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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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23 mars 2018

LA BRETAGNE : de Douarnenez à Saint-Guénolé (29)

Mélanie et Jénorme ont quitté Douarnenez, poursuivant leur périple breton sur le thème aventurier "À la recherche du poisson frais perdu". Mais quand et où s'arrêteront-ils ? Et trouveront-ils ce qu'ils cherchent depuis maintenant une semaine, c'est à dire du poisson frais. Oui, ça a l'air étrange comme recherche, mais ce n'est pas si évident que cela.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Mélanie et Jénorme ont quitté Douarnenez, poursuivant leur... ah merde, je l'ai déjà dit.
Nous évoluons maintenant sur la Départementale 7, laissant derrière nous l'ombre de Menez Hom dominant la baie de Douarnenez.

Douarnenez, baie et Menez Hom (29)

 

Une fois passé les villes de Pouillan-sur-Mer et de Beuzec, nous entrons, 30 kilomètres plus tard, dans Cap Sizun. Je ne sais pas si nous devons prononcer Sizain ou Sizoune. Toujours est-il que, non, il ne s'agit pas d'un magasin de fringues ou d'un parc d'attractions dont la mascotte serait un cormoran huppé géant portant le nom de Sizouno.
Cap Sizun est une réserve naturelle, dont la capitale est Pont-Croix. Nous ne passerons pas non plus dans la réserve de Cap Sizun qui se trouve au nord de la D7 à hauteur de Goulien. Il y a là une des plus hautes falaises de Bretagne avec 72 mètres d'altitude et une réserve ornithologique strictement protégée. Mouettes tridactyles, cormorans huppés et goélands marins s'y rencontrent nombreux, auxquels s'ajoutent des espèces beaucoup plus rares, comme le petit pingouin torda, le guillernot de troil ou des craves à bec rouge.
Située à l'extrémité occidentale de la Cornouaille, le Cap Sizun sépare la baie de Douarnenez, au nord, de celle d'Audierne, au sud. Nature sauvage où la lande rase surplombe de hautes falaises littorales.
Pas une maison, pas un immeuble, pas un troquet, pas une mobylette ! Le climat au Cap Sizun est si rude qu'il a découragé les promoteurs immobiliers et rend impossible l'aménagement de ports abrités. La nature est ainsi préservée et les oiseaux marins peuvent profiter de cet endroit en toute quiétude.
Côte granitique tourmentée, Cap Sizun expose ses falaises cristallines. Par endroits, d'étroites grèves se sont transformées en vallons tourmentés.
Nous prenons la direction de la Pointe du Van en traversant des paysages vierges, sauvages. Quelques promontoires et autres roches percées, cavités et grottes défilent secrètement : pointes de Leydé, de la Jument, du Millier, de Beuzec, de Luguénés, de Penharn, de Brézellec, de Castelmeur,...
Et au bout du bout de la route départementale numéro 7...

POINTE DU VAN
pointe du van carte

Oui ben, tu penses bien que je n'allais pas passer à côté d'une telle occasion. Bon... On recommence !

 

POINTE DU VAN
Pointe du Van

Le Cap Sizun et la Pointe du Van sont presque entièrement dénués d'arbre. La couverture des falaises est en lutte perpétuelle contre les vents et n'autorise qu'une lande rase. On découvre alors de la bruyère, les fleurs jaunes des ajoncs d'Europe et le sédum âcre tandis que les carottes à gomme déplient leurs silhouettes sphériques en des coloris éclatants.

IMG_1727            Pointe du Van, végétation (29)

La Pointe du Van, c'est aussi un éperon rocheux déchiqueté qui s'avance dans les flots de la mer d'Iroise, faisant face à la Pointe du Raz, située au sud, de l'autre côté de la Baie des Trépassés.
De prime abord inhospitalier, il n'en reste pas moins attirant et beau. Cette pointe est un impressionnant rempart granitique dont les falaises atteignent jusqu'à 65 mètres de hauteur. Dans un tel contexte géologique, la pointe du Van se distingue par de larges filons de gneiss (quartz, feldspath et mica) et de micaschistes (mica et quartz), des roches à grains grossiers particulièrement sensibles à l'érosion.
Le vent, les embruns et la pluie ont creusé d'importantes cavités et grottes permettant aux oiseaux de mer de venir nidifier à l'abris sur ces flancs de falaises.
Cormorans huppés, fulmars boréals, goélands, mouettes tridactyles et pétrels fulmars viennent ainsi se poser tranquillement dans ces parages. Par beau temps, on peut apercevoir au large l'Île de Sein.

Pointe du Van, rochers (29)

IMG_1714

 
En haut de la falaise de la pointe du Van, nous rencontrons une chapelle. La chapelle Saint-They... que j'ai oublié de prendre en photo de face et proche.

IMG_1715
Chapelle Saint They en haut de la falaise

Pointe du Van, sentier et chapelle Saint They (29)             Pointe du Van, chapelle Saint-They et pointe du Raz (29)
  Chapelle Saint-They au milieu de la lande                                   Chapelle Saint They scrutant la Pointe du Raz
                          

Solitaire, elle fait face à la Pointe du Raz, comme par défi. Un mur rectangulaire l'entoure de façon quelque peu austère dans ce genre de paysage empreint de liberté et de nature. Un couplet d'un vieux cantique exprime à la fois le souhait de la voir tenir contre les éléments qui la menacent et la crainte de voir la chapelle engloutie dans les flots de la baie des Trépassés située un peu plus au sud.

