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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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22 février 2017

Le Cantal, à l'Ouest d'Embrasssac (15)

Comme je disais l'autre jour, cet été, je suis allé passer en famille quelques jours dans le Cantal.
Après avoir traversé le quart sud-ouest de la France en parcourant quelques 500 kilomètres, j'arrivais dans les environs de Mauriac, et plus précisément à Embrassac.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Alors, avant de parler de ce qu'il y a à voir et à faire dans les environs d'Embrassac, je me rends compte que dans le précédent billet (En route pour le Cantal), je n'ai pas parlé du château de Montal à côté duquel je suis passé lors de mon passage à Rocamadour.

Bon, certes,
je n'ai pas non plus parlé de la forêt des Singes
qui se trouve, elle aussi, du côté de Rocamadour...

Mais on ne peut pas parler de tout non plus !

Alors, le château de  Montal se trouve très précisément non loin de Saint-Laurent-les-Tours, entre le gouffre de Padirac et le cimetière mérovingien de Comiac où l'on peut voir la sculpture d'un dieu au maillet. Pour parler du château de Montal, il faut faire un petit retour en arrière dans les années 1940 grâce au site d'Artips qui nous donne une petite dose d'art au quotidien, et vu dans le monde dans l'quel on vit, c'est toujours bon à prendre.

"LE CHÂTEAU DE MONTAL
1940, Paris vient de tomber aux mains des Allemands ! Franz von Wolff-Metternich, envoyé par le régime nazi, se précipite au musée du Louvre.
Chargé du patrimoine artistique des territoires occupés, il doit s'assurer que les œuvres sont bien en sécurité...
Mais à son arrivée, il ne découvre que des salles vides. Seuls quelques cadres jonchent le sol. Où sont donc passés les chefs-d’œuvre du Louvre ?
Ils ont fui à l'approche des Allemands ! C'est Jacques Jaujard, le directeur des musées nationaux, qui a pris la décision de les faire partir dès l'entrée en guerre. Cet homme d'exception a eu du flair...
Depuis des années, craignant un possible conflit et des bombardements, il préparait un plan d'évacuation. Ainsi, en 1940, les œuvres sont sous bonne garde au château de Chambord. Au fil de l'avancée allemande, les œuvres sont ensuite dispersées en province. La célèbre Joconde finit son périple au château de Montal dans le Lot. Elle y reste cachée durant toute la guerre ! Plus de 4 000 œuvres ont ainsi été lancées sur les routes de France...
Cette incroyable épopée n'a été possible que grâce à Jaujard et ses employés. Grâce aussi à un allié inattendu... Wolff-Metternich lui-même !
Ce dernier a beau être au service d'Hitler, en vrai historien d'art, il n'hésite pas à soutenir et à couvrir les agissements de Jaujard. Il empêche d'ailleurs le retour des œuvres à Paris, malgré la convoitise des nazis...
Et grâce à ces deux hommes devenus amis, toutes les œuvres réintègrent leur musée dès la fin de la guerre, sans aucune détérioration !" ARTIPS

Pour l'ultime petite anecdote concernant ce lieu et cette histoire, saches qu'une comédie musicale a été écrite pour évoquer cette histoire de fuite de la Joconde dans le Lot. Cette pièce a pour titre : "Ne_m'appelez_plus_jamais_Frantz", mis en scène par Jean-Luc Mage, en 2016.
Voilà, ça c'est dit, je suis bien content. Je n'ai pas de photo à te proposer car ce n'est que bien plus tard que je me suis rendu compte que j'étais passé à proximité de ce château, mais l'intention y est.

 

Aaah, tiens, allez, puisque nous parlons de la Joconde, prenons une autre dose d'art avec Artips en parlant d'une autre histoire plus récente.
"Un jour, un homme s’introduit dans le Louvre, dissimulé sous un trench-coat et un chapeau...
À petits pas, l’inconnu s’approche d’un pan de mur. Armé d’un scotch double-face, il placarde au cœur du musée l’œuvre qu’il vient d’achever et qui selon lui y mérite sa place ! Mais qui est-il et que vient-il d’afficher ? C’est Banksy, le célèbre street-artist britannique, qui nous présente sa dernière œuvre : une version personnelle de la Joconde !
Le sourire de la vraie Mona Lisa est énigmatique. Il semble apparaître et disparaître selon le mouvement du spectateur par un jeu de clair-obscur.
À partir de cette prouesse technique, des milliers d’explications ont jailli, des plus probables (le sourire fait le lien avec les paysages incohérents de l’arrière-plan) aux plus farfelues (si la Joconde sourit ainsi, c’est parce qu’elle n’aurait pas de dents).

