat de Sant Antoni (ET OUI, celui de la Boqueria est vraiment trop touristique !....) (petit-déjeuner salé a base de Jamon, Anchoas et Croquetas)
  • 11h14 -13h03 : colonne Christophe Colomb + téléphérique+ fondation Miró
  • Descente dans les petites rues et manger au meilleur restaurant de BCN, le  "POLLO RICO" a 13h48 (ne pas manquer l'horaire, nous avons réservé il y a 138 jours...)
  • Jusqu'à 16h54: VISITE du vieux quartier ( free style accordé à tous les participants -----sans s'éloigner du groupe-----)
  • 18h-19h : cours de TANGO particulier (sous extrême réserve....! faut que j appelle!)
  • 20h32: étrangeté d'un spectacle de DANSE CONTEMPORAINE où il a fallu réserver mais où on a aucune confirmation et puis on paiera ce qu'on veut....
  • Resto de BACALAO (faut retrouver celui du croutard)
  • Bars du Raval (bis) et peut être discothèque !!!! (l'Apollo ou Moog /// à confirmer)

 

9h26 : Tout le monde est prêt ou à moitié prêt ou pas prêt du tout, mais on s'en fout : faut y aller maintenant !
Nous quittons l'appartement par l'étroit escalier qui nous mène dans la rue. Ça grouille. Ça nettoie. Ça furte. Ça vit. Dans un premier temps, je ne sais pas trop ce qu'il se passe. Nous tournons en rond dans le quartier à la recherche d'un bar qui nous servirait quelques bons gros cafés, mais peau d'balle ! Nibe ! Pas un bar potable ! En fait, pas un bar d'ouvert ! Maître Arnaud  a vécu à Barcelone quelques années et connaît les bons coins. Mais c'est étrange, cela fait déjà quatre fois que l'on emprunte la même rue.

 

9h54 : Photos prises, au hasard, entre la Carrer de Valldonzella et El Mercat Sant Antoni (le marché Saint Antoine) que nous ne parvenons pas à trouver.

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Maître Arnaud préférait aller à ce marché plutôt qu'à celui de Santa Caterina, connu pour son toit ondulé ; ou encore à la Boqueria, l'un des plus beaux marchés européens.

santa-caterina-marché        la boqueria
Photos : Localnomad

Non, nous n'irons pas. Et à ce moment précis, alors que nous repassons une cinquième fois dans la même rue, nous nous demandons aussi si nous parviendrons à nous rendre au marché/El Mercat Saint Antoine/Sant Antoni. Alors, en attendant d'arriver à bon port... à bon marché, pourquoi ne pas faire un petit historique de La Boqueria, lieu incontournable (trop ?) de Barcelone.

la boqueriaLA BOQUERIA
Inauguré officiellement en 1840, la Boqueria possède une histoire remontant au XIIIème siècle où, déjà, sur la Rambla et à l'actuel emplacement du marché, des vendeurs ambulants venaient vendre leur viande. Actuellement, ce sont les troisième et quatrième générations de vendeurs qui montrent avec orgueil le plus ancien et plus complet marché d'alimentation de Barcelone, offrant légumes, viandes, poissons ainsi que des milliers d'autres produits dans des stands d'un grand charme et à la présentation imaginative. Le marché de la Boqueria, c'est tout un espace de vie, d'histoire et d'architecture d'une indiscutable valeur. Le marché est la métaphore de la vie de Barcelone, une sorte de fleuve humain qui fait le plaisir des contemplateurs. (cf :
Visit Barcelone / photo : Wikimedia)

 

Mais nous, on s'en fout : c'est pas à celui-là qu'on va ! C'est au Mercat de Sant Antoni !
Plus grand que le marché de la Boqueria et sans touriste (ou presque), il a également son lot de stands colorées pour l'alimentation, les fruits, les légumes, les poissons et les fruits de mer. Le marché/El Mercat Saint Antoine/Sant Antoni est l'un des plus grands marchés en activité à Barcelone.
Le structure d’acier du bâtiment (1872-82) imaginée par Antoni Rovira i Trias est très spectaculaire, parait-il. Nous nous y voyons déjà. Nous déambulerions au milieu des étales, le tarin alerte à la moindre odeur de bouffe traînaillant dans les allées du marché rythmées par les cris des vendeurs et les questions des passants. Nous courrions au ralenti en rigolant, en rigolant dans ce déluge de couleurs. Nous achèterions quelques bons produits locaux frais, un peu de vin ; puis nous irions goûter tout ceci dans un parc barcelonais, à la fraîche, allongés sur une nappe vichy impeccablement posée sur une herbe grasse, en devisant sur Gaudi, Miro, Podemos et Messi.

