L 'Avis de Château 3, vivement dimanche !

29 juillet 2007

L 'Avis de Château 3, vivement dimanche !

C'est la dernière journée du festival. On a l'impression que tout le monde s'en bat l 'oeil des films. Normal, après trois jours de fête, faut faire un break... ou un cassage (pour parler français).

LE DIMANCHE
C'est plus calme. En cette fin de matinée, j'arrive dans la capitale du Morvan sous un beau soleil. Mais je m 'en fous un peu.
D'entrée de jeu, je remarque des festivaliers errant, le foie en peine, dans les rues château-chinoniaises. Ou bien aux terrasses des cafés. Ou bien sous leurs tentes. Ou bien sous le parquet. Ou bien dans le parc jouxtant (j'aime bien ce mot, je vais tenter de le placer plusieurs fois dans ce billet) le parquet Cristal.

Ou bien accoudés à des bagnoles qui sont pas à eux...
Un seul point commun les unit :

une bonne vieille gueule de bois dans le cul !

C'est marrant : ça donne des petits airs de far-west à la cité, mais avec des zombies à la place des cow-boy ! Des cow-boy zombies, quoi ! C'est pas mal comme idée de film à la con, ça ! Il est même possible que ça relance le tourisme américain dans le Morvan.
J'arrive au parquet Cristal jouxtant l'endroit où, avec Pierrot, on doit s'occuper du barbecue officiel du festival, prévu à 13h00. C'est comme ça, même si on a la tronche bordée de vin, faut le faire, c'est dans le programme, on n'y peut rien, c'est écrit, c'est comme ça, c'est dur, mais faut l'faire, on l'a dit, c'est comme ça, on n'y peut rien, et merde on y va !

Mais qu'elle n'est pas ma surprise de constater qu'il est 12h30 et que Pierrot est déjà là, jouxtant le barbec'.
Il a déjà tout préparé :

Ben oui !
En fait, il a fait une bonne vieille nuit blanche de derrière les fagots
à base de champagne-blanc-Calva.
A 12h50, on est définitivement prêt !
Y'a plus qu'à rameuter les cow-boy-zombies avec un mégaphone strident :

Mais, très vite, on se calme
car le barbec' est pris d 'assaut par les festivaliers qui se mettent à danser
comme des zoulous à la gloire de la côte de porc !

Il faut savoir que tout ceci est gratos, mais on a assuré ! Pas de file d 'attente jouxtant le barbec' ! La viande est bien cuite ! Pas de problème de SAV. Tout bien quoi ?! Manquerait plus qu'ils se plaignent ces enfoirés d'alcoolos, vu le prix qu'ils payent, merde !
Tiens, la ville de Gardanne peut en prendre de la graine avec ses trois heures d 'attente pour une misérable merguez pas cuite à 4 euros !!! Merde !
Ah non, y'a des choses à dire, moi je les dis ! Merde !

Et puis une fois que tout le monde a bien bouffé (ou pas), tout se détend...

L'après-midi se passe... Tranquille... ça bulle... ça boit léger...
ça cause... dans le petit parc jouxtant le parquet lui-même jouxtant l'endroit
où nous venons de produire le barbecue...

Oui, tout est paisible et reposant. Tout le monde savoure cette belle météo accompagnant sa gueule de bois.
Toutefois cependant tout de même encore que et malgré tout subitement : y'a juste une petite urgence !
Il faut emmener Pierrot chez le médecin parce qu'il a son oeil qui "crache" du pue. Oui, je sais, c'est pas beau à dire, c'est pas beau à lire, mais c'est la vérité !
Nous nous rendons donc au médecin de garde de Château-Chinon qui ne jouxte pas vraiment le lieu des festivités.

Ce dernier semble un peu surpris
de nous voir devant la porte de son cabinet.

