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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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12 octobre 2020

Fin d'été sur la côte basque (64)

Dans le précédent billet, nous devions nous rendre sur la Côte Basque, mais, finalement, au vu de l'actualité, nous avons finalement "voyager" dans la belle et sauvage vallée de la Roya, située à la frontière franco-italienne, dans les Alpes-Maritimes ; malheureusement aujourd'hui meurtrie par les intempéries.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon alors : on va un peu se calmer avec les infos et les cimetières entre la Nièvre et le Vexin pour retourner un peu sur la Côte Basque.
Un petit peu d'air océanique pour respirer, mais eh oh attention : si on va dans un bar ou un resto, on n'oublie pas de mettre son masque merde alors !

masque incognito

On n'est pas à Ozenx où, là-bas,
en pleine campagne,
c'est le hamac qui est obligatoire !
Port du hamac obligatoire

Pour prendre un peu d'air océanique, direction Acotz ! L'idée, l'objectif : boire le dernier Mojito de l'année au Bibam. Eh oui, dernier Mojito car le bar-restaurant de bord d'océan terminait sa saison le 27 septembre 2020.
J'arrive à Acotz, qui est en fait un quartier de Saint-Jean-de-Luz, situé à cinq kilomètres du centre ville. Mais quand on arrive ici, on ne se croit pas du tout en ville, et encore moins à Saint-Jean-de-Luz ; surtout que Guéthary et la plage de Cenitz se trouvent à seulement 500 mètres.
Je me gare sur le parking de Mayarco aujourd'hui presque déserté, lui qui a été inapprochable tout l'été.
La petite rue en impasse qui descend vers la plage de Mayarco en longeant les bars et restaurants est elle aussi bien vide. Même l'océan s'est retiré tellement il y a peu de monde.

Acotz, Mayarco par marée basse (64)

Du calme, de la place, enfin !
Au Bibam également, c'est calme. Juste deux, trois clients. Aucun mal à trouver la meilleure place pour boire un Mojito de 11 heures.Un bonjour au serveur, quelques mots, Mojito, et je me dirige vers la partie lounge du bar-restaurant.
Il y a là des tables, des tables basses, des gros coussins et, au fond, une planche avec tabourets de bar pour boire tranquillement ton verre face à la plage et l'océan.

Jénorme boit un Mojito à marée basse au Bibam (64)

La plage de Mayarco, c'est 400 mètres de sable... aujourd'hui, il y en a peut être un peu plus... répartis en arc-de-cercle, comme dans une baie protégée des vents et des vagues.
Lafitenia, la plage sud voisine, est un peu plus longue et d'avantage formée en arc-de-cercle, telle une grande crique. Elle est aussi plus sauvage, dominée par des falaises verdoyantes traversées par le sentier du Littoral. Son ancien nom était Gaineko Etxea (la maison d'en haut, en basque). Elle deviendra Lafitenia lorsque Monsieur Lafitte s'installera dans une ferme située alors sur la droite de la route. À la fin des années 1960, les Biarrots Joel Roux et Jean-Marie Lartigau découvrent ce spot magnifique et devient le lieu privilégié des surfeurs-voyageurs en combi Volkswagen venus affronter la longue droite rapide à l'inside.

Mais revenons à Mayarco.
Après avoir admiré la vue en long, en large et en travers, je décide de retourner au bar commander un second Mojito. Cette fois ci, pour le boire, je change de point de vue en prenant la direction de La Jungle.
La Jungle du Bibam est un endroit aménagé par les propriétaires après que la terrasse officielle en bois se soit affaissée en raison de l'avancée de la falaise dominant la plage de Mayarco.
La Jungle, ce sont des tables, des tabourets, des planches-comptoir en bois, au milieu de la verdure avec un sol en graviers. Une belle ouverture également sur l'océan pour regarder les quelques baigneurs au loin se délecter des eaux claires océaniques qui, par endroit, se sont apaisées entre deux bancs de sable.

Acotz, la plage, marée basse (64)


Aaaah, qu'on est bien ici !
Personne autour de moi. L'océan s'est retiré très loin, mais j'entends tout de même les vagues.

Jénorme, tatouage et mojito au Bibam

Hein ? Quoi ? Y'a un truc qui te choque ? Ah bon ! Le fait qu'il y ait beaucoup de feuilles de menthe dans le Mojito ? La paille qui n'est pas en plastique mais en une sorte de bambou ? Quoi ? Le tatouage ? Ah ouais. C'est un tatouage éphémère fait au marqueur sur le bras gauche.
Pour comprendre le pourquoi du comment, voici une petite vidéo explicative.

