L 'avis de Château 2, la suite de la continuation
Au cours de notre premier épisode, nous avons bien fait le point sur les aspects communs entre le festival de Cannes et le festival de Château-Chinon. Voyons à présent ce que proposait ce dernier pour ses dix ans d'existence.
LE JEUDI
Vu que je bosse toute la semaine à Nevers, je fais un bref passage à Château-Chinon. J'arrive sous le magnifique parquet Cristal vers 19h00 et...
Il faut savoir que chaque année, les filles du bar inventent le cocktail du festival. L'année dernière, il s'appellait "T'as ben 5 minutes ?" (en référence au fait que quand tu veux partir, y'a toujours un gus qui arrive pour te payer un coup en te disant...).
Cette année, le cocktail s'appelle : "Prends ton lundi !" (en référence au fait que vu que tu seras encore bourré dimanche, il vaudrait mieux que tu n'ailles pas bosser lundi).
Pendant ce temps, au dehors, un accordéoniste répète...
Il s'agit de Scott Taylor, américain, présent sur le festival pour le Ciné concert de ce soir. Lui et Christian Maes (accordéoniste de renom régional) vont accompagner musicalement le film de Tod Browning, L'inconnu, réalisé en 1927.
Après avoir mangé rapidos, je me rends à la séance.
C'est spécial. Tout d'abord parce que la représentation était censée se dérouler en plein air, mais vu l'incertitude de la météo ("Aaaaaah, on va don' pas avoir d'été c't'année, merde ?!"), elle a eu lieu dans le cinéma. Ensuite parce que, ben voilà quoi ! On entend bien l'accordéon, vu qu'il y en a deux. Sauf au moment dramatique du film où une trompette apparaît pour réveiller ceux qui s'étaient endormis. C'est une expérience. Voyons ce qu'en a pensé la presse locale :
La soirée s'est continuée jusqu'à tard le matin ; mais vu que je bossais le lendemain, je suis rentré sur Nevers sans y assister.
LE VENDREDI
Le vendredi, comme à son habitude, le festival propose une variété de choses : des spectacles, des animations, des courts-métrages, des apéros,...
Pour ma part, je me retrouve serveur au bar. C'est pas mal ! Tu vois l'évolution des gens au cours de la soirée : frais et agen ; puis dithyrambiques et bourrés ; puis chancelants et bourrés. Pis, à la fin de la soirée qui commence au matin, tu comprends plus rin à c'qu'y disent ! Y'en a même un qui a fait un cocktail de noms de cocktails en demandant un "T'as ben ton lundi !"
Mais, en tout cas, y' t'aiment bien ! "Aaaaahhh, toi, j'te connais pô, mais j't'aime bien, fi d'putain, tiens !" , qu'y disent. Et ils s'en vont danser dans la fumée de clop, en tombant au milieu du parquet comme des grosses otaries défoncées à la colle. Je pense que le prochain Président de la République a toutes les chances de se faire élire s'il fait un stage de serveur avant.
Voici une petite sélection en photos de ce que j'ai pu voir de derrière le bar :
19h00 :
Jumelage du GROLAND
avec L 'AVIS DE CHÂTEAU
0h00 :
Le groupe chilien Panico en concert
1h30 :
Les producteurs de Porc, groupe officiel du Groland
Et la soirée continuera jusqu'à 5 heures du mat'
dans une ambiance boite de nuit !
Eh ouais !
C'est pas du festival de Cannes, là, hein !
LE SAMEDI
Le lendemain, c'est samedi ! Faut le temps que la journée se mette en place. Sur le programme, on annonce du court-métrage, de la rétro, du film régional, du concours de pétanque, de l 'apéro-rencontre, de l'Air-Guitare, du beach-soccer, un coup d'état belge par Jan Bucquoy (réalisateur belge, notamment, de l'excellent "La vie sexuelle des Belges"), du concert (Oaistar), de la boum...
Vite fait en images, ça fait quoi ? Eh ben, ça fait ça :
15h00 :
AIR_GUITARE
C'est quoi ? C'est simple ! Tu montes sur scène, le D.J. balance une musique que tu as choisie.
Tu fais semblant de jouer de la guitare.
Un jury te note, te critique, t'en fous plein la gueule.
Et ça donne ceci :
16h30 :
BEACH SOCCER
Vu qu'il y a une plage, y'a qu'à faire un foot dessus...
Le foot s'est transformé en rugby. Il y a eu des blessés qu'il a fallu soigner avec du vin blanc, mais tout s'est fini en musique.
18h15 :
Je me casse à Nevers.
C'est pas dans le programme du festival,
mais y'a l 'anniversaire de Catherine...
Donc j'y vais ! D'ailleurs, j'y suis déjà !
Et mon verre est vide, merde !
Et c'est comme ça, et pas autrement, que je termine ce second billet sur le Festival "L'Avis de Château".