Pointe du Van, chapelle Saint-They et falaisesQue demeure longtemps encore debout
La petite chapelle au bord de la mer
Afin que puisse St They depuis sa porte
Voir les bateaux passer…

 

 

 

 

 

À l'origine, la chapelle Saint-They a été construite au XVIIème siècle à l'emplacement d'une chapelle plus ancienne qui tombait en ruine, trace des civilisations qui se sont succédées sur ce rivage. L'édifice est dédié à saint They, un saint peu connu du début du IVème siècle qui aurait été un disciple de saint Guénolé à l'abbaye de Landévennec. Saint They est également connu par la légende de Conomor, le Barbe-Bleue breton.
Cruel et sans pitié Conomor obtint, de sa femme Tryphine, deux fils: They et Trémeur. Un jour, pris d’un soudain excès de rage, il décapita ceux-ci…
They et Tremeur prirent alors leur tête sous le bras et rejoignèrent un canot qui les attendait à la cote. Saint They, voulant disposer de ses deux mains pour manoeuvrer la frêle embarcation, remis sa tête à son emplacement originel et, par miracle, celle-ci repris immédiatement vie. Par contre, St-Tremeur, gêné par le vent et les vagues, ne parvint pas le même exploit que son frère. Leur traversée se termina à Porz ar Zent (le port aux saints), une petite anse du Cap Sizun.

À l'extérieur, les murs de l'enclos entourent la chapelle de façon rectangulaire stricte. Une croix monumentale de 1772 porte deux statues géminées dédiées à Saint Jacques, dont celle de la Vierge, tournée face à l'océan, les deux mains jointes. Les embruns et le sel océanique ont marqué leur territoire sur son corps sculpté.

Pointe du Van, chapelle Saint-They, statue (29)

À l'intérieur, un vieil homme est là pour vendre quelques livrets et cartes postales évoquant l'histoire de la chapelle aux sons d'une musique religieuse. Face à lui, le maître-autel datant de 1632 domine. Il possède un siège en bois sculpté du XVIIème siècle classé, entouré des statues de Sainte Barbe et de Saint Roch, entre autres. Un panneau d’albâtre anglais représentant le Christ ressuscité montrant ses plais (classé) se trouve juste au-dessus de l'autel, ainsi que des chandeliers en bois sculpté et peint du XVIIème siècle (classés) et un Ex-voto (un trois-mâts).

Pointe du Van, chapelle Saint-They, autel (29)

Juste au-dessus de la chapelle, un petit enclos retient la fontaine Saint-Mathieu, composée d'un banc naturel en pierre et d'un petit édifice abritant la source, surmonté d'une croix.

Pointe du Van, chapelle Saint-They, source (29)L'eau de cette source est élevée en taux vibratoire. Pour certains, elle marquerait la fin la fin d'un ancien pèlerinage dont le départ devait se trouver au mont Sainte Odile, avant de passer par de hauts lieux comme Chartres, Rennes en suivant la route des fontaines sacrées bretonnes.
On raconte que les eaux des puits sont purifiées par la lune, lorsqu'elles ont été empoisonnées par le soleil. À ne pas confondre avec la petite fontaine sacrée de Saint-They, qui se trouve un peu plus loin et qui domine la baie des Trépassés.

 


Eh ben tiens, puisqu'on en parle, allons-y ! Nous quittons la Pointe du Van pour reprendre la voiture. La route descendant nous amène quelques mètres plus loin à hauteur d'une baie dégagée. C'set la Baie des Trépassés. Tout un programme. Quelle légende ? Quelle histoure ? Que s'est-il passé ici pour que le lieu porte un tel nom ?

LA BAIE DES TRÉPASSÉS
Baie des Trépassés, hôtel, insta (29)

Ouais, j'ai peut être un peu abusé des filtres là, mais c'est pour mettre l'ambiance. Baie des Trépasséééééssss, ah, ah, ah !!!!! Tremble, TREMBLE, TREEEEMMBLEEE !!!!
Non, bon, en fait, tout va bien ici. Les gens se baignent en maillot de bain, les chiens jouent normalement, les enfants font des châteaux de sable, ou jouent aux raquettes, ou courent sans but sur le sable. D'autres personnes tentent de faire un peu de body-surf sur un océan calme. Non, tout est normal... et ça m'énerve ! La Baie des Trépassés, quoi ! Trépassés !

