Nevers-Dax-Pau, épisode 5

20 décembre 2007

Résumé des épisodes précédents
Dax, c'est fait ! Et si on allait à Pau ?

Mais oui, on va y arriver !

PAU !
On avait beau temps pour un mois de décembre !

Après une brève visite de la ville...

Château d'Henri IV

Exposition de 2 CV

Architecture paloise

Funiculaire reliant la ville basse à la ville haute
(ou l'inverse)

L'office de tourisme

Juste ce qu'il faut de visite pour ensuite aller s'écraser la raie sur une chaise en terrasse d'un bar sur le magnifique et reposant boulevard des Pyrénées.

Question bar-terrasse,
il y a le choix !

Du salon de thé en transat...

...aux différents Pubs de tout pays !
(russe, australie, irlandais)

Nous choisissons finalement un bar béarnais pour admirer le superbe panorama sur la chaîne des Pyrénées ; du pic du Midi de Bigorre au pic d'Anie.

"Grandiose dans la lumière du jour, le matin,
aux premières lueurs de l 'aube
dont s'éclairent les glaciers,
le panorama devient fantastique."
MICHELET

Ah oui, on est bien sur le Boulevard des Pyrénées.
Mélange original de palmiers et de montagnes.

Les gens passent et repassent, tranquillement,
pendant que nous sifflons quelques Picon-Bières...

Maintenant que nous sommes bien posés, que faire ?
Plusieurs activités possibles et envisageables.

Tout d'abord, se poser des questions, comme "Pourquoi cette ville s'appelle Pau ?"
C'est vrai. Pourquoi pas Biarritz ou Francis ou Blate ?

Certains diront :
"Ouais, eh, oh... Ecoutes : Pau paupaupaupaupau...pau !
T'sais, le générique de l'OM, chant des supporters, on gueule,
tout ça ?!"

Bon, eh, oh ! P'tit con, je te dis tout de suite que non ! Ce que tu chantes là est un titre des White Stripes, Seven Nation Army.
Alors t'arrêtes de nous faire chier avec ton foot de merde et ses matchs à la con que l'on présente comme des tournants du championnats de France chaque week-end pour te vendre des maillots et des abonnements à Canal Plus. Bordel !
Non ! L'origine du nom de la ville de Pau est beaucoup plus subtil. Lis-moi ça :

Origine du nom de la ville de Pau
par Le Guide Vert Michelin
"C'est une modeste palissade (pau en langue d 'oc) défendant le poste fortifié,
premier état de la ville, qui lui a donné son nom."

Ah, ça t'la coupe ! C'est autre chose que tes chants à la con, là, hein ?! Moi, je croyais que le nom de Pau avait un rapport avec la poule au pot d'Henri IV.
Même si ça ne s'écrit pas de la même façon (Pau - Pot) et que cela ne veut pas du tout dire la même chose, j'y voyais comme un clin d'oeil à l'enfant du pays.
Eh oui, il faut le dire : Henri IV est bien né à Pau, ce qui fait qu'il en est natif.

"Né en 1553, il devient roi de Navarre après la mort de sa mère en 1572. Il se marie avec Marguerite de Valois le 18 août 1572. Six jours plus tard éclatait ce que l'on appellera le massacre de la Saint-Barthélémy, opposant catholiques et protestants. La plupart des grandes villes, à commencer par Paris, lui échappaient. Il lui fallut commencer, et ce fut la tâche de ses neuf premières années de son règne, par reconquérir pièce à pièce son royaume sur ses ennemis, les ligueurs et leurs alliés, le pacifier et y faire reconnaître partout son autorité. Il parvint à assiéger Paris en 1590, puis Rouen 1592. En juillet 1593, répondant au voeu de la grande majorité des sujets catholiques, il se décida à abjurer le protestantisme. En 1594, il fut solennellement sacré selon le rite traditionnel, dans la cathédrale de Chartres. En 1598, il procura à la France à la fois la paix religieuse par l'Edit de Nantes, qui règla la condition des protestants et leur garantit la liberté de conscience et de culte, et la paix extérieur par le traité de Vervins avec Philippe II d Espagne.
La seconde partie de son règne, de 1598 à 1610, fut, au point de vue intérieur, une période de restauration de l autorité royale et de la prospérité publique. Il prit indistinctement comme ministres des Protestants et des Catholiques, voire des Ligueurs repentis.
Henri IV, "le vert galant", eut de très nombreuses maîtresses, mais cela ne l empêcha de faire assassiner par un certain Ravaillac, le 14 mai 1610." Divers recueils historiques

Loin de moi l'idée de constater des similitudes avec l'esprit politique actuel de la France et son étrange mélange Gauche-Droite, politique-paillettes... En tout cas, à Pau, y'a du Henri IV partout et je n'ai pas hésité un seul instant à poser vers l'une de ses nombreuses représentations.

COMME CECI !

Force est de reconnaître qu'il s'habillait bizarrement le gars...

Bon... Le côté historique de la ville est fait !

Voyons l'aspect touristique.
Le boulevard des Pyrénées, on en a parlé.
Profitons du soleil ambiant et de la terrasse pour écrire quelques cartes postales aux ami(e)s éloignés.

Quelques cartes postales de Pau

Et puisque nous sommes dans le graphisme et l'art de la représentation, n'oublions pas de mentionner le fait que Pau possède également un musée des Beaux-Arts. Celui-ci expose de grands noms de la peinture et de la sculpture, ainsi que des artistes locaux méconnus.
Nous, on n'y est pas allés parce qu'on a commandé un deuxième Picon-Bière, mais sache que l'entrée est à 2 Euros ! Et en n'y allant faire un tour, tu pourras, entre autre, admirer le tableau de Degas.

Le bureau de coton à la Nouvelle-Orléans

"Présenté à la Deuxième Exposition impressionniste, en 1876, ce chef d'oeuvre reçut un accueil mitigé en dépit de sa facture réaliste. Malgré cela, il sera le premier tableau de l'artiste à être acquis par un musée français.
En novembre 1872, Degas rend visite à sa famille à la Nouvelle-Orléans. Las de faire des portraits de proches, il décide de brosser l'intérieur d'un comptoir du coton appartenant à son oncle maternel. Soucieux de vendre au plus tôt sa toile, il la destine à un marchand appelé Agnew, qui, selon lui, pourrait la céder à un riche filateur de Manchester. Le contraste entre le noir des complets et le blanc des chemises, du journal et du coton a de quoi surprendre le public qui préfère des harmonies plus discrètes.
Malgré la grande maîtrise d'exécution, la finesse des détails et la facture réaliste, Agnew n'est pas prêt à accepter une toile pourtant très éloignée des oeuvres impressionnistes de l'époque. Degas est néanmoins satisfait du résultat." EDITIONS ATLAS

Eh oui... Le Picon montait lentement, mais sûrement, pendant que sur le boulevard des Pyrénées, la lumière disparaissait petit à petit...