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LE VOYAGE DE JéNORME
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11 janvier 2023

BALADE URBAINE : de Socoa à Mayarco, partie 2 (64)

Après une première partie écrite au mois d'octobre, voici la seconde partie de ce périple urbain, mais pas trop. Peut être...
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


"Balade urbaine, de Socoa à Mayarco", un titre qui éveille bien des curiosités.
Qu'est-ce qu'une balade urbaine ? Qu'est-ce que Socoa et Mayarco ? Où cela se trouve-t-il ? Qu'est-ce qu'on y mange ? Pourquoi faire ça ?
Autant de questions auxquelles je ne répondrais pas, ou sans le faire exprès.

Souvenons-nous du premier épisode en révisant ce lien : BALADE URBAINE : De Socoa à Mayarco, partie 1 (64).

Pour résumer rapidement : j'ai décidé de faire une balade urbaine allant de Socoa à Mayarco.

Regardons la carte.
carte de voeu
Ah non, pardon,
ça, c'est la carte de Voeu.
J'en profite d'ailleurs pour te souhaiter
une bonne année et surtout la santé.


Ceci étant dit,
regardons la carte !
Carte balade urbaine

Tout d'abord : Socoa et Mayarco se trouvent en France, et plus précisément dans la région Nouvelle Aquitaine, et plus précisément dans le sud-ouest, et plus précisément dans le Pays Basque, et plus précisément le long de la côte Atlantique.
Rallier Socoa à Mayarco, c'est neuf kilomètres de marche le long de l'océan en passant par des villes comme Ciboure et Saint-Jean-de-Luz. Passer devant des plages, traverser des parcs, emprunter des zones naturelles protégées, faire une pause dans des bars, se poser dans des criques,...
Voilà le programme de cette balade urbaine.
Lors du précédent billet, nous étions restés sur le pont Charles de Gaulle, frontière entre Ciboure et Saint-Jean-de-Luz.
De ce pont, nous avons une magnifique vue sur le port de Saint-Jean-de-Luz avec, en toile de fond et entre autres, la maison de l'Infante et celle de Louis XIV.

Un inculnu sur le pont

Ah pardon,
je me suis trompé de photo...
Saint-Jean-de-Luz, vue sur le port depusi le pont (64)


Tant d'histoires accompagnent ce port. Si, si, si.
On ne parlera pas de cette fable de la sardine qui boucha le port puisque c'était à Marseille, et non à Saint-Jean-de-Luz ; mais, ici aussi, des histoires et de l'Histoire.

Pour commencer : d'où vient ce nom, "Saint-Jean-de-Luz" ?
"Luz" est la contraction de Lohizun, qui signifie marécageux, en basque. Quant à Saint-Jean, ben... c'est Saint-Jean quoi. Et il y en a plusieurs des Saints Jean. Saint-Jean-le-marécageux.
En basque, Saint-Jean-de-Luz est Donibane Lohizune.


Les activités de ce port ont rythmé les vies de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz avec la pêche et la transformation du poisson.
Dès le Moyen Age, la pêche à la baleine s'est développée dans le Golfe de Gascogne. Du haut des tours de guets (les Atalayes) dispersées sur les côtes, on surveille le passage des ces cétacés pouvant atteindre jusqu'à 15 mètres de longueur.
Cette pêche se faisait dans des barques légères dans lesquelles une dizaine de marins ramaient à la poursuite des animaux. Une fois ces derniers harponnés, ils étaient ramenés sur la rive à l'aide de cordes, puis dépecés.
La baleine était pêchée pour son huile, alimentant l'éclairage et la préparation du cuir. A cette époque, au Moyen-Age, chaque commune a son propre four pour faire fondre la graisse de baleine.
Les fanons  -c'est à dire les lames cornées accrochées à la mâchoire de la baleine-  sont également exploités pour fabriquer des corsets, des éventails et des ombrelles. Quant à l'ambre gris du cachalot, il est utilisé pour fixer le parfum des produits cosmétiques.
Au XVIème siècle, la pêche évolue. Les marins luziens partent jusqu'à Terre-Neuve pour pêcher la morue, quittant leurs familles pendant plusieurs mois.
Ces longues et répétées absences amèneront les femmes des marins à devenir autonomes. Ce sont elles qui gèrent la ville.