Bref, certainement lassé par le trop-plein de mystère entourant son sourire, Banksy décide de simplifier le débat en proposant une jocondeMona Lisa sans équivoque... Il lui accole seulement un smiley jaune à la place du visage ! Désormais, plus de doute possible : elle sourit.
Provocateur par excellence, Banksy renverse tous les codes en s’attaquant à la sacrosainte peinture de De Vinci. En détournant cette icône, il veut balayer d’un coup les cinq cents ans de mystères et de débats. C’est aussi un moyen de rendre l’œuvre au grand public, sans le noyer dans des théories parfois complexes.
Très vite, la sécurité du Louvre est alertée et le tableau décroché. Cette intrusion a fait polémique, mais a surtout fait la réputation de l’artiste. Et Mona Lisa (la vraie), quant à elle, retrouva le sourire !"  ARTIPS

 

 

Et re-voilà ! Bon, on a bien avancé là, hein ? J'aime bien le travail de Banksy. Nous n'allons pas faire l'inventaire de ses nombreux tags car nous n'avons pas trop le temps, mais tu peux aller voir son site pour retrouver quelques-unes de ses oeuvres, si toutefois, les puristes acceptent que nous parlions d'oeuvres d'art à propos de tags urbains : SITE DE BANKSY.

Un autre artiste "décalé" m'interpelle en ce moment. Il s'agit de Abraham Poincheval qui a décidé depuis aujourd'hui, 22 février 2017, à partir de 14 heures, va s'enfermer dans une pierre taillée à ses dimensions pour une durée de sept jours au Palais de Tokyo à Paris. Durant ce temps, il couvera également des oeufs de poule jusqu'à leur éclosion.
Dit comme cela, c'est intrigant. Il faut savoir qu'Abraham Poincheval est un artiste performeur, qui considère la création comme une aventure au sens propre du terme. Il entreprend des expéditions extrêmes et se positionne en explorateur du monde. Qu’il s’agisse de marcher en solitaire ou de se placer dans un habitacle hors du commun, il relève des défis physiques et mentaux. Nous n'en dirons pas plus car nous n'avons plus le temps et ce n'est pas le sujet, mais tu peux prendre conscience et connaissance du travail de cet artiste natif d'Alençon en te rendant sur ce site : SEMIOSE.
Et quelle belle ville Alençon ! Je me souviens qu'un jour, alors que je me rendais sur les plages du Débarquement en Normandie, je suis passé par cette ville et... Hein ? Oui, d'accord !


REVENONS AU CANTAL !

 

Le jour se lève sur le Cantal, et plus précisément sur Mauriac, et plus précisément sur Jaleyrac, et plus précisément sur Embrassac. Et la première question se pose : pourquoi citer tant de noms ?
Eh bien, tout simplement parce que le gîte que nous occupons ne se trouve pas simplement dans le Cantal, mais plus précisément à 10 kilomètres de Mauriac, sous-préfecture du département, sur la commune de Jaleyrac au lieu-dit Embrassac. En gros, pour simplifier : nous sommes en pleine campagne, loin de toute zone urbaine. Pas de bruit, pas de voiture, pas de pollution, pas de magasins, pas de distributeurs bancaires automatiques, pas de tags urbains de Banksy.

Sur une carte,
cela donne ceci :

carte Embrassac

Et plus précisément :
carte Embrassac 1

Et quand je te dis que nous sommes à la campagne,
on le comprend mieux avec la photo satellite :
carte Embrassac 2

Comme on peut le voir, temps dégagé,
il fera beau sur Embrassac et ses environs toute la journée avec,
toutefois, risque que la nuit tombe vers 21h30.


Et comme il fait beau et pas froid, un petit tour en pleine nature s'impose afin de découvrir ces petites particularités départementales dont on ne parle pas toujours dans les guides touristiques.

EMBRASSAC
Plein Ouest
Embrassac, chemin (15)

Nous traversons Embrassac. Le lieu-dit se compose d'une route sans nom, bordée de quelques maisons et fermes agricoles. C'est calme. On ne voit que très peu de gens en cette heure matinale. Où sont-ils ? Que font-ils ? Sont-ils au champ ? Ou chez eux en train de regarder Télématin ? Nous ne le saurons peut être jamais.
A défaut de présence humaine, nous concentrons notre attention sur la faune et la flore locales.

Embrassac, fauneTiens, justement, là, sur notre gauche, observons cette petite mimine tentant de grimper sur un poteau jouxtant une caravane...

 

 

 

 

 

 

 

 Embrassac, faune (15)Ou là encore, au milieu de la route, portons notre attention sur ce magnifique scarabée mirant l'ombre de ses pinces acérées sur le bitume sablonneux.

 

 

 

 

 

 

Continuons à marcher sur cette petite route qui, soudainement, se transforme en chemin.
Les grands espaces, champs et arbres isolés s'offrent alors à nos regards apaisés par tant de campagne verdoyante. Bon, en même temps, dans la Nièvre, on a un peu les mêmes paysages DONC on ne va non plus s'extasier pendant vingt plombes.
Mais, tout de même, force est de constater que ces arbres, ce ciel, ces nuages, ces étendues terreuse parfois recouvertes de quelques récoltes ont un charme envoûtant...

