Antoine de Maximy et "J'irai mourir dans les Carpates" (64)

Eh ouais, eh ouais, c'est les vacances, on n'a pas envie de rester enfermés, on veut de la plage, on veut de la glace, on veut du mojito, mais on peut aussi aller au cinéma. Si, si, si.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Mais oui, bien sûr, on peut aller au cinéma pendant les vacances en plein été alors qu'on nous annonce que le/la coronacovid 19 court toujours !
Ce cinéma qui t'a fait rêver ! Ce cinéma où les gens se retrouvent pour regarder ensemble sur un bel et grand écran un bon film (ou pas) !
Rire ensemble ! Soupirer ensemble ! Pleurer ensemble ! S'émouvoir ensemble ! Tousser ensemble....

NOOOOOONNNN :
PAS TOUSSER !!!!!!

Car, rappelons-le : le virus est toujours là ! Ici, derrière toi, au-dessus, en dessous, il te regarde, il te hume !!
Il sourit sournoisement !!!!!!!!!

Mais les cinémas de France et de Navarre  -comment ça se ne se dit plus-   se battent et s'organisent pour recevoir les spectateurs dans les meilleures conditions d'hygiène : gel hydroalcoolique, masque, séparation. Tout est prévu ! La mise en place est longue avant chaque film, mais nécessaire et assurée.
Courage à tous les cinémas !

Bon, alors, dans le Pays Basque, cette année, il y a énormément de monde.
Points positifs : les gens découvrent que la France est belle, les restaurateurs-bars font un bon chiffre.
Point négatif : putain, y'a trop de monde, c'est chiant ! On ne reconnait plus nos plages, nos bars préférés dans lesquels on n'a plus de place pour se boire un p'tit Mojito en regardant le bleu de l'océan caniculaire. En fait, si, on trouve toujours un endroit, mais je ne vais pas te dire où sinon tu vas venir nous faire chier, et ça, c'est même pas envisageable !
Certains crieront alors : "Putain de sale Parigôt, retournes dans ta ville pollué, ils ont réouvert le musée du Louvre !"
Mais ici, dans le Pays Basque, et sur ce blog, nous ne sommes pas comme ça car il en faut pour tout le monde ! Et du moment que les gens découvrent autre chose, c'est déjà intéressant !

Alors, dans ces cas là, c'est pas compliqué : si on trouve qu'il y a trop de monde sur la côte basque française, eh ben on se barre en Espagne. Après tout, y'a pas de raison qu'il n'y ait que la France qui soit submergée de touristes.
Elodie et Alban étant de passage pour la première fois dans le Pays Basque, je leur propose alors : "Ouais, le Pays Basque, c'est chouette ! Piment, jambon, tapas, bandas, fromage de brebis, fêtes de Bayonne...ah non... pottok, la Rhune, espadrille, rouge et blanc, tout ça ! Mais l'Espagne, hein, ben ouais, vous y pensez à l'Espagne ? Non ? Eh ben, on y va."

Et nous voici partis pour... pour... Saint Sébastien.
Attention : plusieurs noms possibles ! Saint Sébastien en français, Donostia en basque et San Sebastiàn en espagnol.
Oui, tu as bien vu : Saint-Sébastien fait partie de la Communauté autonome basque DONC on est bien dans le Pays Basque quand même.
Et que va-t-on faire à San Sebastiàn ? Ouais, ouais, ouais : on va manger des Pintxos !

           

Et ensuite, qu'est-ce qu'on fait ?
Eh ben, on va se promener au hasard des rues et ruelles, allant parfois chercher le frais dans les quelques belles églises de la ville sans oublier de passer par la place de la Constitution.

       
Une boutique de canards de bain                                 Harmonie du son

                
Eglise baroque Santa Maria                                            Place de la Constitution

Mais attention : toujours masqués !
Les Espagnols ne rigolent pas avec ça et ils ont raison.

Ah oui,
ça fait des beaux souvenirs et des beaux selfies.

Et puis, on continue la balade avec les endroits incontournables de Donastia. Et là, on prend de l'altitude en allant sur la montagne de Monte Igeldo. Igueldo en espagnol, Txubillo en basque. Ah, ah, ah, c'est chiant hein ces trois langues ?!

"Situé à l’une des extrémités de la baie de la Concha, le mont Igeldo se dresse entre la mer et la ville. Dans ce lieu où le passé et le présent se trouvent réunis, vous vous remémorerez votre enfance dans un parc d’attractions comme il n’en existe plus. Vous voyagerez dans le passé en prenant un funiculaire de 1912, qui vous conduira au sommet.
Là, vous pourrez voir toute la ville, une partie de la côte du Guipuscoa, et l’immensité de la mer Cantabrique. Vous pourrez admirer la tranquillité de la baie et observer la fureur des vagues qui se brisent sur les rochers. Ce lieu cache un secret: un parc d’attractions qui a su conserver son atmosphère "Belle Époque"."  SAN SEBASTIAN TURISMOA

Avant de se lancer dans les tourments de cette fête foraine d'un autre temps -et tellement amusante et sympathique- , on ne peut résister au fait de se planter devant le magnifique panorama sur la Concha ("coquille" en français, "Kontxa" en basque).