Bon, on a bien avancé là. 
Mais toutefois cependant pourtant, savais tu que le mot Tatouage vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner ou frapper et dérive de l'expression "Ta-atuas". La racine du mot, ta signifie "dessin" et atua signifie "esprit, dieu". Le docteur Berchon, traducteur du deuxième voyage de Cook vers Tahiti en 1772, employa pour la première fois le mot tattoo ; le mot sera francisé en "tatouage" à la fin des années 1700. Hein ? Hein ? Hein ? Merci Wikipedia. J'espère que les infos que diffusent ce site sont justes à chaque fois parce que vu le nombre de fois que je me réfère à lui, si il dit des conneries...

Je n'ai aucune idée de l'heure, mais quelque chose me dit qu'il serait temps de prendre un petit apéro face à la terrasse. Je rechange de lieu pour aller sur l'ancien parking du mini-golf du Bibam, aménagé en terrasse suppléante. Les moineaux aussi ont senti qu'il était l'heure de manger un bout...

Acotz, Le Bibam, sculpture et moineau (64)           Acotz, Le Bibam, moineaux (64)

Quelques tables sont occupées derrière moi. Quelques locaux qui travaillent ont privilégié le fait de venir déjeuner en plein air plutôt qu'en centre-ville. Je commande un pâté basque maison, des chipirons et un verre de rosé.

Acotz, le Bibam, apéro (64)

Non, non, pas de mot de travers pour dire qu'il y a les initiales ETA sur la boite de pâté basque, s'il te plait.

Allez, une fois que ça c'est fait, on va aller digérer un peu du côté de Guéthary.
"Guéthary, en basque Getaria, vient du latin « cetaria » qui signifie « endroit de salaison », et on sait maintenant que dès l’antiquité, les romains ont effectivement construit une usine de traitement de poissons au dessus du port." GUETHARY.FR

Du Bibam au port de Guéthary, il faut marcher quelques trois kilomètres en suivant le sentier du Littoral se mêlant parfois à celui des Falaises et des Baleines.

Guéthary, chemin des falaises de la voie ferrée (64)         Guéthary, sentier des baleines (64)

 

Et quelques fois, attention : y'a des pièges !
Par exemple, tu suis le Sentier des Falaises qui suit la voie ferrée (on aurait pu l'appeler le sentier de la Voie Ferrée) pour descendre vers l'océan et là, PAF !

Guéthary, chemin des falaises, escaliers
C'est marée haute et tu ne peux pas rejoindre la jetée des Alcyons !
Mais tu peux tout de même contempler la plage et les falaises basques depuis le bas de l'escalier.
Guéthary, plage Harotzen Costa, matin marée haute, maison (64)

Une fois que tu as bien contemplé tout ça, tu peux alors faire demi-tour et remonter l'escalier afin de rejoindre le chemin des Falaises de la voie ferrée
pour aller jusqu'à l'entrée de la jetée.

Guéthary, face à l'océan, insta (64)
Passage devant la barque Annie derrière laquelle on découvre un panneau
reprenant l'évolution historique de Guéthary, de sa vocation de port baleinier à celle du tourisme.
Guéthary, bateau Annie (64)


La jetée des Alcyons est maintenant interdite aux voitures afin de privilégier les terrasses des bar-trucks en place.
C'est une chouette idée pour se poser en regardant les vagues venant caresser les rochers striés de la plage d'Harotz Costa.

Guéthary, plage et rochers (64)

Guéthary, foodtruck, insta (64)             Guéthary, rochers, insta (64)

Guéthary, rochers (64)

En suivant la jetée, j'arrive au petit port intimiste de Guéthary... Hein ? Ah ? Ah bon ! On me signale dans l'oreillette que l'on ne peut pas dire que le port de Guéthary est intimiste. Et pourquoi ? La définition d'intimiste ? Voyons...
INTIMISTE :

"1) Se dit d'un artiste (peintre, chanteur) qui exprime ses sentiments intimes dans son oeuvre.
2) Se dit de l'oeuvre de ces artistes." L'INTERNAUTE

Ah ouais ? le mot Intimiste n'est lié qu'à la peinture ? Voyons ailleurs...
INTIMISTE :
"Se dit d'une œuvre ou d'une atmosphère de caractère familial ou intime." LAROUSSE