10h32 : Nous arrivons devant le/el marché/Mercat Saint Antoine/Sant Antoni

Ah ?
Y'a comme un problème...
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Eh ouais, il est fermé pour travaux !

Bon... Faisons un point ! Le programme des 40 ans de Nathalie démarre mal. Dès le premier plan, nous sommes en retard d'une heure et, en plus, c'est fermé. OK, d'accord. Mais on garde la pêche, on se calme et on boit frais à Barcelone. Nous marquons une pause pour faire un point-programme-qui-part-en-live tout en prenant un petit déjeuner peut être pas mérité, mais on s'en fout.
Pour ce petit-déj'ner, saches, toi lectrice/lecteur qui n'est jamais allé à Barcelone, que tout est possible et chacun ses goûts. En l'occurrence, pour Nathalie, Sonia et Grego, ce sera thé-café et croissants ; pour Maître Arnaud et moi-même, c'est bocadillos et vin blanc.

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Si le marché/El Mercat Saint Antoine/Sant Antoni est fermé, il doit quand même y avoir une solution de secours. C'est pas possible bordel !!!

DSCN4599Nous terminons le petit-déj'ner en repenant un second verre de blanc, puis nous nous en allons traîner dans le quartier de Saint Antoine pour, finalement, trouver une sorte de préfabriqué tout en long dans lequel le marché/El Mercat Saint Antoine/Sant Antoni a été replacé... Étrangement, celui-ci se trouvait juste derrière le bar où nous avons mangé.

 

 

 

11h16 : Nous entrons.

 

Saint Antoine est là, surveillant ses disciples
accompagné de son cochon à clochettes et sa lance-incendie.
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Oui oui, Saint Antoine est là avec un cochon à clochettes. Et je pose la question alors : pourquoi Saint Antoine est accompagné d'un cochon à clochettes ?
Hein ? Franchement ! Et le marché n'est-il pas un des lieux les plus propices à ce genre de questionnement. Nous décidons d'en débattre au comptoir d'un petit étal, proposant une mini tortilla et un vin blanc étrange, ressemblant au goût et à la couleur à un des ces fabuleux vins d'Arbois. Un distributeur de serviettes arborant une affiche du concert des Pet Shop Boys le 13 juin 2013 nous regarde.

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Aaah, les Pet Shop Boys... les Garçons d'animalerie, en français... Rien à voir avec les Garçons Bouchers ! Ça chantait quoi les Pet Shop Boys/Garçons d'animalerie déjà ? West and girls, It's a sin, Always on my mind... OOOOOh, c'est Elvis, ça ! Domino dancing... Ah ouais, je me souviens de cette chanson, un peu homo, dont le refrain était : "♩Tous les jours, tous les jours, regarde les tous tomber, ♫ Tous les jours, tous les jours, la danse du domino ♪".
Ah ouais, ok. Bon, on en était où ?
Ah oui, le marché, Saint Antoine et le cochon à clochettes. Pourquoi ?

SAINT ANTOINE ET SON COCHON À CLOCHETTES
Cette tradition daterait de la fin du XIVe siècle. Le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 (les Antonins) : les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette. À noter cependant que les démons, qui ont tourmenté saint Antoine, ont, dans un premier temps, été représentés par des animaux sauvages (lion, ours, etc.) puis sous la forme d'animaux plus familiers comme le loup et le sanglier, ce dernier pouvant expliquer le lien avec le cochon.

À présent, regardons autour de nous.
Il y a un peu de monde, mais c'est sympa. De la couleur, des odeurs, des voix, des trucs à déguster, des choses à boire et une affiche d'un footballeur du Barça avec un panier.

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Après avoir mangé salé et goûter à deux reprises cet excellent vin jaune original à 0,40 centime d'euro le verre, nous quittons le marché/El Mercat Saint Antoine/Sant Antoni pour reprendre le cours de l'emploi du temps initialement prévu.