Embrassac, arbre isolé 1(15)

Embrassac, arbre isolé 2 (15)           Embrassac, arbre isolé 5(15)Embrassac, arbre isolé 5 (15)

Embrassac, arbre isolé 3 (15)           Embrassac, arbre isolé 8(15)

Embrassac, arbre isolé 4 (15)

Nous avons continué pendant quelques kilomètres sur ce long chemin partant vers l'horizon. Le chemin s'est transformé en sentier ;pour pénétrer dans une petite forêt en pente. A commencé une longue descente vers un petit vallon au fond duquel coule le ruisseau de Betelle. Nous avons longé le ruisseau depuis une petite hauteur, toujours sous les bois, à peine visible, mais nous l'entendons couler quelque part, au fond du vallon.
Et puis, ce fut la fin de la route, la fin du chemin et la fin du sentier. Impossible d'aller plus loin. Devant nous, entre les arbres, nous distinguons difficilement le confluent où la petite ruisseau de Betelle se jette dans la rivière Sumène ; une rivière qui, après avoir parcouru 40 kilomètres depuis les bois de Cournil, s'en va finir sa course dans la Dordogne quelques kilomètres plus loin.
Pas moyen d'accéder au confluent, ni au vallon.
Bon, ben... Nous faisons demi-tour.

 

De retour au gite, nous avons la visite d'une petite mimine qui, étrangement, semble bloquer sur les feuilles des haires naturelles qui jouxte la terrasse.

Embrassac, faune

Et dans le Cantal, quand un chat se comporte de cette façon, cela veut dire qu'il est l'heure de l'apéro.
C'est donc avec une petite bière locale que nous faisons une pause dans notre découverte de la région.

Embrassac, bière locale (15)

Ne serait-ce pas le moment rêvé pour s'intéresser à l'histoire d'Embrassac ? Hein ?
Pas forcément, mais nous allons le faire quand même ! Et ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. Après des heures et des heures de recherches intensives à consommer de l'électricité en masse pour faire fonctionner mon ordinateur, je n'ai finalement trouvé que ces quelques lignes, tirées du site CANTAL PASSION :

"BRASSAC, vulgairement Embrassac, village sur le plateau qui domine, au nord de Jalleyrac, les gorges creusées par les eaux de la Mars et de la Sumène. A l'exception de quelques champs qui produisent du seigle, de l'avoine et du sarrasin, le sol, couvert de bruyères et de bois dont l'exploitation est fort pénible, à raison de leur situation dans les côtes, ne donne qu'un très-modique revenu. Au temps de la féodalité, Brassac dépendait de la seigneurie de Charlus, sauf quelques portions indivises avec celles de Sartiges.
Une sentence arbitrale, du 14 septembre 1459, sous la date do 1453, régla définitivement les limites entre les appartenances de Brassac et de Jalleyrac-le-Vieux, ou plutôt entre les seigneurs de Charlus et de Miremont. On voit figurer dans cet acte, soit comme arbitres, soit comme parties intéressées ou témoins : Louis, comte de Ventadour, seigneur de Charlus; Guillaume de Fontanges, seigneur de Nozières; Jean de Noailles, seigneur de Montclar et de Chambres; Bernard de St Aignan, seigneur de la Gatine; Antoine de Saitiges, seigneur de Lavandès; Jean de Plas, seigneur de Curemonte; Aymeric de Ribier, prieur du Vigean; Jean Breuille, cellerier du monastère de Mauriac; Elie Laboirie et plusieurs autres (Archives de Miremont.)
Le comte de Sartiges de Sourniac acquit, le 10 avril 1779, du marquis de Castries, seigneur de Charlus, les droits féodaux à prélever sur Brassac, et il en fit foi-hommage au roi, le 25 janvier 1781 ; mais la révolution de 1789 lui rendit cette acquisition fort onéreuse."
CANTAL PASSION


Voilà... C'est peut être pas le récit le plus intéressant, mais ça a le mérite d'exister.
Que dire d'autre sur Embrassac ? Eh bien sache que c'est la ville... le village... le lieu-dit natal de Louis Bergaud, né le 30 novembre 1928. Et qui est Louis Bergaud ? Eh bien, c'est un cycliste, surnommé "Lily" ou encore "La puce du Cantal". Il a, notamment, fini 7ème du Tour de France en 1954. Il a également gagné deux étapes, une en 1958 et une autre en 1961.

Et là, j'ai envie de te dire : Écoutons un peu de musique ! On parle de cyclisme, on parle de Cantal. Moi, ça me donne envie d'écouter de l'accordéon.

Allez, vas-y Jeanjean !

 

Une fois que ça c'est fait, nous repartons pour de nouvelles aventures de proximité en prenant cette fois-ci la direction du Sud-Ouest et toujours à pied.
L'office du tourisme de Mauriac nous a parlé d'une belle petite randonnée à faire non loin d'Embrassac et qui se prénomme "Le sentier vert". D'après la brochure, c'est sympa, c'est vert, c'est pas pentu, c'est tranquille.