TRÉPASSÉS :
(Vieilli) Qui est mort, défunt.
Les morts se réjouissaient de voir leurs corps trépassés entre eux et la lumière. — (Guillaume Apollinaire, La Maison des morts, dans Alcools, 1913)
(Par extension) Homme décédé.
Le prince devint pâle comme un trépassé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
(verbe) Trépasser : Mourir, passer de vie à trépas.
Les mots usuels que nous trouvons [en parlant des paysans des années 1930 au Québec] pour dire la mort varient selon les réflexes des uns et des autres : « Il a perdu le souffle, il a défunté, il a trépassé, il a rendu l’âme… » Plus poétique : « Il est parti de l’autre bord, de l’autre côté; il était au bout de son fuseau. » Moins respectueux : « Il a levé les pattes, il a fini par crever. » — (Benoît Lacroix, Rumeurs à l’aube, Éditions Fides, 2015, p. 213)

Je ne veux pas dire par là que je m'attendais à voir des zombis faire du surf pendant que des ados-morbides joueraient au jokari sur la plage avec leurs propres têtes pendant que des enfants-morts-nés feraient des châteaux avec leurs ossements ou creusent des trous énormes pour s'enterrer dedans... Mais bon... Un peu de rêve quoi... enfin, un peu de cauchemar. Eh ben non, tout le monde est content. En sursis certes, comme nous tous sur cette terre, mais contents !
Je sors de la voiture seul puisque Mélanie a décidé qu'elle avait assez marché pour aujourd'hui, préférant rester dans la voiture pour faire une sieste en pelin soleil. Je marche un peu sur le sable de la plage de la baie des Trépassés, cherchant un indice, un truc qui fasse virer cette belle journée au cauchemar... mais non. Je prends alors un petit chemin sur la gauche, c'est à dire au sud de la baie. Celui-ci prend très vite de l'altitude, proposant une belle vue sur la plage et la baie.

Baie des Trépassés, la plage (29)


Cela ne ressemble vraiment pas à ce que décrivait Auguste Brizeux en 1897 :
"C'est l'Enfer de Plogoff. Sur la droite, au milieu de ces dunes à pic, c'est l'exécrable baie
La baie des Trépassés, blanche comme la craie :
Son sable pâle est fait des ossements broyés
Et les bruits de ses bords sont les cris des noyés !"

Ah bah là, non. Rien à voir.
C'est donc de ce panorama que je tente alors de comprendre pourquoi la baie des Trépassés se prénomme ainsi.
"On dit que le voyage vers l'au-delà commence dans la baie, que les reliques des druides disparus furent transportées par bateau jusqu'à leur tombe située sur l'ile de Sein, que le jour des morts, tous les noyés se réunissent et cherchent ceux qu'ils aimaient sur terre.Les âmes sont tantôt des feux sur l'océan, tantôt des êtres, qui, par série de sept, surgissent des vagues  et lancent un appel, tantôt des esprits pacifiques formant une longue procession, qui vont prier dans la chapelle des vivants."
Aaaaah !

Une fois de plus, il ne s'agirait que d'une légende. D'autres bruits courent pour affirmer que le lieu porte ce sinistre nom car, autrefois, les cadavres des naufragés s'y échouaient fréquemment.
Aaaaaaah !!!!

Une autre des hypothèses avancées est liée à l'histoire malheureuse de l'activité maritime de passage ou de pêche côtière dans les parages du Raz de Sein. La configuration des courants de marée et les vents dominants de secteur ouest repoussaient en effet les corps des marins naufragés sur la plage - bien que les courants s'opposent.
AAAAAAHHHHH !!!!

Une croyance bretonne stipule que, durant la nuit de Noël, la baie des Trépassés résonnerait des chants des âmes en peine qui sont ballotées sur le bateau des morts.
AAAAAAAAAAAHHHHH !!!!

Mais, en fait, il est plus juste de dire que cette plage doit son nom à une confusion phonétique entgre aon, la rivière, et anaon, les trépassés.
Oooooh !!!!

Mais on sait aussi qu'en des temps très reculés, c'est dans cette baie qu'étaient mises à l'eau les barques funéraires chargés d'emporter druides et grands personnages défunts vers la nécropole druidique de l'île de Sein.
Oh !

Je continue de progresser sur ce petit chemin escarpé longeant les côtes de très haut.Une belle vue sur la pointe du Raz de profil apparaît.

Baie des Trépassés, vue sur la pointe du raz

En continuant un peu à monter,
j'espère voir au loin, l'île de Sein...
Baie des Trépassés, végétation et mer (29) a
Ooooh, eh, c'est facile ça !!!!!
ON RECOMMENCE !

 

En continuant un peu à monter,
j'espère voir au loin, l'île de Sein...
Baie des Trépassés, végétation et mer (29)
...mais non !
Rien en vue.

Mystérieuse elle aussi, cette île ! Mystérieuse, mais résistante ! En lutte ! Elle s'adapte ! Elle vit de et avec la nature, en pleine nature !
Située à sept kilomètres au large de la Pointe du Raz, elle n'est large que de 50 à 500 mètres pour une longueur de 2,5 kilomètres. C'est un véritable morceau de roche dénudé situé au ras des flots. Son altitude maximale est de 6 mètres, donnant l'impression d'être posée sur la mer, tel un radeau qui ne se décide pas à appareiller.
Elle possède toutefois des côtes sinueuses protégées par des digues. Beaucoup de légendes courent sur elle également de par ses dangers environnants. Elle est en effet cernée de dangereux récifs dans lesquels s'engouffrent les courants. Cette dangerosité l'a longtemps fait vivre dans un certain isolement. J'aime bien cette idée.
"Autrefois, les Sénans n'hésitaient pas à allumer des feux pour faire échouer les navires et les dévaliser. L'équipage du voilier "Sarah" en a fait la cruelle expérience en juin 1724. Le pillage dura plusieurs jours et les représentants de l'ordre durent reculer sous la menace des pilleurs. La loi l'affirme ; une épave appartient à celui qui la trouve. Les habitants de Sein en firent longtemps un principe." ÉDITIONS ATLAS