Putain, il s'est pas foulé Larousse. Voyons un autre...
INTIMISTE :
"1) Qui recherche l’intimité.
2) Qui relève de l’intimisme." LA LANGUE FRANÇAISE

Ouais d'accord, mais l'intimisme, c'est quoi alors ?
INTIMISME :
"Caractère, manière des écrivains, des peintres intimistes ; caractère de leurs œuvres." LAROUSSE

Oh eh, il nous emmerde avec ses peintres Larousse. Et La Langue Française, qu'est-ce qu'elle dit quoi ?
INTIMISME :
"École artistique prônant les sujets de vie intérieure, les scènes caractérisées par une ambiance intime, et mettant l’accent sur l’intimité." LA LANGUE FRANÇAISE

Ouais bon, hein ! On va dire autre chose alors !

En suivant la jetée, j'arrive au petit port intimiste discret et secret de Guéthary. Hein ! Bon !
Face à lui, la digue arbore un drapeau basque virevoltant fièrement au grès du vent marin.

Guéthary, la digue, drapeau basque, insta (64)             Guéthary, le port vue de la digue, insta (64)

Il y a une passion, une fierté pour ce drapeau ; et pas seulement de la part des Basques. Les vacances covidées de 2020 nous ont montré que beaucoup de touristes venus passer leurs vacances ici se sont appropriés les couleurs et les lignes de cet étendard.
Pour l'Histoire, le drapeau basque est nommé Ikurrina provenant tout simplement du mot Ikurrin qui veut dire "drapeau" en basque. Voilà, c'est pas compliqué. On va pas faire la nuit là-dessus ! Il a été créé en 1874 à Bilbao par Sabino Arana Goiri (1865-1903), penseur, leader basque et fondateur du nationalisme basque, mais aussi poète et chanteur de vers rimés et strophés en langue basque.

Guéthary, la digue, drapeau basque (64)À l'origine, le drapeau n'est censé évoquer que la Biscaye (Province du nord de l'Espagne), mais devenant très vite populaire, il flotte rapidement sur tout le Pays Basque : Guipuzcoa, Alava, Navarre et pays basque français. Il est déclaré légalement drapeau officiel du Pays Basque en 1936. Interdit sous la dictature espagnole (1935-1979), il retrouve son statut après la mort de Franco. En France, lors de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), il devient symbole de résistance avec le drapeau national français et figure dans les mairies des petites communes.
Pour reprendre les couleurs et les lignes de l'Ikurrina, le rouge reprend la couleur du drapeau de la Biscaye et du Pays Basque dans son intégralité territoriale. La croix de Saint-André verte figure le chêne de Guernica, emblème de la liberté et des institutions basques. La croix blanche, elle, symbolise la foi chrétienne du peuple basque.


Et le port de Guéthary alors ?
Impressionnant non, cette pente, vue de la digue. Et puis ce grand bâtiment blanc ? Pas banal !

Guéthary, résidence Guetharia, vue de la digue (64)

Décortiquons, analysons cette photo ci-dessus.
Tout d'abord, cette grande pente bétonnée, qu'est-ce que c'est quoi ?
Ancien port baleinier, puis thonier et sardinier, Guéthary est la plus petite des communes de la Côte Basque. On retrouve son passé de pêche à la baleine sur le blason de la ville.
"La capture d’une baleine est une aubaine économique considérable : la chair est une nourriture précieuse, la graisse sert à fabriquer de l’huile d’éclairage et du savon, le squelette est utilisé pour les clôtures, les charpentes et les sièges de maison, les fanons enfin deviennent des « baleines » de parapluie ou de corset. La langue, tendre et délicieuse, est réservée aux personnalités." GUETHARY.FR

Le port est protégé par une courte digue et se compose d'une grande pente bétonné qui, autrefois, permettait de hisser les baleines sur la côte afin de les "travailler" (cf : l'excellent article de PAYS BASQUE AVANT).
Aujourd'hui, le petit port accueille une vingtaine de barques colorées, hissés au sec par des treuils électriques. Solidement amarrées aux 29 anneaux de la cale, ces canots sont utilisés surtout pour la pêche de loisir : chipirons, langoustes, merlus…

Guéthary, le port (64)

Guéthary, le port

Mais déjà... déjà... déjà, une imposante forme blanche s'impose au regard, écrasant le petit port par sa hauteur.