 

 12h42 : Révision de programme au milieu de la rue.

11h14 -13h03 : colonne Christophe Colomb + téléphérique+ fondation Miró

Ah ouais, on a un peu 1h30 de retard. C'est bien. Bon, tâchons de rejoindre la colonne Christophe Colomb, pas au plus vite, mais promptement tout de même.

Nous déambulons dans les rues barcelonaises
en passant qui devant des magasins fermés...

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...et qui devant des sculptures originales ou hommages...

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Cannettes sur tête et hommage au fleuriste de la Rambla, Miquel Pallès

...pour arriver dans le quartier El Poble sec, dominé par les Trois Cheminées.

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Ces trois cheminées sont les seules témoins du passé industriel de ce quartier. Après avoir appartenu à l'ancienne centrale Canadenca, elles indiquent maintenant l'emplacement du parc des Trois Cheminées (Parc de les Tres Xemeneies), dans l'Avinguda del Paral.lel.
Le quartier populaire d'El Poble Sec, village sec en français, est surnommé ainsi car la première fontaine n'y fut installée qu'en 1854. Pauvre en sites touristiques mais riche en bars et petits restaurants sympathiques, cet endroit alignaient cabarets et théâtres, constituant le centre de la vie nocturne barcelonais jusque dans les années 1960. Quelques théâtres et cinémas subsistent, et l'un d'entre eux, le Sala Apolo, a réussi sa conversion en un club fréquenté. El Poble Sec, lieu de naissance du chanteur populaire Joan Manuel Serrat, a longtemps été un quartier ouvrier, politiquement orienté à gauche et républicain. En raison de son emplacement au pied du château de Montjuïc, toute possibilité de développement fut impossible jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle. Beaucoup d'ouvriers catalans ont alors quitté les lieux, remplacés par des immigrés qui représentent désormais plus d'un quart de la population locale et viennent en majorité des Caraïbes et d'Amérique latine. (d'après Lonelyplanet)

13h24 : De là, nous aurions du aller voir la Colonne de Christophe Clomb/Mirador De Colom montrant du doigt par où il entra à Barcelone. C'était prévu dans le programme !!! Nous aurions également du prendre le téléphérique. C'était prévu dans le programme !!!!
Mais c'est sans voir Colonne de Christophe Clomb/Mirador De Colom et à pied que nous regagnons la colline de Montjuïc (déclinaison de "Mont Juif"). Pour atteindre le premier niveau de la colline, nous traversons un petit parc avec quelques plantes étranges et de belles fleurs colorées...

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Après avoir gravi quelques marches, nous arrivons à la gare d'arrivée du téléphérique que nous aurions dû prendre au port.
Cet endroit offre une très belle vue sur Barcelone.

C'est le belvédère Miramar jouxtant le jardin du même nom.
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Les Trois cheminées et la Sagrada Familia

C'est l'endroit rêvé pour se poser la question : mais qu'est-ce qu'un beau paysage ? Est-ce cette vue empirique sur la ville avec son béton, ses immeubles et sa pollution ?

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Ou est-ce cette vue sur le phare de Biarritz dominant la brume ? Ou sur la cabane de Gourgue Sec avec son petit étang en forme de coeur ? Ou sur le cirque de Gavarnie sous la neige ? Ou sur le désert des Bardenas depuis une butte ? Ou sur les Gorges du Verdon depuis le belvédère de la Dent de l'Aire ? Ou sur le Pic du Midi d'Ossau se mirant dans le lac Gentau ? Ou sur la plage de Lafitenia en buvant un Mojito au bar Bibam ? Ou sur cette arbre dans un coin perdu de la campagne aragonaise ?

Anglet, phare de Biarritz et brume (64)        cabane de Gourgue Sec (65)Cirque de Gavarnie sous la neige (65)        désert des Bardénas, EspagneGorges du Verdon, belvédère de la Dent d'Aire (04)        pic du Midi d'Ossau, lacs d'Ayous (64)plage de Lafitenia (64)        Radiquero, Espagne
Photos : Beaux paysages par Jénorme

Hein ? Non, mais franchement ? On ne sait pas.