En fait, il s'agirait de suivre l'ancienne voie ferrée qui reliait Embrassac à Mauriac. Celle-ci a été abandonnée. La SNCF a récupéré les bois de traverse et les rails laissant ainsi place à un sentier improvisé en lieu et place de la voie.
Nous partons à l'assaut de cette petite randonnée de trois heures qui devrait nous amener aux alentours de Mauriac si nous ne nous perdons pas, soit dix kilomètres plus loin. Nous avons de l'eau, des pâtes de fruits, une couverture de survie, des pansements, de l'alcool à 90°, une cibi... Non, j'déconne. Mais nous avons de l'eau quand même.
Dans un premier temps, nous empruntons la route sans nom qui relie Embrassac à la Départementale 922.
Nous n'avons pas fait 200 mètres que, déjà, des rencontres.

 

EMBRASSAC
LE SENTIER VERT
Embrassac, rencontre (15)

Ben ouais, des vaches ! Je t'ai déjà parlé de ma passion pour les vaches ? Non ? Mais si !
Elles me fascinent avec cet air blême, mâchonnant nonchalamment leurs brins d'herbe. Parfois, elles te regardent avec des yeux placides, te fixent l'espace d'un instant qui peut s'avérer être très long ; juste le temps qu'elles comprennent ou cherchent à comprendre ce que tu fais là, et ce que tu veux. Elles te regardent encore, te fixent, flegmatiques, sereines en mâchonnant encore et toujours. Puis elles secouent la tête pour éloigner quelques mouches de passage sur leurs museaux. Et puis, comme il ne se passe pas grand chose, elles retournent à leurs broutages d'herbe, parfois en levant la queue pour lâcher une grosse bouse qui fait splash derrière elle. Ou alors un long flot d'urine qui fait "FRRRRRRRTTTTTT" en heurtant le sol boueux.

Embrassac, vaches sous arbre 2 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 1 (15)      Embrassac, vaches sous arbre 3 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 4 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 5 (15)

C'est sympa, mais nous avons continué.
Toujours sur la route, le long des champs où, parfois, on observe encore quelques arbres isolés au milieu des champs...

Embrassac, arbre isolé 6 (15)

Pourquoi une telle configuration ? Pourquoi trouve-t-on des arbres seuls comme ça, au milieu des champs ? Est-ce pour que les vaches se mettent à l'ombre quand il y a trop de soleil ? Servent-ils de paratonnerre lorsqu'il y a de l'orage ?
Pour le savoir, je suis allé faire un tour à la bibliothèque de Genève... Non, j'déconne : je suis allé voir sur le site de la bibliothèque de Genève.
"Les arbres isolés font partie intégrante du paysage agricole français. Plantés par l’homme, les raisons de leur présence sont à rechercher dans les utilisations qu’en faisaient nos ancêtres mais également dans les symboles qu’ils représentaient pour eux. L’intérêt porté aux arbres isolés, souvent des feuillus précieux, a beaucoup évolué dans le temps. Souvent choisis par les agriculteurs pour leurs différents usages, les arbres isolés sont les témoins de l’histoire agraire de nos territoires. Ainsi les arbres isolés sont d’excellents indicateurs de terroir : noyers dans les plaines, frênes têtards des vallées alluviales, châtaigniers à fruits des Terres Rouges, pommiers de Gâtine..." VILLE DE GENEVE

Bon... Cela ne répond pas vraiment à la question, mais tant pis.

Un peu plus loin, et après avoir marché sur l'asphalte chauffée par ce soleil de fin de mois de juin, nous prenons sur notre droite pour entrer sur un chemin nous menant, dans un premier temps, vers une maison ressemblant à une ancienne gare. Sûrement l'ancienne gare d'Embrassac. Aujourd'hui, celle-ci est devenue maison de particulier avec un beau jardin fleurie.
C'est à partir de cette demeure que nous entamons notre immersion sur ce que nous pensons être "Le sentier vert". Je dis "pensons" parce qu'il n'y a pas grande indication dans les parages. Pas un panneau, pas un balisage, pas une direction : que dalle ! Toutefois, il semble bien qu'il y ait un chemin ressemblant à une ancienne voie ferrée.
Le chemin est composé de gros cailloux ronds, tu sais, ce genre de cailloux qui bordent les lignes de chemin de fer. Ce n'est pas très agréable, les chevilles tournent un peu dans tous les sens malgré nos chaussures de randonnée mi-montantes. Nous croisons également quelques fraises des bois, des ronces et un pont en pierre.