Zugarramurdi, médaillon sorcière, insta (Espagne)

"Au XVIIe siècle, Henri IV souhaite asseoir son pouvoir au Pays basque. En effet, le territoire est prospère, en partie grâce à ses échanges commerciaux fructueux avec le Canada. Le roi veut sa part du gâteau, il envoie alors un émissaire sur place, le juge Pierre de Lancre. Ce dernier parcourt le Pays basque à la recherche de moyens de pression pour soumettre la population. Il découvre que dans la région du Labourd, à la lisière de la frontière espagnole, des femmes administrent les villages environnants.
En l’absence de leurs maris, partis à la pêche pour plusieurs mois ou dans le Grand Nord, le pouvoir leur revient. Le juge, un misogyne notoire, voit la chose d’un très mauvais œil. Il décide alors de les accuser de sorcellerie et de les tuer sans autre forme de procès. Par sa faute, près de cent femmes basques seront torturées et brûlées vives en 1609." QUE FAIRE EN PAYS BASQUE

Nous reparlerons prochainement de ce sombre passé historique lors de notre visite des grottes de Zugarramurdi.

Ce sont ces deux pêches  -baleine et morue-  qui ont fondé la prospérité des ports de Ciboure-Saint-Jean-De-Luz.
Mais, au XVIIIème siècle, on voit apparaitre le déclin de ces pêches, en partie à cause de la concurrence anglaise et hollandaise, suivie de la confiscation aux Basques de leurs territoires de pêche en Amérique du Nord. C'est la fin des grandes expéditions en mer, précipitées également par la Révolution et les guerres de l'Empire.

Saint-Jean-de-Luz, digue et chenal (64)

Après la Guerre de 1914-18, les premières conserveries s'installent à Ciboure, puis à Saint-Jean. De nouvelles techniques de pêche facilitent la prise de poissons comme l'anchois, la sardine et le chinchard. Dans les années, c'set la sardine qui est à l'honneur, représentant 70% de la pêche.
Après la Seconde Guerre Mondiale, c'est le thon qui ets à l'honneur. Mais en 1950, le poisson devient "plus rare" et les marins luziens doivent repartir vers de plus lointaines contrées, notamment au large du Sénégal, du Maroc et de la Mauritanie.
Dans les années 1960, Saint-Jean-de-Luz devient le premier port thonier de France.
Aujourd'hui, ce sont plus d'une quarantaine de bateaux de pêche qui sont basés dans le port. Ils pratiquent toute l'année une pêche près du littoral basco-landais et dans le golfe de Gascogne. Ces bateaux colorés nourrissent l'attraction touristique pour ce lieu.

Saint-Jean-de-Luz, le port (64)

Saint-Jean-de-Luz, port et filets de pêche (64)

Autre attractivité pour le port et ses quais, les différents bâtiments qui entourent et surplombent le lieu. Il en deux que l'on remarque de suite par leur architecture et leurs couleurs. Il s'agit de la Maison de l'Infante et de la Maison Lohobiague enea.

Saint-Jean-de-Luz, maison de l'Infante, reflets (64)          Saint-Jean-de-Luz, place Louis XIV, manège et maison Louis XIV (64)

La Maison de l'Infante  -également appelée maison Joanoenia-  se distingue par sa façade briques roses et de pierres fauves, ses tours et ses deux galeries à l'italienne à cinq arcades. Construite vers 1640 par l'armateur basque Joannot de Haraneder, Elle accueillit en juin 1660 la reine-mère et l'infante d'Espagne Marie-Thérèse pour son mariage avec Louis XIV le 9 juin 1660 en l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz... Oui, ça en fait des Saint-Jean.
Plus tard la maison accueillit aussi en 1701 les petits-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne et le duc de Berry, puis, en 1854, Napoléon III et Eugénie.
Cette maison passa enter les mains de divers propriétaires : Léon Daguerre en 1872, puis Madame Jean Arteon née Descorps qui en a ouvert la visite.