Guéthary, sur le port, insta (64)

Il s'agit de la fameuse Résidence Getaria ? Guétharia ? Getharia ?, plantée à même l’océan en 1926, connue bien au-delà du Pays basque pour son architecture Art Déco.
Un immeuble de six étages, imposant, contrastant son blanc avec le bleu océanique. Planté ici à quelques mètres du petit port baleinier en 1926, il était à l'origine un hôtel-casino fastueux, conçu par les architectes construit par les architecte Joseph Hiriart, Georges Tribout et Georges Beau. Des vitraux conçus par Jacques Grüber, célèbre maitre verrier, ornent la cage d'escalier et la façade centrale.
De nombreuses célébrités, de Maurice Chevalier à Charlie Chaplin, sont venues y séjourner dans les années 1930. Un peu plus tard, ce sont d'autres occupants qui prirent possession des lieux avec la Wehrmacht local y installa ses locaux. La guerre terminée, l'hôtel retrouve son calme. Il est démantelé, pusi vendu sous forme de résidence en 37 lots, soient 37 appartements ultra côtés à louer pour les environs de 900 euros la semaine.

Guéthary, résidence Guétharia de profil (64)               Guéthary, résidence Guetharia, vue du port (64)

Guéthary, planches colorées, port et résidence Guetharia, insta (64)

J'étais tellement obnubilé par cette masse blanche rénovée en 2017 que j'en ai oublié d'aller voir la façade Est et ses vitraux centraux.

Par contre, je n'ai pas manqué d'emprunter le petit escalier
séparant le port de l'entrée de la résidence...
Guéthary, accès au port, insta (64)

...pour passer sous la passerelle Itsasoan
reliant les deux parties distinctes de la résidence.
Guéthary, passerelle Itsasoan vue du dessous, insta (64)

Ouais bon ben là, c'est pas le meilleur angle pour l'apprécier. On ne voit pas très bien le côté Art Déco.
Voyons de profil en montant un peu le long du sentier des baleiniers...

Guéthary, passerelle Itsasoan vue de profil (64)           Guéthary, résidence Guetharia, passerelle (64)

Ouais, c'est mieux, mais montons carrément plus haut pour dominer l'ensemble !

Guéthary, passerelle Itsasoan vue de haut (64)

Ah ouais, c'est mieux. Enfin, c'est différent. Ouais, c'est bien sous tous les angles.
Complètement Art Déco, elle a été dessinée par l'architecte français Henri Godbarge (grand théoricien du style néo-basque) et inaugurée en 1926. Voilà ! Ça aurait été dommage de passer à proximité sans la prendre en photo sous toutes les coutures quand même... comme le rappelle Le Guérafi (cf : Étourdi, il descend au port sans prendre en photo la passerelle d'Itsasoan), un site satirique exclusivement porté sur des fausses infos à Guétary. Pas banal !

Bon, on en est où là ?
Le sentier des Falaises, puis le sentier de la voie ferrée, puis le sentier des baleiniers, c'est fait. La plage d'Harotz Costa, c'est fait. La digue, la jetée, le port aussi. La résidence Gétaria-Guétharia-Gétharia et sa passerelle aussi... Alors ? Qu'ek kon fait ?
Eh bien, nous allons remonter un peu vers le centre-ville en passant devant le célèbre bar-restaurant Hétéroclito, puis devant le non moins célèbre bar-restaurant Le Madrid où on sert une très bonne choucroute de la mer, entre autres.

Guéthary, bar (64)                Guéthary, le Madrid (64)

Puis je rejoins le Chemin du Phare qui est, en fait, une route bordée de grandes et belles maisons cachées par de hauts portails. Chemin du phare ? Cela veut dire qu'il y a un phare ! Le seul phare de la Côte Basque je connaisse est le phare de Biarritz ; non pas parce que c'est un lieu de rencontre pour homosexuels, mais parce que l'on a de son sommet une magnifique vue sur les côtes basque et landaise.
Au bout du chemin du Phare, une impasse et... et... le phare !

Guéthary, phare de Koskenia

Ah ben ouais, là, c'est pas le phare de Biarritz avec ses 47 mètres de hauteur.
Ici, c'est le phare de Koskénia ; ou plutôt un ancien sémaphore (ou atalaye qui signifie "promontoire" en basque). Il n'est plus en activité aujourd'hui, mais il était auparavant utilisé pour l'observation des baleines dans la baie. On guettait le passage des mammifères marins du haut de ce petit phare dominant également la célèbre plage de Parlementia.