Embrassac, voie verte, pont (15)

Alors, dans ces cas là, c'est pas compliqué : un pont, soit tu passes dessous, soit tu passes dessus.
1) Passer dessous, c'est possible, mais après le chemin est bouché par les ronces. Faut-il y voir alors la précoce fin de la randonnée du sentier vert d'Embrassac ?
2) Passer dessus, d'accord ; encore faut-il trouver un sentier de traverse.
Finalement, en fouillant un peu dans les hautes herbes et autres ronces, mon père trouve un panneau indiquant une éventuelle direction à suivre pour poursuivre la randonnée du Sentier Vert. C'est vrai qu'il est vert ce sentier quand même.
Nous prenons donc un petit sentier sur la droite qui s'en va monter dans la forêt. Une forêt que nous ne quitterons plus. Plus jamais !!!! Nous voici dans l'obscurité de ces bois profonds qu'aucune lumière solaire ne peut transpercer. En même temps, nous sommes au frais comme ça.
Nous montons une petite butte qui nous amène tout droit en lisière de bois, dans un champ dont les bords Est semblent se trouver à côté de la grande Départementale reliant Jaleyrac à Mauriac. Nous re-rentrons dans le bois en suivant un maigre sentier qui redescend vers un tunnel abandonné.

Jaleyrac, tunnel sur voie verte (15)          Jaleyrac, tunnel sur voie verte

Jaleyrac, tunnel sur voie verte

Sortis du tunnel, nous trouvons un peu de lumière solaire en continuant sur le sentier qui sort soudainement du bois pour nous amener à longer le jardin d'un particulier dans lequel se trouve un abris de jardin aux couleurs de la légion...

Jaleyrac, Voie verte, chez l'habitant (15)

Un peu plus loin, nous voyons un mannequin à l'effigie du Général de Gaulle... Bon... Nous continuons pour arriver sur une route. Nous en savons pas où nous sommes, ni comment nous repérer géographiquement. Sur la terrasse de la maison à l'abris de jardin de la légion, nous voyons un homme. Mon père décide d'aller lui demander où nous nous trouvons et comment faire pour poursuivre le Sentier Vert si c'est possible parce que là, le Sentier Vert, c'est plutôt la Route Grise.
L'homme s'approche. Il se tient bien, semble être d'un certain âge bien assumé physiquement, le cheveux ras voir inexistant, de bonne corpulence sportive. En quelques minutes, il nous parle de ce sentier vert qui n'est pas entretenu et qui était l'ancienne ligne de chemin de fer qui reliait bel et bien Jaleyrac à Mauriac. Il nous fait faire le tour de sa propriété pour nous montrer que la clôture qui entoure sa propriété est composée de bâton de ciment qu'il a récupéré lors du démontage de la voie ferrée. Effectivement.
Et puis la discussion continue. Il nous demande d'où on vient, ce que l'on fait dans la région, si on aime bien, qu'est-ce que nous avons prévu de visiter. Puis il nous parle un peu de lui, comme quoi il a fait partie de la légion avec le général Bigeard, qu'il a aujourd'hui 83 ans et qu'il est toujours souple. Pour nous le prouver, il se met droit et commence à lever une jambe après l'autre pour aller toucher sa main tendue avec la pointe de son pied. Ah oui, putain, moi, je le fais pas ça.
Et puis, nous lui demandons s'il y a des curiosités touristiques dans les environs proches d'Embrassac et de Jaleyrac. Il nous parle alors de différentes sources miraculeuses par çi par là. À Jaleyrac, au Vigean et... "Y'en a même une ici, là, juste derrière vous !" Ah bon... "Ben oui, dans le petit bois, là. C'est la fontaine des Lépreux ! Il y a quelques années, il y a un curé qui amenait les enfants qui souffraient de problèmes de peau ici pour qu'ils boivent l'eau de la source. Parait-il que ça marchait... Vous voulez la voir ?"
Ah ben oui. De toute façon, j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans les parages de proximité. Nous empruntons alors un petit sentier perdu dans les ronces, puis nous entrons dans un sous-bois éclairci. Quelques mètres plus bas, un filet d'eau sort d'un petit tas de ciment neuf. C'est la Fontaine des Lépreux.

Jaleyrac, fontaine des Lépreux

Alors, je n'ai pas trouvé de véritables informations sur cette source méconnue dans la région. Pas de renseignement sur sa véritable origine, sur son découvreur, etc. ça se dit "Découvreur" ? Non ! Bon tant pis.
Alors, pour tenter d'expliquer ce supposé culte à l'eau guérisseuse, je suis allé voir du côté de Jaleyrac, notamment avec la légende de Saint-Men. De toute façon, Embrassac est dépendante de la commune de Jaleyrac. Et voilà ce que j'ai trouvé dans le rapport entre Cantal, Lèpre et eau guérisseuse.