L'autre maison remarquable est celle de Louis XIV, la Maison lohobiague enea.
Construite en 1643 par Joannis de Lohobiague  -riche armateur luzien également, c'est là que le roi soleil Louis XIV résida lors de son mariage en juin 1660. Eh oui, c'est comme ça. Les époux ne se croisèrent finalement qu'à l'église.
A chaque fois que je m'aventure à Saint-Jean-de-Luz et que je passe devant ces deux maisons distantes et distinctes, je repense à Brouages et à Marie Mancini lorsque je m'étais rendu dans ce village fortifié de Charente-Maritime (LES VACANCES, QUE FAIRE ? HISTOIRE).

 

SOUVENIRS DE BROUAGE
Brouage, remparts et escaliers (17)

 "En 1659, Louis XIV aime Marie Mancini, la nièce de Mazarin. Ils ont 20 ans et veulent se marier. Mais le cardinal désire sceller la paix avec l'Espagne par un mariage du roi et de l'infante Marie-Thérèse. C'est à La Rochelle que Marie apprend l'entente du mariage espagnol de Louis.
Du 4 septembre au 30 décembre, elle vient cacher son chagrin à Brouage, dont son oncle est gouverneur. Louis épouse l'infante à Saint-Jean-de-Luz. Sur le chemin du retour, il fausse compagnie au cortège et gagne Brouage. Il s'installe dans l'ancienne chambre de Marie et arpente le rempart et les grèves, en soupirant après sa fiancée perdue.
Racine s'est inspiré de cette histoire dans sa tragédie
 Bérénice."  Le Guide Vert Michelin

La légende raconte que c'est du haut de cet escalier de pierre que Marie vit le navire du Roi passer pour se rendre à Saint-Jean-de-Luz...

FIN DE L'APPARTé

 

 

Alors, qu'est-ce que nous disions-nous ?
Oui, maison de l'Infante, maison du Roi. Séparés. Avant cette cérémonie, ce mariage de juin 1560 en l'église Saint-Jean-Baptiste. La maison dite de Louis XIV se visite également. Elle appartient à la même famille depuis sa construction.

Personnellement, quand on me parle de Louis XIV, je pense de suite, immédiatement, au film de Gérard Corbiau, "Le roi danse", sorti en 2000.

Un magnifique film sur les rapports entre le roi et la musique, entre le roi et son musicien attitré Lully, entre Molière et le roi, entre ami et royauté, persévérance et pouvoir... C'est aussi l'occasion  -anecdotique-  d'apprendre la mort insolite d'un des plus grands compositeurs de musique du XVIIème siècle, Jean-Baptiste Lully.

Lully

"Le 8 janvier 1687, son Te Deum doit être chanté pour la guérison du roi atteint d'une fistule anale, avec 150 musiciens. Lors d'une des répétitions, Lully s'emporte contre ses musiciens et se blesse un orteil avec le lourd bâton de direction dont on frappe alors le sol pour battre la mesure. Sa jambe ne tarde pas à s'infecter. Mais, danseur, il refuse l'amputation. . La gangrène se propage au reste du corps et infecte en grande partie le cerveau. Il meurt peu après, le 22 mars 1687, « âgé de 55 ans ou environ, dans sa maison de campagne située rue de la Magdelaine » à la Ville l'Évêque." WIKIPEDIA

 