 

D'ici, nous voyons également les deux lieux où nous ne sommes pas allés.

DSCN4638Téléphérique et Christophe Colomb

 

LE TELEPHERIQUE AERI DEL PORT
DSCN4632Il s’agit d’une étonnante construction de plus de 80 ans d’âge qui surplombe la ville offrant à tous ses passagers un moment inoubliable grâce à cette vue aérienne de Barcelone.
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de Barcelone en 1929 que née l’idée de construire ce téléphérique qui doit relier le Port de Barcelone avec Montjuïc. Malheureusement, à cause des difficultés de financement, le projet prend 2 ans de retard et fini par être inauguré en 1931.
Le téléphérique du port, malgré son âge, a gardé la même apparence qu’à ses débuts, ce qui fait qu’en le prenant on a l’impression de faire un voyage dans le temps.
Comme son nom l’indique, le téléphérique “survol” le port de Barcelone pour aller se “percher” sur la montagne de Montjuïc, au pied des Jardins de Miramar et du Château de Montjuïc.
Départ à 50 mètres de haut, pour finir à la station d’arrivée à Montjuïc à une hauteur d’un peu plus de 100 mètres sur une distance de 1300 mètres avec une vue imprenable sur Barcelone.
Prix du billet aller-retour : 16 euros. Aller simple : 11 euros.
(Infos : Living Barcelona)

 

COLONNE CHRISTOPHE COLOMB, Mirador de Colom
DSCN4633Érigée sur le port de la ville à l’occasion de l’exposition universelle, d’une hauteur de soixante mètres, ce monument est appelé colonne Christophe Colomb,conçu par l'architecte Gaietà Buigas et élevée en 1888. Il est constitué d’un socle de pierre et d’une colonne de fer, surmontée d’une sculpture de plus de 7 mètres de haut, réalisée par Rafael Atché représentant l’explorateur et découvreur de l'Amérique, le bras droit tendu vers la mer.
La base de la colonne est constituée de quatre niveaux d’escalier ornés de six lions et surmontés de huit bas-reliefs de bronze, ainsi que de sculptures illustrant la vie de Christophe Colomb.

À l’intérieur du monument se trouve un ascenseur qui permet d'accéder au mirador, situé sous la statue, d'où l'on jouit d'une vue panoramique sur le port et sur La Rambla. L'ascenseur et le mirador étant très étroits (remarquez le diamètre de la colonne), la colonne Christophe Colomb ne peut accueillir pas plus d'une quinzaine de personnes dans une durée limitée.
Le monument est situé à l’endroit où Christophe Colomb débarqua en 1493 après sa découverte de l’Amérique l’année précédente. Colomb est censé être né à Gênes, en Italie. Il habita d’abord au Portugal et s’installa par la suite en Espagne. Malgré tout, au 19ème siècle Colomb était considéré comme étant Catalan – certains historiens continuaient à dire qu’il était né en Catalogne, d’où le monument à son effigie à Barcelone.
On remarque cependant que cette statue ne montre pas du doigt pas le nouveau monde, mais bel et bien le sud-est et la ville de Constantine en Algérie. Certains ont vu dans ce doigt tendu vers la mer, l’allégorie de son voyage vers les Amériques, qui n’aurait pas été aussi évident si Colomb avait désigné la terre. D’autres ont suggéré qu’il pointait le chemin maritime réalisé par l’explorateur en 1492, et qui débutait au port de Huelva. D’autres, enfin, ont conclu qu’il désignait la ville natale de Colomb, Genova, qui est tout juste sur la ligne tracé par son doigt.

14h20 : Passée cette vue magnifique et ces multiples suppositions, nous marchons sur la colline de Montjuïc en direction du musée Miró. Nous passons, entre autres, devant la piscine olympique datant de l'année 1992 lorsque la ville catalane organisa les Jeux Olympiques.

DSCN4648J.O. DE BARCELONE, 1992
Il s'agissait alors des premiers Jeux olympiques organisés sur le territoire espagnol, et des premiers à se dérouler sans boycott depuis ceux de Munich en 1972. Malgré le contexte politique international, tous les comités nationaux olympiques participent à cet évènement. Ces jeux ont également marqué la fin de l’amateurisme et la commercialisation à outrance de l'évènement par le prix exorbitant des droits de télévision.