"La légende Saint-Men a la vie dure et le martyre a conservé sa réputation de soigner les maladies de peau.
Men naît à Nikiou (aujourd'hui Menouf, en Basse-Égypte) de parents chrétiens, au III e siècle. Engagé dans la légion romaine, il conserve les vertus de son éducation et, lorsqu'il suit son détachement à Cotyée, petite ville de la Phrygie en Asie Mineure, il se doute déjà que sa foi le mènera jusqu'à l'absolu. Deux empereurs farouches font la chasse aux chrétiens : Dioclétien et Maximien. Men se réfugie dans le désert où il passe cinq ans, vivant comme un ermite et affirmant son choix de religion. Vient pourtant le temps où il quitte son isolement et revient à Cotyée, un jour de fête, pour délivrer son message de foi divine.
Arrêté sur le champ, il est conduit à Pyrrhus qui le met à la torture et finit par le faire décapiter avant de le livrer au bûcher. Les cendres recueillies par les fidèles reprennent le chemin de sa terre natale égyptienne, où elles demeurent jusqu'à ce que l'empereur Constantin fasse édifier un sanctuaire à Constantinople.
Des pèlerinages s'organisent aussitôt et le culte s'expatrie pour arriver en Belgique puis en France. Le XII e siècle s'achève avec la seconde Croisade. Tout porte à croire que les soldats de Dieu rapportent d'Asie des reliques du Saint, mais également la terrible lèpre orientale. Le mal, que le peuple appelle également « Feu de Saint-Antoine » ou « Mal des Ardents », fait des ravages. On le nommera également « Malaudias » (patois de maladie) et « Rogharia », terme dérivé du latin Rogarius signifiant bûcher, lieu où l'on brûle les morts. Les maladreries se multiplient.
En 1229, les bénédictins de Mauriac reçoivent une rente pour édifier une léproserie à Jaleyrac. Les dons, provenant de familles de Croisés (De Ribier, de Sartige) affluent et l'établissement devient le plus important de la région. Saint-Men, associé à la guérison des maladies de peau ne tarde pas, ses reliques étant déposées dans la chapelle attenante, à gagner une célébrité enrichie par de nombreuses guérisons. Une source coule tout près et les malades se présentent, en nombre, suppliant le Saint de leur apporter son aide. La légende est née et, pendant des siècles, les pèlerins vont se précipiter aux abords de la maladrerie.
Au XVI e siècle, pourtant, les guerres de religion signent la fin de la maladrerie. Il faut attendre l'Édit de Nantes, signé en 1598, pour que Jaleyrac restaure le culte de Saint-Men, dans l'église paroissiale cette fois. Il partage, depuis, une chapelle avec Saint-Férréol, à gauche du ch'ur. Les pèlerinages reprennent et… les guérisons aussi. Jusqu'en 1853, la commémoration du Saint a lieu le 23 mai. Après 1914, elle passera au 11 novembre, date de la fête de Saint-Martin, patron de la paroisse." LA MONTAGNE


C'est ainsi, devant ce petit lieu caché, secret, quelque part entre Embrassac et Jaleyrac, que nous prenons conscience de l'histoire et de ce lien étroit entre la lèpre et le Cantal. Tu peux retrouver d'avantage d'informations en allant lire le rapport du séminaire de la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand, daté de 2005, et qui a pour titre :
 DES VIES AU FIL DE L'EAU : LA CONDITION LEPREUSE EN AUVERGNE (XIIème-XVIIème siècles).


Sur ce, nous décidons de faire demi tour. Après tout, le voisin légionnaire nous a dit que ce n'était pas si nécessaire que ça de continuer plus loin. En plus, cela ne semble pas possible. C'est donc sur cette petite fontaine des lépreux que se termine la randonnée du Sentier Vert. Faisons maintenant un état du chemin parcouru grâce à cette vue satellite aimablement proposée par Google :

sentier vert vue du ciel            sentier vert vue du ciel 1

C'est une petite balade en forêt de quelques kilomètres, tranquille, mais où l'on sent que le sentier n'est pas entretenu.

 

Bien ! Après ces deux petites balades autour du gîte et d'Embrassac, nous décidons à présent de continuer notre progression vers l'ouest, mais en prenant la voiture cette fois-ci parce que bon, eh oh, ça va bien là, les sentiers verts qui se finissent dans les ronces, lààààà !
L'idée est de faire une petite randonnée qui nous permettra d'atteindre un belvédère offrant une des plus belles vues sur l'un des éléments naturels incontournables de la région. Séparant la Corrèze du Cantal, j'ai nommé la Dordogne. Attention : pas le département, mais ce cours d'eau qui prend naissance au Puy de Sancy pour aller se jeter dans la Garonne quelques 480 kilomètres plus loin.
Pour cela, dans un premier temps, il faut nous rendre au village d'Arches, situé à dix kilomètres d'Embrassac, en empruntant de petites routes de campagne étroites et sinueuses, bordées de forêts, de champs et de collines.

Sourniac, sur la route (15)

Ah tiens,
on peut accéder à la fontaine des Lépreux
par la route
Jaleyrac, fontaine des Lépreux (15)

Ben merde alors !
Un peu après la fontaine des Lépreux, nous entamons une petite montée qui nous conduit à hauteur d'un château.

CHÂTEAU DE SOURNIAC
Sourniac, petite propriété

Un peu plus près ?
Fastoche !