Une heure de bateau suffit pour acoster, mais ce après une traversée souvent houleuse. L'île de Sein se mérite !
"Soumise à la violence des courants du couloir du Raz qui projettent sur ses côtes basses des vagues impressionnantes, l'île minuscule (0,58 km2) semble la proie des flots. L'Est de l'île est protégé par un mur de digues tandis qu'à l'ouest s'élève le mythique phare d'Ar-Men, dressé au milieu des récifs pour protéger les navires des écueils.
'Qui voit Sein voit sa fin', dit le dicton local, tant il est vrai que les vagues peuvent être menaçantes au point d'avoir envahi l'île à plusieurs reprises. Au XIXème siècle, de terribles tempêtes menacèrent les habitations, forçant les îliens à se réfugier sur les toits des maisons et de l'église." ÉDITIONS ATLAS

"L'homme n'est pas fait pour vivre là", affirmait en son temps l'historien Ernest Renan.
300 âmes vivent à l'année sur l'Île de Sein qui se dépeuple chaque année un peu plus. Ce caillou sauvage ne propose qu'une maigre végétation composée de lande basse sans qu'aucun arbre ne puisse venir égayer le paysage plat. Ni vache, ni chèvre, ni brebis ne peuvent venir paître ici, l'herbe étant trop maigre. Quelques cultures à l'abris de murets. Reste alors la pêche  -et ce n'est pas rien ! Tiens, c'est là-bas que nous aurions du nous rendre pour être sûrs de manger du poisson frais ! Mais, malheureusement, les pêcheurs, comme les autres habitants de Sénans, unique bourg de l'île, quittent progressivement leur petite maison blanche aux volets peints pour se rendre dans les ports du continent.
Oui, elle me fascine cette île ! Bien plus encore que Ouessant. La nature, certes, mais la résistance. L'Île de Sein lutte.
Rares sont les villages qui commémorent aujourd'hui l'appel du 18 juin 1940 pendant lequel le général De Gaulle, depuis Londres, appelait les Français à continuer la lutte alors que le Maréchal Pétain venait de signer l'armistice avec Hitler. Le message ne fut entendu sur Sein que le 22 juin. Immédiatement, tous les hommes en âge de combattre, soit 130 Sénans, prirent la mer pour rejoindre les Forces françaises libres.
Passant en revue les 600 premiers volontaires, le général s'écria : "L'Île de Sein est-elle donc le quart de la France ?!". Le courage de ces hommes a valu à l'île de recevoir la croix de Guerre, la médaille de la Résistance et la croix de la Libération.

Ce peu d'espace, cette solitude, cet esprit de résistance, morceau de terre et de pierres battu par les vents, les maigres récoltes et le petit nombre d'habitants me fascinent et m'attirent ; tout comme ce phare mythique d'Ar-Men que l'on voit sur bon nombre de photos, de cartes postales et autres documents qui veulent évoquer la rudesse du climat breton.

Phare_Ar-Men_2"Semblant surgir des flots, le phare d'Ar-Men (la Pierre") s'élève à l'extrémité orientale de la chaussée de Sein. Situé à une dizaine de kilomètres de l'île, il annonce aux navigateurs la pointe de Bretagne et le banc de récifs qui s'étire sur une vingtaine de kilomètres. Bâti sur un rocher n'émergeant qu'à marée basse, le phare ne fut inauguré qu'en 1881, après quatorze années de travaux acharnés. Certaines années, les bâtisseurs de cette folle entreprise ne purent atteindre le rocher qu'à dix reprises. Depuis 1990, le phare automatisé n'a plus besoin de veilleur." ÉDITIONS ATLAS, photo Wikipedia

 

J'ai beau regarder au large et continuer de monter, je ne la vois toujours pas, malgré le temps relativement dégagé, quoiqu'un peu brumeux. Une brume maritime qui ne me fait définitivement voir que la Pointe du Raz et le phare de la Vielle.

Baie des Trépassés, vue sur la pointe du raz"La Pointe du Raz présente une des passes les plus tempétueuses et les plus redoutées de l'Océan. Le nom de la baie voisine suffit pour donner une idée ds dangers qu'on y court : on l'appelle la Baie des Trépassés. C'est là en effet qu'après les orages viennent échouer les débris des navires brisés sur les rochers du Raz, et les cadavres des noyés. Au fond de cette anse s'élève une chapelle isolée. On y trouve toujours quelque femme de marin entourée de ses enfants, à genoux comme elle, qui, le chapelet à la main et les yeux sur l'Océan, prie en pleurant la Vierge de ne pas permettre à la mer de faire une veuve et des orphelins de plus."  ÉMILE SOUVESTRE, Les derniers Bretons, 1836

 

 

 

 

 

Je rejoins la voiture après cette petite balade de bord de mer.
La D607 nous amène sur les hauteurs de la baie d'où nous dominons l'hôtel posé là, face à l'océan.