Euh... bon... de quoi on parlait ?
Oui la maison de Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz. Donc, eh ben, le jeune roi y fut hébergé du 8 mai au 16 juin 1660.
Un Roi qui, lui, survécut à plusieurs épreuves.
"Dans son enfance, Louis XIV échappe à plusieurs reprises à la mort. À 5 ans, il manque de se noyer dans un des bassins du jardin du Palais-Royal. Il est sauvé in extremis. À 9 ans, le 10 novembre 1647, il est atteint de la variole. Dix jours plus tard, les médecins n'ont plus aucun espoir, mais le jeune Louis se remet « miraculeusement ». À 15 ans, il a une tumeur au sein. À 17 ans, il souffre de blennoragie. L'alerte la plus sérieuse pour le Royaume a lieu le 30 juin 1658 : le roi, à 19 ans, est victime d'une grave intoxication alimentaire (à cause de l'infection des eaux) et de fièvre typhoïde. Le 8 juillet, il reçoit les derniers sacrements et la cour commence à préparer la succession. Mais François Guénaut, le médecin d'Anne d'Autriche, lui donne un émétique à base d'antimoine et de vin, qui guérit encore une fois « miraculeusement » le roi." WIKIPEDIA

L'un survit, l'autre meurt.
Voilà.

Mais puisque nous parlions de Jean-Baptiste Lully, pourquoi ne pas rester sur la même gamme de prénom en évoquant rapidement l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz ; ici même où le Roi soleil Louis XIV épousa l'Infante Marie-Thérèse d'Autriche (née en 1638, et qu'il ne faut pas confondre avec Marie-Thérèse d'Autriche née en 1717) afin de sceller les destins du royaume de France avec celui d'Espagne.
On pourrait se demander pourquoi Marie-Thérèse d'Autriche était espagnole... On pourrait... Elle est née en Espagne... Mais alors pourquoi "d'Autriche" ?
Regardons ces quelques photos de l'église Saint-Jean-Baptiste, vue de l'intérieure.

Saint-Jean-de-Luz, église saint Jean Baptiste, ancienne entrée (64)       Saint-Jean-de-Luz, église Saint-Jean-Baptiste, retable (64)

Construite entre le XVème et le XVIIème siècles, l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz (ehla que c'est long à écrire tous ces saints !) est également connue pour son impressionnant retable du XVIIème siècle en bois doré de 13 mètres de haut pour 10 mètres de large.
A l'extérieur, on découvre une plaque apposée sur un mur stipulant que la porte par laquelle sont passées les mariées a été murée.

Saint-Jean-de-Luz, église saint Jean Baptiste, intérieur


Mais en ce jour de juin 2022 (ah ouais, j'ai tant de retard que ça pour rédiger mes billets de blog ?!), point de roi et d'Infante. Non. En arrivant sur la place Louis XIV, d'étranges personnes masquées défilent silencieusement, en couleurs, comme dans un film de Stanley Kubrick ; "Eyes wid shut" par exemple.

Saint-Jean-de-Luz, carnaval de Venise 2022        Saint-Jean-de-Luz, carnaval de Venise 2022 (64)Saint-Jean-de-Luz, carnaval de Venise 2022     Saint-Jean-de-Luz, carnaval de Venise 2022

Cette année, le carnaval de Venise a lieu à Saint-Jean-de-Luz ?
Alors pourquoi ?
Parce que Saint-Jean-de-Luz, comme Venise, se trouve au bord de l'eau.
OK, d'accord.
C'est tout ?
Oui.

Je traverse ces masques-costumes magnifiques, étranges et captivants  -dont certains demandent plusieurs mois de travail-  pour rejoindre au plus vite les côtes et la promenade du front de mer, appelée Promenade Jacques Thibaud... Hein... Eh... On dort là ou pas... Qui c'est ça Jacques Thibaud ?... Ben oui, c'est pas l'tout de regarder l'océan, la baie et le sable fin de la grande plage. On peut aussi se demander pourquoi cette agréable promenade porte ce nom. Non ? Hein ? Allez;

Eh bien, figures-toi que Jacques Thibaud, c'est pas le mec qui a connu la mort la plus heureuse. Décidément, c'est à croire que Saint-Jean-de-Luz est un recueil de circonstances mortelles surréalistes.

aie

Et je ne parle pas de ce malheureux kitesurfeur qui s'est soudainement envolé
pour aller s'écraser sur le balcon du troisième étage d'un immeuble face à la mer...