VOILA !
Sourniac, petite propriété (15)

C'est beau, c'est tranquille, c'est reculé, un peu caché. Posé près de son étang en pleine nature, il interpelle le regard avec son style médiéval datant du XVIIème siècle. On dirait un modèle réduit de ces grands châteaux médiévaux cantaliens avec ces pierres apparentes que l'on retrouve sur bon nombre de demeures du Cantal.
Grande histoire familiale côtoyant l'Histoire Nationale (si tu veux en savoir plus : Et Sourniac revient aux de Sartige), ce sont François et sa femme Marie-Gilberte qui ont relevé ce château alors tombé en ruines, dévasté et pillé lors des évènements liés à la Révolution de 1789.
"Élevé en 1636 sur les ruines d'une maison forte ravagée par un incendie, exhibe avec fierté ses trois tours en forme de poivrières. Face au château se dresse une chapelle romane placée sous le vocable de Saint-Amand du 12ème; elle est très peu spacieuse, fort basse, dépourvue de toute ornementation architecturale. La façade à été remaniée au 19ème." VILLAGE DE SOURNIAC
Saches toutefois que la demeure ne se visite pas. Depuis 1984, elle est la propriété privée de Thierry Vienot de Vaublanc.

Continuons alors notre route pour entrer,
quelques mètres plus tard,
dans un lieu-dit au nom raffiné...
Escros, panneau (15)

Quelques kilomètres plus loin nous bifurquons sur notre droite encore, sans aller voir l'étang de Lavaurs qui est vraiment très éloigné de notre objectif qui est, rappelons-le, le village d'Arches.
Bon, je suis quand même aller voir à quoi ressemblait cet étang, mais un autre jour...

ÉTANG DE LAVAURS
Lavaurs, étang (15)

Petit étang sympathique au demeurant de 1,7 hectares sur les bords duquel j'ai pu écouter le chant des grenouilles en regardant les joncs s'agiter aux frémissements d'un vent cataliens. Non loin, un camping ombragé de 27 emplacements, proposant également l'hébergement en mini-chalet de 4/5 personnes pour la somme de 200 euros la semaine ou 50 euros la nuité le week-end. Voilà, comme ça, tu le sais !

DONC nous ne sommes pas du tout aller voir cet étang car, déjà, le village d'Arches nous tendait les bras... sa bouche.
C'est d'ici que doit partir notre nouvelle randonnée ayant pour titre...

ARCHES
Randonnée du Rocher de Chabane
plan rocher de la chabane

Durée : 2 h
Longueur : 5 km
Couleur du balisage : Bleu
Départ : Place de l'église, centre bourg.
Circuit très ombragé dans l'ensemble, empruntant d'anciens chemins.
Tu découvriras tour à tour le bocage (prairies entourées de haies), les ambiances forestières (bois de feuillus, bois de conifères), les restes du moulin de Falgère et la profonde vallée de la Dordogne depuis le belvédère du Rocher de la Chabane.

 Nous n'avons pas posé la voiture que, déjà, quelque chose interpelle notre attention.

 Arches, église, ancien donjon

Intriguant, non, cette bouche de pierre avec deux petits yeux au-dessus ? Qu'essss-ce don' ?

Plus loin ?
OK, fastoche !
Arches, église, ancien donjon

Déstabilisant, non ? Qu'est-ce don' ? Un nouveau personnage du futur film d'animation Disney ?

Plus loin encore ?
OK, fastoche !
Arches, église, ancien donjon (15)

Ah ben non, finalement, il s'agirait de prime abord d'un donjon qui semble être effrayé par le monument dédiés aux victimes des Premières et Secondes Guerres Mondiales. Il semble y avoir également une église juste derrière. D'avantage de renseignements semblent nécessaires à présent.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
Nous sommes sur la place centrale du petit village d'Arches. Arches, dont le nom signifie "lieu de passage" et qui se trouve sur l'ancienne route de l'Auvergne au Limousin.
La première chose que j'ai remarqué en entrant ici, c'est cette grande bouche avec ces deux petits yeux, tel un visage heureux, qui semble surpris de nous voir entrer dans le village bien calme.
Ce visage se trouve sur une tour ; tour faisant partie de l'église d'Arches que l'on devine encore moins bien sur la photo ci-bas, prise de derrière.

Arches, église (15)

L'église Saint-Julien est de style néo-gothique et date du XIVème siècle. Cette bouche ouverte surmontée de deux petits yeux est en fait une ancienne tour de guet datant, elle, du XIIème siècle, et qui fait office de clocher. Cette dernière fait l'objet d'un classement comme Monument Historique depuis le 21 juin 1927. Bâtie en grosses pierres volcaniques, l'escalier intérieur (que nous ne voyons sur aucune des photos puisque celles-ci sont prises de l'extérieur) est intégré dans l'épaisseur du mur et s'avoue être fort étroit.