Baie des Trépassés, hôtel et baie (29)


Un peu plus loin, sur la droite, la D784 entame une grande ligne droite vers le bout du bout du bout de l'Ouest, de la France, de l'Europe : la Pointe du Raz.
Nous avançons. Rien à voir avec la pointe du Van. Ici, nous sentons de suite que c'est l'un des sites les plus visités de Bretagne. Des lotissements et des maisons éparses sont présentes. Le long de la route, plusieurs commerces se succèdent ; des marchands de souvenirs aux boutiques de fringues en passant par les restaurants, hôtels et autres snacks.
Nous arrivons devant l'entrée d'un parking. L'entrée est à 6,5 euros. Merde, pour un site naturel, nous croyons que cela allait être gratos. En même temps, il est vrai qu'il faut entretenir les lieux. Bon... Il est tard... Nous ne savons pas où nous allons dormir ce soir... Oh... Et puis les pointes, ça va aller, nous en avons vu plein aujourd'hui : pointe de Pen-Hir, pointe de Dinan, pointe de Van.

pointe du raz, parkingNous entrons dans le parking, nous prenons un ticket, nous faisons le tour du parking et nous ressortons direct en donnant notre ticket au contrôleur qui ne comprend pas trop notre démarche.
J'aurais bien aimé faire une petite vidéo de cette visite rapide, mais je n'ai pas eu le réflexe.

 

 

 

 

Que retenir de la Pointe du Raz ?
Eh bien, le parking est grand, propre et soigné. Il y a un très beau gravier de couleurs crême. Les places sont séparées par de petits rondins de bois, peut être en provenance de la forêt des Landes. Le tout est dominé par la Maison de la pointe du Raz et du Cap Sizun.
Voilà !

Non, bon, creusons un peu plus, si tu veux.

 


LA POINTE DU RAZ
Baie des Trépassés, vue sur la pointe du raz

En plongeant un peu dans l'histoire de France, on découvre que le Finistère ne fut rattaché à la France qu'à la fin du XVème siècle. Auparavant, aux Vème et VIème siècles, l'émigration massive en Armorique des Celtes de Grande-Bretagne chassés par les Angles et les Saxons y avait créé une forte identité culturelle, soulignée par la similitude des noms (Cornouailles en Angleterre et Cornouaille en France), qui continue de s'affirmer de nos jours.

Plus près de nous, le site a été repris en 1996 par le Conservatoire du littoral. Avant cela, la Pointe du Raz était devenue un refuge de camping cars et autres cars de tourisme ravageant la végétation au milieu des boutiques de souvenirs sauvages.
Depuis cette date, un vaste programme de réhabilitation s'est opéré pour que les 800 000 visiteurs annuels puissent découvrir ce lieu unique en le préservant. Des chemin sont été tracés, les parkings et commerces ont été renvoyés à l'arrière, à un quart d'heure de marche des falaises dominant l'océan avec, en point de mire, l'île de Sein.
Langue de terre rocheuse ressemblant à une proue et dominant les flots à plus de 70 mètres de hauteur, la pointe du Raz est bordée de gouffres vertigineux, soumise à de violents courants qui lui ont donné son nom. On peut notamment parler de l'inquiétant gouffre de l'Enfer de Plogoff, sorte de galerie creusée par la mer sous la pointe, réputé pour être le lieu où le flot dépose les noyés. Il est ainsi décrit dans une revue touristique en 1891 : " ...gouffre en forme d'entonnoir où la mer s'engage et gronde avec de sourdes détonations jusqu'à la paroi abrupte où l'on voit, en se penchant, le jour et la mer de l'autre côté d'une fissure qui perce comme un tunnel la masse du cap."

"Il y a quelques 300 millions d'années, le Massif Armoricain couvrait la Bretagne. Rongé par l'érosion, l'orgueilleux massif est aujourd'hui à demi englouti. La pointe du Raz résiste aux assauts répétés de l'océan et lui oppose la dureté de ses éperons de granite et de grès.
Lorsque par gros temps, le vent souffle dans le sens opposé au courant, les vagues se dressent à la verticale. Les embruns se trouvent alors projetés par-dessus les 70 mètres de la falaise, tandis que les rochers résonnent sous les coups de boutoir de la houle."  ÉDITIONS ATLAS

Autre spécificité de la Pointe du Raz : la nature reprenant ses droits. Callunes et bruyères rouges, roses et mauves, genêts jaunes et ajoncs d'or, fougères vert tendre et lotiers orange vif... Dans un milieu naturel aussi rude, la diversité est pourtant présente. Il suffit qu'un peu de terre s'accumule à l'abri d'un rocher et la végétation reprend ses droits. Pour résister au vent, les plantes ont adopté des stratégies de survie. Elles décollent à peine du sol, mai s'y ancrent solidement par de longues racines. Elles supportent les agressions des embruns et de l'écume qui s'insinuent jusqu'au moindre recoin. Leurs feuilles épaisses, comme celles de plantes grasses, contiennent de l'eau pour dissoudre le sel et de larges pores pour l'évacuer ensuite.