Vu que le traitement doit être suivi un peu urgemment sous peine que le mal n'empire et ne transforme l'oeil de Pierre en un immense bac à plâtre, nous nous rendons ensuite à la seule pharmacie de garde ouverte dans toute la région morvandelle. Et là, c'est pareil : ça jouxte pas vraiment la ville de Château-Chinon puisqu'il faut se rendre à Moulin-Engilbert, c'est à dire à 20 bornes de cette foutue capitale morvandelle.
Le tout sachant que, pour préparer le barbecue et faire à manger à tous ces sympathiques festivaliers, nous avons été obligés de tenir le rythme et d'accepter quelques pots de vin. De plus, nous avions un dicton maître : une merguez servie - un verre de blanc pour les cuistots !
BREF : on prend la bagnole quand même, que veux-tu ! On va laisser l'oeil de Pierrot s'emplâter comme ça.
Une occasion de faire de la bagnole pour constater "Mais que la France est belle !" (dixit toujours Robert Chapatte) :

Une fois arrivés, la voisine du dessus (ou la pharmacienne, on sait pas trop) nous ouvre et vend à Pierrot les médicaments adéquates.

Putain, avec ce coup, on a loupé la rediffusion
des courts-métrages en compétition :

De toute façon, on y serait pas allé car on avait un peu de vaisselle de barbec' à faire dans le lavabo jouxtant les chiottes :

Mais, quand on revient, - et c'est quand même bien foutu la vie des fois-, il est pile-poil l'heure de l'apéro !
Ben oui, encore !

19h00 :
ULTIME APERO

Ultime, ça veut dire que c'est le dernier ! Mais ça veut dire aussi que ça va être bien long et bien n'importe quoi ! Bon, je serai pas frais au boulot demain, mais... Oh eh, merde ! C'est pas tous les jours qu'il y a un apéro ultime, merde !
Alors, vu qu'on n'a pas le choix, eh ben on boit des coups ! Et on reboit ! Et on reboit ! Mais tout cela très tranquillement parce qu'il y a de la route après.

Et puis, vu qu'on est bien angoissé de reprendre la route,
v'là t'y pas que les gens sont pris par le démon de la danse...

On dirait une ambiance de fin d'été au cours de laquelle les gens se quittent en se promettant de s'écrire et de revenir l'année prochaine. Manquerait plus que le D.J. passe "Still lovin you" et que ça se roule des pelles !

En images, ça fait ça :

Oui, oui ! Et tu reconnais qu'un apéro-ultime est bien ultime
quand tu croises un chien !

Très important le chien dans les apéro-ultimes :
c'est lui qui regarde son maître bourré
pour lui faire comprendre qu'il est tard !
Et c'est pas Evelyn Dead qui va me contredire...

Vers 21h30 :
La musique baisse puis disparait. C'est pratiquement la fin du festival de Château-Chinon. Les gens ne savent plus où ils en sont. Du coup, ils se posent plein de questions existentielles, du genre :

"Est-ce que je dois rester ? Est-ce que je dois partir ? Est-ce que je dois aller boire un Cognac en terrasse d'un bar de Château-Chinon, jouxtant l'écran plein air ? Est-ce qu'il me reste de la bière chaude dans la bagnole ? Et la gare elle est où ? Mais y'a pas de train dans cette ville ? Comment je vais rentrer ? J ai pris mon lundi ou pas ? Putain, où est-ce que j'ai foutu ma bagnole ? Y'a pas quelqu'un pour m'amener aux Settons ?Tu pourrais pas m'dépann' d'un bout d'pizza c'te plaît ?..."

22h00 :
Dernière séance de courts-métrages, en plein air, sous la forme d'une carte blanche à Notre Président Salengro.

Là, ce que tu vois au-dessus, c'est une photo d'il y a deux ans, mais ça a dû se passer un peu comme ça. Personnellement, je n'y étais pas parce qu'il fallait que je ramène un pote à Panneçot.

Posté par jenormeg à 18:12 - Commentaires […] - Permalien [#]