 

 

 

14h42 : Quelques mètres plus tard, nous arrivons au musée Miró devant lequel trône une grosse sculpture rouge.

 

LA FONDATION MIRO
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La fondation Mirò expose principalement les œuvres de Joan Mirò, peintre, céramiste et sculpteur Catalan du début du XXème siècle. Elle organise aussi des expositions itinérantes, qui font voyager les réalisations de Mirò. Les locaux de la fondation abritent aussi un espace de production réservés aux jeunes talents.
On peut y admirer une collection importante d'œuvres de Jean Mirò, la plupart étant des dons de l'artiste à l'organisation. On trouve également d'autres créations, venant de différents pays: œuvres de Fernand Léger (peintre français cubiste), d'Alexander Calder (sculpteur et peintre américain), Marx Ernst (peintre et sculpteur allemand), ainsi que des oeuvres d'Alexander Calder, Rothko, Marcel Duchamp, Antonio Saura, André Masson, Yves Tanguy, Henri Goetz, Balthus...), acquises par don elles aussi.

 

Et c'est là, devant cette sculpture, qu'il est temps de faire une pause pour revenir rapidement (car on est super à la bourre sur le programme prévu làààààà !!!!) sur la vie et l'oeuvre de cet artiste catalan.

 

JOAN MIRO
(1893 - 1983)

Joan Miro

Photo : Le télégraphe

"Miró naît en 1893 à Barcelone, où son père est orfèvre et horloger. Il a peu de goût pour les études, et ne se plaît qu'au cours (facultatif) de dessin. À son extrême gaucherie, il remédie par une description minutieuse des objets. Plus tard, Francisco Gali lui fera dessiner des choses qu'il ne voit pas (il les tient dans sa main, derrière son dos). Car, d'instinct, Miró est prédisposé à décrire non point ce qu'il voit ni ce qu'il touche, mais ce qu'il rêve. Aussi l'injonction d'André Breton : «L'œuvre plastique se référera donc à un modèle purement intérieur, ou ne sera pas» (1925), lui paraîtra-t-elle, en somme, aller de soi. L'entêtement paternel lui vaut de se retrouver, à dix-sept ans, commis aux écritures dans un grand magasin de produits exotiques, où il manque périr d'ennui.
À dix-sept ans, Joan Miro devient commis dans un magasin jusqu'en 1911 où il contracte le typhus. On l'envoie reprendre des forces dans une ferme que ses parents viennent d'acheter à Montroig, dans la campagne catalane. Pour le jeune homme, c'est le salut. Montroig jouera désormais un rôle quasi magique pour Miró qui, chaque été, viendra y reprendre contact avec la terre de Catalogne. En 1912, il peut enfin suivre sa vocation et entre à l'académie libre fondée par Gali. Il découvre alors la peinture moderne : Van Gogh, les fauves, les cubistes, l'impressionnent le plus. Ses premières œuvres originales, à partir de 1915, font la synthèse entre un schématisme inspiré du cubisme et l'intensité chromatique du fauvisme. Mais la brutalité, la grossièreté presque, des œuvres de cette époque ne le satisfait pas. Commence alors, en 1918, l'étonnante période «détailliste» où chaque paysage subit une analyse maniaque à force de précision, mais qui débouche cependant sur la poésie. Elle s'achève en apothéose (de Montroig) sur La Ferme (1921-1922), cet extraordinaire dictionnaire de formes qui provoquera l'enthousiasme de Hemingway. (...)