 

 

 

Non, bon... Saches que Jacques Thibaud était un célèbre violoniste français, né à Bordeaux le 27 septembre 1880, et mort près de Barcelonnette le 1er septembre 1953.
Et là, tu me dis : "J'vois pas le rapport avec Saint-Jean-de-Luz ?!"
Et là, je te réponds : "Ecoutes, Venise non plus, mais pourquoi pas ? Saches, en tout cas, que ce Jacques Thibaud repose au cimetière de Saint-Jean-de-Luz et qu'il aimait beaucoup la ville."
Quant à a sa mort prématurée, on "la doit" au fait que son avion devant l'amener en Indochine avec le pianiste René Herbin se soit écrasé au Mont Cimet, dans les Alpes Occidentales. Aucune raison à cet accident.

BREF : déambulons sur cette promenade Jacques Thibaud en regardant le sable fin et le panorama sur la baie de Saint-Jean-de-Luz avec les trois digues en ligne de fond : la digue de Socoa (325m), la digue de l'Artha (250m) et la digue de Sainte-Barbe (180m).

Saint-Jean-de-Luz, la plage (64)

Saint-Jean-de-Luz, la plage      Saint-Jean-de-Luz, la plage

Ce n'est pas pour rien qu'il y a ces digues, là bas au fond. Oh que non !
Construites en 1864 à l'initiative de Napoléon III après un violent ouragan qui ravagea Saint-Jean-de-Luz, les digues ont pour fonction de protéger la ville des raz de marées. Avec plus de deux cents habitations ainsi qu'un couvent, un hôpital et des jardins, le quartier de la Barre était le plus souvent touché... jusqu'à disparaitre sous les inondations successives.
Aujourd'hui, l'océan est ici "maitrisée". Quelques vagounettes viennent s'échouer sur la plage de sable fin. Cette Grande Plage a remplacé le quartier de la Barre. On peut se baigner toute l'année dans ces eaux redevenues calmes dans la baie.

Et je continue d'avancer. Couleurs, bruits des vagues légères, cris d'enfants. Hôtel de la Plage. Chanson de Sheila,  film de Michel Lang.

Saint-Jean-de-Luz, la baie, hôtel de la Plage (64)        Saint-Jean-de-Luz, la baie, hôtel de la Plage

Quel beau film ! Et puis ce Mort Shuman avec son "été de porcelaine" qui enfonce le clou de la nostalgie, de cette période, de ces années où tout semblait plus simple...

Alors... Bon, continuons.
Euh, ah oui, le film de Michel Lang n'a absolument pas été tourné ici à Saint-Jean-de-Luz, mais à Locquirec, dans le Finistère. Ouais, en Bretagne, voilà.

Continuons de déambuler le long de cette promenade de bord de baie océanique. Tiens, allez, soyons fous : passons sous la pagode facilement reconnaissable à ses multiples commerces de tout et de tout.

Saint-Jean-de-Luz, la pagode (64)        Saint-Jean-de-Luz, la pagode


Sorti de la pagode, j'ai la petite chapelle blanche de la Pointe Sainte-Barbe en ligne de mire. Sainte Barbe, patronne des artilleurs et des pompiers.

Saint-Jean-de-Luz, la baie, promenade des rochers (64)      Saint-Jean-de-Luz, la baie, promenade des rochers

Saint-Jean-de-Luz, la baie, promenade des rochers, pointe Sainte Barbe (64)