Ah oui, c'est beau. Mais pourquoi c'est beau ?
Parce que la plage a une forme de coquillage. Parce que l'humain a su construire des bâtiments un peu partout. Parce que l'eau est bleue et le sable jaune.
Je ne sais pas, mais voilà.
Par contre, lorsque les gens viennent à Monte Igueldo, ils oublient souvent d'aller voir de l'autre côté de ce panorama ; c'est à dire à l'Ouest. Pourtant, là aussi, il y a une belle vue. Beaucoup plus épurée, mais belle quand même.

          

Voilà, ça, c'est dit ! Maintenant, faisons un petit tour de montagnes russes... ou plutôt de montagnes espagnoles.

Ah oui, c'est sympa. Je n'ai pas fait de photos des autres activités proposés,mais elles sont nombreuses et d'un autre temps.

"En arrivant au mont Igeldo, vous serez plongé dans un univers de fantaisie. Un parc d’attractions prestigieux où vous trouverez des tapis magiques, des montagnes suisses qui dansent sur la mer, des cascades enchantées, des labyrinthes sans fin, et vous pourrez même rencontrer des sirènes en naviguant sur une rivière mystérieuse.
Vous ferez monter votre adrénaline sur la Montagne Suisse, vous vous tiendrez les côtes dans la Promenade du Rire, vous vous perdrez dans le Labyrinthe Magique vous vous amuserez dans les cabanes... et toutes ces activités vous transporteront dans le passé.
Ne vous attendez pas à des attractions spectaculaires qui roulent à 100 km/h. Ce parc d’attractions a été conçu pour s’amuser tranquillement et profiter de chaque minute. C’est un espace avec 20 attractions comme on n’en fait plus. Des attractions qui ont su préserver l’esprit et la beauté des parcs d’attractions du début du XXe siècle et qui raviront les petits comme les grands."  SAN SEBASTIAN TURISMOA

Et on visite cette fête foraine avec le masque.

...et accompagné d'un astronaute !

Toutefois cependant pourtant et quand bien même, la Concha vue du ciel, c'est beau, mais avec cette chaleur, on a tout de même envie de l'approcher d'un peu plus près pour apprécier la température de l'eau.
Nous quittons donc Monte Igueldo pour aller se poser sur le able fin de La Concha.

            

Et puis la journée est passée. Tranquillement, doucement. Fin d'après-midi, il est temps de revenir en France ; non sans passer par les boutiques de la frontière proposant des prix attractifs sur certains produits non touristiques, comme, par exemple, les clops. Mais il y a aussi d'autres objets euh, comment dire, euh... bon, comme ça...

C'est un narguilé et je trouve qu'il ressemble à François Mitterrand... mais un François Mitterrand, tu vois, euh comment dire... un peu relâché.

Nous passons la frontière. Retour en France. Nous avons juste un peu de temps pour aller boire un p'tit Mojito au Bibam.
Non, je ne t'ai pas dit où c'est et n'y vas pas !

           

Et puis, et puis, et puis... C'est quoi le titre de ce billet déjà ?

Antoine de Maximy et 'J'irai mourir dans les Carpates'

Ah oui ! Et pourquoi ? Eh bien, tout simplement (ou pas) parce qu'Antoine de Maximy venait présenter son premier film de fiction "J'irai mourir dans les Carpates" au cinéma Le Sélect de Saint-Jean-de-Luz.

Pour commencer, qui est Antoine de Maximy ? Un noble ? Un roi ? Un écrivain ? Un acteur ? Un humoriste ? Un scientologue ? Un vendeur de chemises rouges ?