Miro, la ferme, 1921-1922National Gallery of Art, Washington

Miró s'est tout à coup rendu compte (comme naguère Picasso) que Barcelone n'était qu'une province de l'art. Après un premier voyage à Paris en 1919, il s'y installe l'année suivante et il a pour voisin André Masson. Il rencontre les poètes Pierre Reverdy, Tristan Tzara, Max Jacob et assiste aux manifestations dada, qui le troublent sans doute plus qu'il n'y paraît. Il ne lui échappe pas en tout cas qu'un bouleversement est en train de s'opérer dans le domaine artistique, que poètes et peintres tentent désespérément, et souvent dans la confusion, de rendre à l'attitude créatrice une nécessité et une pureté depuis longtemps perdues. Aussi se trouvera-t-il naturellement associé au surréalisme lorsque celui-ci entreprend de ruiner la « vieillerie poétique » et artistique. Avant même la publication du Manifeste du surréalisme, on voit la peinture de Miró se métamorphoser à vue d'œil sous l'effet de ce prodigieux ferment dont la formule va être donnée par Breton : l'automatisme. De 1923 à 1924, dans Terre labourée et Le Chasseur, s'accomplit le passage du réalisme poétique à l'onirisme systématique. Chaque objet fait éclater son enveloppe convenue pour retrouver, semble-t-il, son autonomie lyrique. La comparaison est particulièrement révélatrice entre La Ferme et Terre labourée, qui en est la version surréaliste, où tous les éléments de la première toile sont identifiables, bien que chacun d'eux ait « choisi la liberté ». Le délire d'interprétation est porté à son maximum avec Le Carnaval d'Arlequin (1924-1925) mais, tout de suite après, on voit Miró faire ses gammes automatiques dans des toiles nées d'un rien : éclaboussures, salissures, tracés péremptoires, hiéroglyphes insolents et joyeux. C'est l'enfance de l'art : Miró réinvente la peinture. Quelle superbe ingénuité, mais aussi quelle sûreté plastique, dans Personnage lançant une pierre à un oiseau (1926) par exemple ! Suivent bientôt les trois Intérieurs hollandais (1928) où il re-code magistralement et méthodiquement des toiles de petits maîtres néerlandais du xviie siècle. Miró, semble-t-il, atteint alors son point d'équilibre : cela suffit pour qu'il remette tout en cause. (...)

Miro, le chasseur        miro, le carnaval d'arlequin
 Miro, Personnage lançant une pierre à un oiseau      Interieur hollandais I, Miro
MMA, New York, et Albright-Knox Art Gallery, Buffalo

Dès 1929, Miró déclare la guerre à sa propre facilité, se refuse aux sonneries de trompettes de la couleur, renonce à l'élégance de l'arabesque. Sa haire et sa discipline, au cours de cette crise d'ascétisme, ce seront les matériaux ingrats ou déconsidérés (le papier de verre, la corde) ou les formes géométriques. En 1935-1936 surgissent les « peintures sauvages », les plus dramatiques de l'œuvre de Miró, où des personnages pathétiques gesticulent dans des paysages désolés. Miró ne peut manquer d'être affecté par les événements contemporains, d'autant que c'est en Espagne, en premier lieu, que sonne le glas. Mais c'est en poète et non en propagandiste qu'il réagit, et les poètes ont essentiellement pour mission de louer et de préserver les forces vives. Aussi, au plus noir de la nuit nazie sur l'Europe, Miró célébrera-t-il avec plus de conviction que jamais la femme, l'oiseau, la nuit étoilée, l'aube et toutes les promesses de renouveau : c'est la série des Constellations (Varengeville, 21 janvier 1940 – Palma de Majorque, 12 septembre 1941), vingt-deux gouaches de petit format mais l'un des grands moments de l'art du xxe siècle. La peinture y retrouve en effet pleinement sa raison d'être. En 1958, André Breton écrivit Constellations, n"ayant à sa disposition que 22 gouaches du peintre catalan.

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Miró ne recommence à peindre qu'en 1944, et ce sont peut-être les œuvres les plus légères, les plus allègres de sa vie qui naissent alors. Elles laissent la place, vers 1953, à des peintures vastes et brutales tout en points d'exclamation et en coups de tam-tam qui conduiront elles-mêmes, en 1961, à ces vastes surfaces vigoureusement ponctuées, les trois Bleu (Musée national d'art moderne, Paris). En 1968, ce seront les trois Peintures pour la cellule d'un prisonnier, où une étroite lézarde occupe seule tout un mur blanc.
Ainsi Miró continue-t-il périodiquement à «assassiner la peinture» (selon ses propres termes), mais chaque fois pour la rappeler à ses exigences profondes et la dépouiller de sa gratuité. C'est comme s'il assumait à l'intérieur de son œuvre propre cette lutte contre l'usure des signes que manifeste publiquement la succession des mouvements d'avant-garde. Non point seulement pour se sauver de l'emprise de l'histoire de l'art, du marché et de l'accoutumance visuelle, mais somme toute pour sauver la peinture ou, plus exactement, pour en sauvegarder les vertus poétiques. Jusqu'à sa mort, en 1983, Joan Miró n'a point failli à cet exigeant programme."
UNIVERSALIS