"La tour de guet d'Arches a subi de terribles assauts, mais son état actuel montre tout de même sa solidité originelle. Autrefois plus haute d'un étage, elle mesurait 18 mètres de plus. Elle permettait se surveiller la campagne environnante compte tenu de la situation du village.
Au début du XIXème siècle, les habitants ont décidé de la faire disparaître afin de la rayer de leur paysage quotidien. C'est avec les pires difficultés qu'a été détruit le premier niveau. Devant la difficulté de l'entreprise, le projet de destruction fut très vite abandonné. Plusieurs maisons du bourg ont été construites avec la récupération des pierres de la partie de la tour détruite.
Peu après, on accolait l'église au donjon militaire, la tour rejoignit la chrétienté... Elle peut être datée des XIIème et XIIIème siècles, ronde à l'extérieur, hexagonale à l'intérieur, la tour était protégée par un fossé et reliée à une enceinte dont on retrouve les traces près de la porte de style roman.

Comme ailleurs, Arches n'échappe à la légende des souterrains, il y en aurait un qui partirait vers le nord pour s'enfuir du château assiégé !" LE PAYS DE MAURIAC

Mais nous, nous ne chercherons pas ce souterrain. Nous voulons rester à l'extérieur et profiter des paysages environnants. En plus d'être la première commune du Cantal à être traversée par le Méridien de Paris, Arches propose une vue qui s'étend jusqu'aux monts de Sancy, aux Monts du Limousin et sur la vallée de la Haute-Dordogne. C'est vers cette dernière que nous nous dirigeons en traversant, dans un premier temps, la petite commune.

Arches, balance à vaches (15)Une balance pour peser les vaches

 

 

 

Arches, fleurs (15)

 

 

 

 

 

 

 

 Des fleurs.

 

 

 

 

 

 

Arches, niches à veau (15)
Des niches à veaux

Arches, épicerie (15)L'épicerie du village
situé à côté d'un petit restaurant,
"Le fournil".

 

 

 

 

 

 

 

Arches, terrain de basket et banc (15)Le terrain de basket communal
avec son banc communal
placée juste en dessous
du panneau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Une fois le village traversé, c'est parti pour arpenter un bon bout de nature en prenant la direction de la randonnée panoramique vers la vallée de Haute-Dordogne.

Nous quittons la mairie-Poste qui fait aussi office du tourisme pour nous donner les plans des randonnées à faire dans les parages. Nous suivons la route D38, puis bifurquons à droite.... Bordel, mais c'est incroyable : on bifurque tout le temps à droite dans cette région !!!!... pour nous aventurer dans un petit chemin descendant dans un sous-bois.

Quelques fois,
nous croisons des panneaux
de découverte de la nature...

Arches, randonnée panneau (15)
Mais très souvent,
il n'y a plus que le piquet,
sans l'explicatif.

Un serial-voleur-de-panneaux sévirait-il dans la commune et ses alentours ? Tu vois, ce genre de gars qui ne sort que la nuit pour emprunter les différents chemins de randonnée et dérober tous les panneaux des sentiers. Et après qu'en fait-il ? Les revend-il ? S'en sert-il pour faire du mobilier, comme des tables, des chaises, des armoires ? Ou alors les accroche-t-il aux murs de sa maison pour faire un déco originale et illégale ?
Ou alors, est-ce l'office du tourisme en personne qui a retiré les panneaux en question car la faune et la flore anciennement présentes sur ce sentier a définitivement disparu suite au réchauffement climatique et autres atteintes humaines à l'environnement ?
Toutes ces questions se pressent à mon cerveau, quand soudain, ne voilà-t-il pas que nous arrivons devant un habitat en ruine de belle facture. Apparemment, il s'agirait de l'ancien Moulin de Falgères.

Arches, randonnée, ancien moulin

Arches, randonnée, ancien moulin (15)            Arches, randonnée, ancien moulin

Nous parlions de nature et d'environnement, eh bien voilà que Dame Nature a repris ses droits sur ces constructions humaines.
C'est magnifique cet arbre qui déploie ses racines sur le toit de ce cabanon qui servait d'entrepôt à l'ancien meunier. On dirait... on dirait un punk avec une crête... 

En fait, en lisant et relisant la carte, je n'arrive pas à savoir si nous sommes face au moulin de Falgères ou devant la grange de Chabanes. Toujours est-il que quelques mètres plus loin et plus haut, nous arrivons au fameux rocher de la Chabanes, connu et reconnu dans la région pour le magnifique panorama qu'il offre sur la vallée de la Dordogne et sur le pont des Ajustants, enjambant le confluent de la Triouzoune avec la Dordogne.

Arches, vallée de la Dordogne (15)

Arches, pont de Saint-Projet

Arches, pont de Saint-Projet (15)

Un beau belvédère sur la Dordogne, se frayant un chemin entre deux collines boisées.
Nous reprenons le chemin de boucle. Un passage dans les bois, une petite montée en épingle et nous voici revenus à Arches.

 

C'est la fin de journée. Autrement dit, il est grand temps de rentrer au gîte d'Embrassac afin de préparer l'apéro.


DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Nous continuerons un peu à visiter l'ouest d'Embrassac en nous rendant à Chalvignac avant de prendre, soit la direction du Sud, soit la direction de l'Est. Mais pas la direction du Nord car, en une semaine, nous n'avons pas eu le temps de tout faire !

 

 





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