Guéthary, phare de Koskenia (64) Guéthary, phare de Koskenia Guéthary, phare de Koskenia, entrée (64)

Cet ancien sémaphore (une ancienne Atalaye), plus en activité, était utilisé comme poste d'observation des baleines dans la baie.
Jadis, les pêcheurs chassaient la baleine devant Guéthary. On guettait leur passage du haut du petit phare-sémaphore qui domine la plage de Parlementia.
Lorsque les Guéthariars apercevaient les baleines, ils descendaient leurs traînières du port et partaient les harponner.
Aujourd'hui, nous ne pouvons plus gravir le petit escalier pour apprécier la vue, mais en se posant sur le banc ressemblant à une râpe à fromage, on peut apercevoir d'autres "animaux"...

Guéthary, phare de Koskenia, banc (64)          Guéthary, surfeurs au large de Parlementia (64)

Hein ? Ah ouais, attends : on ne les voit pas bien ! On va agrandir...

Guéthary, surfeurs au large de Parlementia (64)
Eh ouais, il s'agit de surfeurs !

Hein ? Mais non, je ne les ai pas appelés "animaux" ! Hein ? Mais non, tu as mal lu. C'est des gars qui attendent la deuxième vague alors que la terre entière la redoute...

deuxième vague covid

Et la question cruciale du jour qui est : "Mais qui donc a eu l'idée de se dire "Tiens, et si je me posais debout sur une planche en bois pour glisser sur des vagues ?!"
Ah ben ouais ! Des choses semblent évidentes de nos jours, comme faire du surf, rouler en voiture, pisser dans de l'eau potable, manger des pommes de terre, presser du raisin pour en  faire du vin,... mais à l'origine, qui a eu l'idée de ces actes ? Un gars qui se met debout sur un bout de bois pour suivre le courant d'une vague, c'était pas gagné au départ. Alors qui OUI QUI a-eu cette idée folle en premier ? Qui fut le premier surfeur au monde ? Et où ? Et quand ? Et pourquoi ? Et comment ?
Pour le savoir, il faut aller surfer sur le site "Surf report.com". Eh ouais, tu as remarqué comme le verbe s'est déplacé : on surfait sur l'océan, maintenant on surfe sur le net. Ah, ah, ah, le monde évolue, mais a du mal à inventer de nouveaux mots.
BREF : qu'apprend-t-on en allant surfer sans combinaison sur ce site de référence ?

"Les origines du surf se situent dans le Pacifique. James Cook, marin britannique est la première personne à avoir vu un surfeur aux îles sandwich. Tué par les indigènes d’Hawaii, peu après cette découverte, Cook laissa sa place au lieutenant James King, qui fut le premier à relater dans le journal de bord la pratique du surf telles qu’il avait pu l’observer à Kealakekua Bay, sur la grande île d’Hawaii." SURF REPORT.COM

OK, bon alors, apparemment, au départ, le surf restait quelque chose de tabou et de très intimiste.
1) On ne savait pas qu'une personne faisant de la planche était un surfeur.
2) Si une personne voyait quelqu'un faire de la planche en bois sur une vague océanique, il fallait de suite le tuer.
Mais, bon, à un m'ment donné, il y a bien quelqu'un qui a dit : "Eh oh, les indigènes, vous vous calmez ! Faire de la planche en bois sur une vague, c'est super cool ! Je suis sûr que Kathryn Bigelow fera un super film là-dessus dans 500 ans !"


L’histoire du surf ne commence pas à Biarritz, ni à Guéthary, mais réellement à Hawaii puisque l’archipel est le premier à médiatiser ce sport.

"Au XVème siècle, le surf était donc une pratique courante chez les populations des îles Hawaiiennes. Elle permettait aux chefs de tribus qui défiaient la mer et ses éléments sur de longues planches en bois de prouver leur puissance et leur supériorité. Les Polynésiens, quant à eux, se mesuraient les uns aux autres lors de duels, au terme desquels le meilleur voyait son rang s’améliorer au sein de sa Communauté.
La pratique a d’ailleurs été interdite lors des colonisations par les Américains qui le voyaient comme un acte de dépravation car les hawaiiens le pratiquaient quasiment nus.
C’est Duke Kahanamoku qui fit réapparaitre le sport en 1900. Le champion olympique de natation faisait des démonstrations en Californie et en Australie pour donner une  nouvelle impulsion au surf. Après avoir découvert la beauté du surf, l’écrivain d’aventure Jack London, publiera de nombreux articles sur ce sport encore méconnu du grand public. Le surf se repend alors peu à peu en Australie et aux États-Unis. On s’adonnera à sa passion malgré les guerres et les conflits : l’esprit surf est né. (...)" SURF REPORT.COM

Eh ouais, eh ouais ! Mais quand le surf est-il arrivé en France ?