Fascinante nature qui s'adapte et résiste. Bon, nous ne l'avons pas trop vue depuis la voiture, mais c'est bien d'y penser.

Tiens, paf, soudainement, une question : tu aimes marcher ?
Eh bien, saches qu'un sentier de très grande randonnée t'attend ici : l'E5. Ce dernier relie la Pointe du Raz à Venise pour un grand périple de 3050 kilomètres. Si c'est un peu trop pour toi, tu peux tout de même te lancer sur le GR34 qui longe toutes les côtes bretonnes, du Mont-Saint-Michel à Lorient, sur plus de 1800 kilomètres. Et si c'est encore trop pour toi, il te reste la "Route du vent solaire" qui t'emmène de la Pointe du Raz à celle de Penmac'h en longeant la baie d'Audierne. Mais là, je ne te dis pas combien de kilomètres cela fait car tu vas encore dire que c'est trop long.

 

TIENS, ENCHAÎNEMENT :
NOUS VENONS DE PARLER DE LA POINTE DE PENMAC'H ?
EH BIEN, ALLONS-Y !


Nous quittons la Pointe du Raz... le parking de la Pointe du Raz pour prendre la direction de l'Est. De toute façon, nous ne pouvons pas aller plus à l'ouest.
Nous retrouvons la Départementale 784. L'idée était de quitter cette route de temps à autre pour découvrir les trois petits ports de la ville de Plogoff. Peu fréquentés de nos jours, ces trois abris étroits taillés dans la roche pratiquaient autrefois une pêche active.
Il y a Bestrée, qui assurait les liaisons avec l'île de Sein (transports de marchandises et de passagers) et d'embarcadère pour les gardiens de phare avant que ces derniers ne soient automatisés. Jusque dans les années 1930, ce sont de petits canots de pêcheurs de Bestrée qui se chargeaient de cette mission très dangereuse : tenter d’approcher le rocher de Gorlébella sur lequel le phare a été construit en 1887 (lors des grandes tempêtes d’hiver, il arrivait que la relève ne puisse pas se faire pendant plusieurs semaines). Par la suite, ce sont des vedettes motorisées des phares et balises qui accomplirent cette liaison maritime. Le phare a été automatisé en 1995.
Feunten Aod, un peu plus à l'Est, était spécialisé dans la pêche côtière (julienne, congre, lieu, bar,...).
Enfin, le troisième port, plus à l'Est, est Pors Loubous (port des oiseaux). il accueillait les langoustiers. Il a également été le lieu de débarquement de l'officier de marine Honoré d'Estiennes d'Orves envoyé en mission par le Général de Gaulle pour organiser la résistance, le 22 décembre 1940. C'est un port pittoresque avec ses petites cabanes de pêcheurs colorés et un vieux treuil rouillé qui ne cesse de regarder les remous parfois violents de l'océan.


Mais, bon, finalement, un peu pris par le temps, nous nous sommes contentés de rester sur la D784. Tout simplement.
Nous traversons alors les villes de Plogoff, dont les habitants sont les Plogoffistes. Je dis ça parce que je trouve ça mignon comme nom, mais ne nous y trompons pas : il y a quelques années, entre 1978 et 1981, les Plogoffistes se sont battus pour faire avorter un projet de centrale nucléaire sur leur commune. Pour l’une des premières fois, les habitants d’une petite commune ont réussi à faire plier un projet d’aménagement "d’intérêt général" porté par l’État.

La route nous amène ensuite à Primelin, joli nom où court pourtant une légende très ténébreuse.
"Suivant la croyance du Cap Sizun, les chiens enragés sont obligés avant de mourir de venir rendre compte de leur conduite à saint Tugen de Primelin. Celui qui a été mordu doit tâcher de devancer le chien et pour cela il court à la chapelle, fait trois fois le tour de la fontaine et regarde au fond de l'eau : si celle-ci reflète sa figure, il peut se rassurer, le saint a entendu sa prière et il l'a exaucée ; si l'eau reproduit l'image du chien, c'est que l'animal a déjà passé et a caché à saint Tugen ce qu'il a fait ; le saint n'a plus de pouvoir et le patient tombe de rage à l'instant."  PAUL SEBILLOT, Le flok-lore de France

Sept kilomètres plus tard, c'est Audierne, bien connue pour sa baie et pour son port de pêche, l'un des plus beaux de Bretagne. Épargnée par les promoteurs, la baie d'Audierne est restée un havre de nature avec ses 40 kilomètres de sable, de roches et de galets. Les courants peuvent y être dangereux (notamment avec les baïnes) et ne favorise pas la baignade. De même, aucune route ne permet de longer la baie, n'osant que de brèves détours à hauteur des chapelles. Autrefois, seuls les pilleurs d'épaves fréquentaient les lieux. Aujourd'hui, c'est le domaine privilégié desx randonneurs à pied ou à cheval.