Je ne sais pas si c'est bien le moment, mais allez... Qui était Sainte Barbe ?
"Originaire d’Orient au milieu du IIIe siècle, Barbara est la fille unique de Dioscore. Elle est d’une grande beauté, elle reçoit beaucoup de demandes en mariage de puissants seigneurs mais elle refuse de se marier. Son père l’enferme alors dans une tour d’un grand luxe, où elle vivra à l’écart des hommes. Pendant l’absence de son père, convoqué par l’Empereur, le Christ se révèle à elle.
Elle se convertit au Christianisme. Sa conversion est matérialisée par la troisième fenêtre qu’elle fait percer dans la tour, symbolisant la Trinité. La colère de son père sera terrible. Il brandit son épée et la poursuit dans la ville. Elle arrive à se cacher mais un berger la dénonce. Il la saisit par les cheveux, la traîne jusqu’à la ville et l’enferme dans un donjon. Le lendemain, il la conduit devant le juge Marcien.
Elle refuse d’abjurer la religion chrétienne. Le juge la condamne aux pires tortures sous le regard de son père. On lui arrache les seins avec des peignes de fer, la brûle avec des lames rougies puis elle est fouettée. Mais, par la grâce de Dieu, elle ne ressent pas la douleur. Enfin, elle est promenée nue à travers le pays, tirée par un cheval. Elle implore Dieu et un ange vient cacher sa nudité. Elle refuse toujours d’abjurer alors son père la décapite. Aussitôt, il est frappé par la foudre et réduit en poussière." POMPIERS.FR

Ah d'accord. Dis donc, ça n'a pas été facile tous les jours pour elle, la pauvrette.


Au loin, à l'Ouest, une belle vue sur Jaizkibel, Socoa et son fort.
Saint-Jean-de-Luz, la baie, promenade des rochers, Socoa (64)

J'attaque la petite montée vers la Pointe Sainte-Barbe qui culmine à une altitude de 600 mètres.
Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, chapelle et escaliers (64)
Ah ben oui quand même !

Je traverse une belle étendue de gazon vert pour apprécier petit à petit le magnifique panorama sur la baie de Saint-Jean et la Rhune.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, jardin (64)

Je marche sur les hauteurs de la colline, faisant le tour de la petite chapelle bien blanche.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, chapelle, la Rhune et Saint-Jean (64)          Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, la chapelle (64)


         Vue sur Ciboure et les Trois Couronnes.
Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur Ciboure (64)

Vue sur la baie de Saint-Jean-de-Luz et la Rhune.
Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur Saint-Jean-de-Luz (64)


Plein Ouest :
vue sur Socoa, Jaizkibel et les trois digues.
Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur la digue (64)        Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur la digue

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur la digue

Des clôtures en bois empêchent les visiteurs de se rendre sur le bord des falaises fragilisées par l'avancée de l'océan.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, sentier interdit (64)       Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, vue sur le large (64)

On découvre l'érosion des falaises, comme striées, par couches.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, les falaises (64)

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, les falaises et maison (64)        Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, les falaises

On retrouve ici les particularités et la variété de la côte basque, de ces plages de sable plus ou moins fin aux falaises abruptes, parfois plissées par l'océan, prémisses des Pyrénées.
Pour plus d'explications et d'informations sur la formation de ces falaises et leur fragilité, rendez-vous sur le site : DYNAMIQUES GOUVERNEMENTALES, le Litooral Basque.

carte côte basque 1       carte côte basque 2
Cartes : DYNAMIQUES ENVIRONNEMENTALES

 

Je quitte les petits chemins terreux pour rejoindre une piste goudronnée qui continue sur les hauteurs de la colline afin de rejoindre le quartier résidentiel de Sainte-Barbe.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, vue générale (64)

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, cycliste 64)

Sur les côtés de cette piste, des "restes" de blockhaus rappellent la présence du mur de l'Atlantique en ce lieu.

Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, blockhaus (64)       Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, blockhaus panoramique (64)Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, blockhaus       Saint-Jean-de-Luz, colline Sainte Barbe, promenade Chaliapine, blockhaus

Ces installations n'ont jamais été utilisés. Les Allemands les ont évacué afin de se replier vers l’Allemagne pour éviter l’encerclement par les Alliés à la fois en provenance de Normandie et de Provence.

Au bout de la piste goudronnée, retour à la civilisation avec voitures et maisons... mais aussi une intrigante chapelle.

 

Allez, on se quitte avec une petite vidéo de cette première étape.

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

De la pointe Sainte Barbe à Mayarco, qu'allons-nous découvrir ? Et quand ? Et pourquoi ? Et qu'est-ce que cette "chapelle intrigante" ?

 

 

 

 

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