LE SURF EN FRANCE !
Ah oui, ça, c'est vrai sujet !
Quand est-ce que les Français ont trouvé normal que des humains dévalent des vagues sur une planche en bois en tentant de rester debout ?
"En France le surf arriva dans les années 50 avec Peter Viertel qui était en tournage à Biarritz.  En voyant les vagues, il se fit livrer une planche de Californie pour pouvoir surfer. Les années 60 ont été marquées par l’arrivée de nouveaux matériaux tels que le polystyrène et la fibre de verre qui ont permis d’avoir des planches plus légères. Ce sont les tontons surfeurs qui ont propagé ces nouvelles planches et le surf sur la Côte Basque notamment sur le célèbre spot de la Côte des basques, berceau du surf en France. Petit à petit l’hexagone a commencé à avoir de la renommé grâce à ses spots qui marchent toute l’année et qui ne sont pas très dangereux. La France devient, alors, un vrai pays de surf dans les années 80 grâce au retour du longboard et à l'émergence de planches évolutives. (...)"  SURF REPORT.COM

Après ce petit retour historique, je m'en vais descendre par un petit sentier sur la plage mythique de Parlementia.

Guéthary, plage de Parlementia (64)

Je me pose quelques minutes sur un banc face à l'océan pour admirer notre petitesse humaine face à cette nature débordante...

Guéthary, un banc, insta (64)

Et puis je reprends la route !
Direction Biarritz pour rejoindre Mélanie au restaurant gastronomique étoilé : L'Impertinent. Ben oui, il faut se faire plaisir en ces temps difficiles et un bon diner original pendant lequel on va découvrir de nouvelles saveurs, c'est un grand moment.
Le restaurant se trouve dans le quartier Saint-Charles à Biarritz. Sarah et Fabian y sont installés depuis avril 2012.
"Les impertinents Sarah et Fabian Feldmann vous font partager la cuisine de Fabian, réalisée avec des produits de qualité et de saison, en partenariat avec les producteurs locaux.
C’est après que Fabian ai effectué un tour des grandes tables d’Europe pendant 8 ans que tout deux ouvrent leur premier restaurant gastronomique en 2004 à Heroldsberg, à côté de Nuremberg en Allemagne. Neuf mois plus tard ils seront récompensés d’une étoile au Guide Michelin.

Après six ans d’activité, et toujours une étoile et 17 points au Gault & Millau, Fabian le chef cuisinier et Sarah la sculptrice-céramiste… unis par le feu et la passion, décident de revenir dans le Sud-Ouest, au Pays Basque, dans le but d’y ouvrir le restaurant l’Impertinent.
Au fil des rencontres et des amitiés, l’impertinent voit le jour en Avril 2012 dans le sympathique quartier Saint-Charles de Biarritz et dix mois plus tard le Guide Michelin décerne une étoile au restaurant  l’Impertinent.
Fabian Feldmann voit ainsi son travail récompensé à nouveau, la passion et l’amour de la cuisine ne connaissant pas de frontières." L'IMPERTINENT

Sarah nous accueille, toujours avec le sourire et entrain. Pour ce soir, nous avons choisi le Menu Découverte.
- Homard bleu au feu de bois, pastèque grillée maïs doux, jus de carapace acidulé
- Bar de ligne, arrivage de la Criée de Saint-Jean-de-Luz), belles tomates charnues, pommes de terre, yaourt fumé, céleri branche
- Pigeonneau rôti à l’os la cuisse croustillante, haricots verts allium frais et fermentés, poivre noir
- La pêche du moment crue et en sorbet glace au lait cru, crème pistache granité agastache, gavottes.

Biarritz, L'Impertinent, amuse-bouche , homard (64)       Biarritz, L'Impertinent, amuse-bouche, bar (64)

Biarritz, L'Impertinent, menu découverte, insta (64)

Biarritz, L'Impertinent, amuse-bouche, dessert (64)      Biarritz, L'Impertinent, amuse-bouche, pigeonneau (64)

Je n'ai pas pris de photos des amuse-bouches, mise-en-bouches, amuse-gueules et autres petites surprises non indiquées au menu. Un peu plus de 4 heures passées à table, sans s'en rendre compte. Un poisson cuit à la perfection ! Des saveurs multiples et originales ! Encore un grand moment !
Voilà.
La journée se termine et fut encore riche de découvertes et de rencontres.



 

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