Et puis, c'est Plouhinec et sa devise "War zouar, ha war vor" ("Sur terre, comme sur mer").
Cinq kilomètres plus tard, nous passons dans la commune de Plozévet, limite-frontière entre les terres du Cap Sizun et le pays bigouden. C'est ici que, le 14 janvier 1797, le vaisseau de 74 canons "Droits de l'Homme", qui participait aux Guerres de la Révolution française (Première Coalition), s'échoue sur un banc de sable de la commune. L'histoire débute en décembre 1796 lorsque le général Hoche embarque avec 15000 hommes pour appuyer un soulèvement irlandais. Mais la tempête disperse l'expédition qui vire au fiasco.
"En janvier 1797, un drame des plus émouvants avait pour théâtre le fond de la Baie d'Audierne (...). Le vaisseau français Les Droits de l'Homme, parti de Brest avec 650 hommes d'équipage et 580 soldats de la légion des Francs qu'il devait débarquer en Irlande, fut empêché par les tempêtes d'atteindre le lieu de sa destination. Il erra pendant plusieurs jours, faisant voile vers la France, lorsqu'à 25 lieues de Penmarch il fut attaqué par deux vaisseaux anglais, L'Indéfatigable et L'Amazone. (...) La lutte dura treize heures. L'Indéfatigable finit par s'éloigner, L'Amazone s'échoua, mais les Droits de l'Homme [démâté] n'était pas en meilleur état. L'inhospitalité des riverains d'alors ne leur fut pas moins funeste que la lutte contre les Anglais : le feu de l'ennemi, les coups de mer qui faisaient chavirer les canots, la cruauté des habitants qui coupèrent les câbles de sauvetage, il n'en fallait pas tant pour expliquer comment les cadavres de 650 hommes furent rejetés sur la grève de Canté. (...)" LE MONDE ILLUSTRE

Nous quittons la D784 pour nous aventurer sur la Départementale 2 qui nous fait passer par Pouldreuzic qui, autrefois, avait troublé le journaliste-écrivain Adolphe Joanne par son apparente désolation :
"Le mugissement des lames qui roulent avec fracas sur les galets du rivage, principalement sur la levée de cailloux de Plovan et le plateau de Penhors, les cris lugubres des goélands, des cormorans, des courlis et des mouettes, frappent seuls l'oreille du voyageur sur les bords désolés de la baie. On n'y voit ni maisons, ni cultures ; on n'y entend ni les chants du laboureur, ni le bêlement des troupeaux, enfin aucun de ces bruits qui, dans la campagne, indiquent ordinairement le voisinage de l'habitation de l'homme." GUIDE EN BRETAGNE, 1880

Mais Pouldreuzic est également la patrie des pâtés Hénaff, créé en 1907 par Jean Hénaff. Mais oui,bien sûr, nous avons tous mangé du pâté Hénaff, disposé dans ces petites boites bleues et jaunes. Et leurs publicités, tu te souviens de leurs publicités ?

Depuis juin 2007, un espace muséographique,  "La Maison du Pâté Hénaff", est consacré à l'entreprise Hénaff, ses produits et son histoire.

paté henaff

Eh ben tiens, c'est autre chose que Disneyland ça, hein ?! Imagine des attractions à base de pâté.. Space Pâté, Les pâtés des Caraïbes, Pâté Manor, Indiana Jones et le temple du pâté, Alice au pays des pâtés, Blanche-Terrine et les 7 pâtés, It's pâté's world, les pâtés volants,...
Bon, bien entendu, La maison du pâté Hénaff n'est pas un parc d'attractions, mais si tu y vas, tu sauras tout sur l'histoire, la conception et les différents produits Hénaff. Par contre, on n'y parle très peu de la souffrance enduré par certains animaux issus des élevages cautionnés par la marque (cf : Pâté Hénaff, souffrance en boite).

En tout cas, cela nous donne des idées pour le repas de ce soir. Puisque nous ne trouvons pas de restaurant servant du bon poisson frais (sauf à l'excellent Hôtel de la mer" de Brignogan-plages), pourquoi ne ferions-nous pas un pique-nique charcuterie dans notre chambre d'hôtel ? On va y réfléchir.

En attendant, nous continuons notre route. Passage à Tréogat où nous rattrapons la D156 pour rencontrer la commune de Tréguennec, qui possède un cimetière préhistorique, et le monument de Notre-Dame-de-Tronoën, célèbre pour son calvaire sculpté qui...

 

STOP !

Nous arrivons à Saint-Guénolé, petite commune de bord d'océan, jouxtant Penmac'h. C'est là que nous passerons la nuit.
Depuis le Béarn, Maître Arnaud nous a trouvé un petit hôtel apparemment sympathique, et pas loin de l'océan : l'hôtel-restaurant Les Ondines.
Nous sommes très bien accueillis, il y a une belle carte, mais, nous remémorant notre non-passage à la maison du pâté Hénaff, nous décidons tout de même de rester sur notre première idée : faire un pique-nique charcuterie dans la chambre ! D'autant plus que nous sommes vendredi, et vendredi c'est... c'est... mais non, c'est pas raviolis, c'est le lundi les raviolis ! Le vendredi, c'est... Koh Lanta !

Quoi, tu t'en fous ? Attends, eh oh, Koh Lanta, quand même ! On aura un peu l'impression d'être sur l'île avec eux comme ça, en mangeant sur la moquette. Sauf que nous, nous n'aurons pas de poissons frais, mais de la charcuterie. Et merde, on va quand même pas aller faire Koh Lanta pour bouffer du poisson frais ?!