ANTOINE DE MAXIMY

Plusieurs casquettes à son arc : journaliste, reporter, réalisateur, scénariste, animateur télé, routard, présentateur, caméraman,...
Antoine de Maximy est né le 21 mai 1959 à Lyon, descendant d'une famille noble du Dauphiné. Mais sa famille proche est plutôt bohème avec une mère et un père artistes-peintres soixantehuitards.
Il le dit lui même : les études, c'était pas son truc. Il arrête sa scolarité après la seconde pour rejoindre les rangs du cinéma des armées comme ingénieur du son pendant trois ans.
Par la suite, il devient Grand Reporter pour CBS News de 1980 à 1983 et réalise des reporte à Beyrouth, les Casques Bleus, la guerre Iran-Irak,... De là nait son attrait pour les voyages, l'aventure. Toutefois, il ne veut pas simplement se rendre dans un pays, il veut aussi le visiter.
En 1983, il entre dans le Guilde européenne du raid pour réaliser un documentaire sur leur expédition en Amazonie.
Il réalise et participe alors à la réalisation de plusieurs reportages et documentaires (actualités internationales, films animaliers et expéditions scientifiques) avec "La route des cocotiers" (1987), La Civilisation perdue du Rio La Venta (1998),...
Mais mais mais, Antoine de Maximy est aussi un inventeur.
En 1994, en collaboration avec le réalisateur Jean-Yves Collet et l'aéronaute Dany Cleyet-Marrel, il invente la cinébulle, une montgolfière motorisée biplace de 1 400 ou 1 500 m3, spécialement conçue pour faire des prises de vue aériennes.
Et c'est avec uen de ses inventions qu'il créé une nouvelle émission documentaire qui le fait connaitre dans la France entière : "J'irai dormir chez vous".
La première émission-documentaire de cette série est tournée en 2005, puis diffusée le 1er juillet 2005 sur la chaine Voyage. Son titre : "J'irai dormir chez vous au Japon".

Le concept : partir seul dans un pays et se faire inviter chez les locaux pour dormir chez eux afin de mieux connaitre les us et coutumes des habitants.
Pour réaliser cette série, Antoine a conçu un mécanisme de caméras porté permanent. Il a une caméra à main pour faire des plans à la volée en visée, ainsi que deux caméras paluches fixées sur lui : l'une, de taille réduite, est accrochée à la bretelle de son sac à dos et filme les gens qui lui font face ; l'autre caméra est beaucoup plus voyante, car elle est fixée à un bras latéral articulé qui est accroché à un harnais qui le ceinture et permet de filmer son visage (depuis une distance de 30 à 40 centimètres). Le tout est enregistré dans deux magnétoscopes situés dans son sac à dos et un système de télécommande lui permet de contrôler l'enregistrement.
Chacune de ces cassettes est scrupuleusement analysée par Antoine qui donne ainsi des indications à sa monteuse/monteur qui travaille seul trois semaines pendant lesquelles Antoine repart en voyage. À son retour, ils affinent le montage tous les deux ce qui permet à Antoine d'avoir du recul.
C'est ainsi qu'Antoine de Maximy a réalisé 61 émissions en 10 saisons. À chaque fois, il reste 15 jours dans le pays où il se rend. Il réserve toujours un hôtel afin de ne pas se retrouver à la rue.

Tout autour de cette émission phare, il réalisera d'autres décrochages, comme J'irai dormir à Hollywood, J'irai dormir à Bollywood, J'irai dormir chez vous le direct, J'irai dormir dans le web ; ainsi que des émissions sur le Tour de France et les Jeux Olympiques.

Mais là, aujourd'hui, si nous sommes au cinéma Le Sélect de Saint-Jean-de-Luz, c'est pour voir son premier film de fiction : "J'irai mourir dans les Carpates".

LE SYNOPSIS
L’histoire commence par un banal accident de voiture sur une route montagneuse des Carpates. La voiture d'Antoine de Maximy, le présentateur de la série "J'irai dormir chez vous" a été emportée dans une rivière et son corps n’a pas été retrouvé. Le matériel et les images du globe-squatteur sont rapatriés à Paris. Agnès, la monteuse de la série, décide de terminer ce dernier épisode. Après avoir visionné les images elle s’attaque au montage du film. Mais des détails attirent l'attention d'Agnès. Petit à petit le doute s'insinue. L’histoire n’est peut-être pas aussi simple...

LA BANDE ANNONCE

Le film passe. Suspense, aventures, drôle, enquête. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler. Mais c'est un bon divertissement avec un concept d'enquête par l'image qui invite le spectateur à l'interactivité.

Après le film, Antoine de Maximy arrive dans la salle. Une cheville en vrac, il se pose sur un fauteuil afin de passer un bon moment avec les spectateurs afin de répondre aux questions et d'échanger quelques mots, anecdotes, projets et autres.

Après plus d'1h30 d'échanges, c'est la fin de l'avant-première à Saint-Jean-de-Luz.
Les spectateurs s'en vont. Je reste un peu avec Antoine pour échanger quelques mots, mais toujours à distance pour des raisons de sécurité en raison des restrictions sanitaires en lien avec la Covid19.

Pour Antoine, l'aventure continue.
105 avant-premières au programme à travers la France qu'il parcourt seul en voiture du 26 juin au 31 août. Le but est bien sûr de présenter le film, mais aussi de rencontrer les gens. Comme toujours.

"J'irai mourir dans les Carpates" sort en salles le 16 septembre 2020.