 

Bon , j'te le dis tout de suite : nous sommes bien entrés dans le musée. Il y règne une ambiance sereine, calme et détendue. Il y a une très belle lumière, de très beaux agencements... Du moins de ce que l'on en a vu en allant de l'entrée au bar-terrasse. Ben ouais ! Nous ne sommes pas vraiment entrés dans le musée... Enfin, on est rentré et... plutôt que de prendre la direction de la galerie où les différentes oeuvres du peintre-sculpteur-graveur-céramiste catalan sont exposées, nous sommes plutôt allés au bar.
MAAAAAAIIISSS, merci Internet et le site de la Fondation Miro avec qui nous pouvons regarder par écran interposé quelques-unes des oeuvres de l'artiste.

 

 ÉBAUCHES
Mijo, Daphnis et Chloé, 1934
    miro, dibuix
Daphné et Chloé,1934                                          Dibuix, 1933            

miro, la familia, 1934   miro, la tempesta, 1934
La familia, 1934                                   La tempesta, 1934

 

PEINTURES
miro, ballet romantique, 1974
     miro, nu, 1917
Ballet romantique, 1974                                       Nu, 1917

Miro, Personnages et oiseaux avec un chien, 1978      miro, pintura, 1925
Personnages et oiseaux avec un chien, 1978                                  Pintura, 1925

 

SCULPTURES ET CÉRAMIQUES
Miro, bas relief, 1969
      miro, coq, 1970      miro, femme et oiseau, 1967
Bas relief, 1969                 Coq, 1970                    Femme et oiseau, 1967

miro, Couple d'amoureux aux jeux de fleurs d'amandier, 1975     miro, gymnaste, 1977
Couple d'amoureux aux jeux de fleurs d'amandier, 1975                         Gymnaste, 1977

miro, personnage, 1970  Miro, sculpture  miro, torse de femme, 1967
Personnage, 1970                Sculptures                                   Torse de femme, 1967

PHOTOS : FUNDACIO JOAN MIRO, BARCELONE

 

Eh oui, mais non !

15h24 : Une fois bières, jus d'orange et thés terminés, nous reprenons la route. L'idée n'est pas de monter au sommet de la colline de Montjuïc pour admirer un panorama encore plus impressionnant sur Barcelone. Le but n'est pas non plus de visiter les anciennes installations olympiques, ni de déambuler dans l'nstitut botanique parmi les fleurs, cactus géants et arbres exotiques. Il n'est pas non plus question de se poser au pied de l'imposante tour Calatrava, ni de visiter le Poble Espanyol. Nous n'irons pas non plus au cimetière de Montjuïc qui organise deux excursions différentes sous le thème "rêves de Barcelone " ("El Cementerio de Montjuïc, sueños de Barcelona").en "vadrouillant" parmi les 152770 sépultures. Exit également l'ambiance magique créée par les fontaines lumineuses de Gaietà Buïgas. De toute façon, il fait jour !
Non, l'idée est de redescendre de la colline de Montjuïc par le funiculaire afin de regagner le centre-ville de Barcelone pour aller manger au restaurant atypique "Pollo Rico", comme cela était prévu par le programme...

+ Descente dans les petites rues et manger au meilleur restaurant de BCN, le  "POLLO RICO" a 13h48 (ne pas manquer l'horaire, nous avons réservé il y a 138 jours...)

Nous avons juste 1h30 de retard. 

Nous arrivons devant la station d'embarquement et...
DSCN4651

OUUUAAAAIISS : C'EST FERMÉ !!!!

Ben putain de bordel de merde !!!! Mais y'a rien qui fonctionne dans c'te ville !!!!!!!

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Nous verrons comment Nathalie, Sonia, Grégo, Matthieu, Maître Arnaud et Jénorme parviendront peut être à regagner le centre ville de Barcelone avec cette grande question : combien de jours de retard auront-ils sur le programme prévu ?

 

 

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