DONC : pour réaliser ce pique-nique-charcuterie-Koh-Lanta-dans-la-chambre, nous avons besoin :
1) De reprendre la voiture
2) De trouver une bonne charcuterie ou un bon supermarché
3) De vin car un pique-nique sans vin, c'est un peu comme une balade sans forêt et que... et que... et que t'as pas de vin.


Allez, c'est reparti !
Ouais, qu'est-ce qu'on aime faire de la bagnole après une bonne journée à avoir fait de la bagnole !
Après avoir trouvé sans aucun mal un supermarché dont je tairai le nom afin de ne pas faire de publicité pour Carrefour, nous tentons de retrouver l'hôtel sans GPS parce que c'est plus rigolo... mais c'est plus long aussi.
"Oh eh, comment qu'on faisait avant ? Hein ? Quand on n'avait pas de GPS ? Eh ben, on se débrouillait ! Eh ben ouais ! Vous, les jeunes, vous avez les téléphones portables, les ordinateurs, les walkman ! Eh ben nous, on n'avait pas tout ça ! Mais on n'y arrivait quand même !", aurait pu nous dire cet homme (ou cette femme, je ne suis pas sexiste) croisé tout à l'heure et qui semblait avoir un certain âge (je n'ai rien contre les personnes âgées).
C'est plus long pour retrouve son chemin, mais c'est également ce qui te permet de découvrir de bonnes surprises ! Eh oui !
Nous voulions de la charcuterie ? Saint-Guénolé nous offre mieux ! Saint-Guénolé nous propose LA charcuterie !

Jénorme est chez Jacky l'andouille, à Saint-Guénolé (29)

Eh ouais : Jacky l'andouille, et personne d'autre, mon chef ! Bon, bien sûr, si tu n'aimes pas l'andouille, c'est un peu dommage, mais il y a aussi du pâté et du saucisson. En ce qui nous concerne, ce sera de l'andouille, un met qui ne pourra que parfaire notre pique-nique-charcuterie-Koh-Lanta-dans-la-chambre !
En plus, ils ont même des casquettes chez Jacky l'andouille !

Jénorme a acheté une nouvelle casquette, Saint-Guénolé (29)

 Alors, pourquoi se priver ?! Par contre, je ne sais pas ce que le bateau fait ici.

MAAAAAAIIIIISSSSS...

Si tu es un peu observatrice/teur, tu remarqueras derrière la casquette Jacky l'andouille et le bateau à sec que la lumière du jour est devenue orangée.

Jénorme a acheté une nouvelle casquette, Saint-Guénolé (29)a

Cela veut dire qu'il est grand temps de prendre la direction du bord d'océan afin d'assister au coucher de soleil.
Ni une, ni deux, ni trois,n ni quatre, ni rien du tout, nous allons au plus vite en bord d'océan depuis l'endrot où nous nous trouvons, c'est à dire à Kérity. Direction plein Sud pour arriver rue de la Corniche où sont disposés quelques bars, restaurants, commerces divers et bateaux en attente.

Penmarc'h, Kérity, port, fin de journée, octobre

Tout le monde est en attente de ce coucher de soleil
qui s'annonce magnifique tant le ciel est d'une clarté limpide.

Penmarc'h, Kérity, jetée, fin de journée, octobre

Penmarc'h, Kérity, mouettes regardant coucher de soleil (29)

 

Nous nous posons sur la murette faisant face aux dernières lueurs du soleil.
La température se rafraîchit peu à peu. La lumière baisse progressivement...

Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil, octobre (29)               Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil, octobre

Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil, octobre

Les oiseaux profitent de ces dernières lueurs pour entamer un dernier vol aléatoire, composé de virages rapides et de stabilisation planante.

Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil et mouette, octobre (29)

Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil et mouette, octobre

 

Le soleil disparaît derrière l'horizon...
Penmarc'h, Kérity, coucher de soleil, octobre

...laissant les mouettes s'exciter dans un dernier ballet
composé de cris stridents et de mouvements désorganisés.

Penmarc'h, Kérity, fin de coucher de soleil, octobre

 

Et puis, le silence se fait soudainement. Nous restons un peu sur la murette pour continuer à regarder l'évolution de la lumière et de ses reflets sur l'océan maîtrisé.

Penmarc'h, Kérity, port, fin de journée, octobre

Penmarc'h, Kérity, fin de coucher de soleil, octobre            Penmarc'h, Kérity, solitude marine

Et puis... et puis... OH EH : on va louper Koh Lanta !
Nous buvons rapidement une petite bière en terrasse du bar Le Nautilus, puis nous retournons à l'hôtel avec nos sacs de charcuterie et de vins. Nous aménageons la chambre. Tout est en place. Télé. C'est parti !

Saint-Guénolé, Hotel Lanta

Ah oui, nous avons quand même pris un peu de légumes avec du guacamol à tartiner.
Fin de journée.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Suite et fin de notre périple breton. Quelles surprises et quelles découvertes attendent Mélanie et Jénorme, et tout ça, et tout ça !

 

 

 

 

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