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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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27 décembre 2022

BREF : De Mouguerre à Nevers (64-58)

Eeeeh oui, c'est les fêtes de fin d'année ! Et comme chaque année  -ou presque-  pour la Noël, Jénorme se rend dans la Nièvre depuis le Pays Basque.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Quelle bien étrange fin d'année vivons nous là ?! Hein ? Hein ? Non, mais oh, eh !
QUELLE BIEN éTRANGE FIN D'ANNEE NOUS VIVONS Là ?

Peut être que cette première phrase et interrogation de nouveau billet me vient de cette décoration de maison pour Noël que j'ai vu à Château-Chinon...

Château-Chinon, décos de Noël (58)

Etonnante, originale et bien réalisée cette décoration inspirée du film d'animation d'Henry Selick, "L'étrange Noël de Monsieur Jack" ; l'histoire de Jack qui ne connait qu'Halloween et découvre par hasard les célébrations de Noël. Il décide alors de prendre la place du père Noël.

 
BREF : quelle bien étrange fin d'année nous vivons là ?

Fin de coupe du Monde de football... en décembre ?! Putain, mais où t'as vu ça depuis que le monde existe ?!
La Coupe du monde de foot, c'est en été ! Quand l'école est finie ! Que les barbecues s'enflamment ! Pas en hiver ! Il va falloir que les Emirats et autres pays, possesseurs des énergies pétrolières et gazières, admettent qu'ils ne peuvent pas tout faire : même s'ils sont pétés de tunes et qu'ils sont les nouveaux maitres du monde ?! Hein ? Non mais... Oh ! Faire du ski au milieu du désert ?! Foutre la clim' à fond dans les rues où il fait 60° ?! Construire les tours les plus hautes du monde sur des terrains sablonneux ?! Eh oh ! Et devant tout cela, toi, pauvre petit homme tranquille, on te demande de débrancher ta wifi quand tu sors de chez toi 10 minutes ?! Non mais !

Bon allez, on arrête la démagogie. Ouui parce que, de toute façon, dès que l'on dit ou décrit des évidences, tout de suite, certains viennent te contrer en disant : "Eh oh, mais on le sait tout ça."
Bon, parfait. Si on le sait, c'est le principal. On verra tout ça plus tard.

Alors... où on en était ?

Tiens, écoutons un peu de Sardou.

Il peut changer ses paroles, tiens. Ils ont "surtout" le pétrole... et le gaz aussi... et le PSG... et... Ouais bon.

Alors... où on en était ?

Oui, la Coupe du Monde de football en hiver ?! Nawouak. Pourquoi pas les jeux olympiques d'hiver en été, au Sahel ?! On y vient, on y vient.
On est déstabilisés ! On n'a plus de repères ! En plus, cet été... cet hiver, il fait chaud ! On n'a jamais eu autant chaud en hiver depuis.... poooouuuuuffff.... on n'a jamais eu autant chaud ! Y'a même les grues qui reviennent !
Et tout ceci a donné du boulot aux complotistes qui ont le sachoir...

le match         réchauffement

Bon, voilà, la coupe du monde terminée, on peut revenir dans le vrai monde avec de vraies infos dramatiques, comme la guerre en Ukraine, les tempêtes de neiges aux States, les pédophiles, les infanticides, les femmes battues, le réchauffement climatique, l'inflation,... et les grèves.

grève sncf        sacré xavier


Et moi, sans vouloir faire mon gros égoïste, je vais me concentrer sur le trajet que j'ai à faire en voiture de Mouguerre à Nevers pour rejoindre la famille.
L'idée est de ne pas trainer car il fait vraiment trop chaud dehors. J'ai peur que mes pneus fondent sur la route tellement il fait chaud pour un mois de décembre. Et je parle en température réelle, pas en ressentie.

Je regarde la carte, l'itinéraire du trajet à effectuer. Classique. 

MOUGUERRE → BORDEAUX → ANGOULEME 
→ LIMOGES → CHATEAUROUX → BOURGES → NEVERS

Mouais. Bon... Eh... On peut pas trouver un p'tit truc rigolo-original-insolite ? Comme ça, vite fait... Allez...
Je regarde un peu, ici et là... La coïncidence veut que, sur une publication de "Randonnée en pays basque", quelqu'un a posté un truc à faire en Haute Vienne. Rien à voir. Mais ça m'arrange parce que j'y passe en Haute-Vienne.
Et puis, je regarde un peu les infos autour des maisons de particuliers illuminées pour Noël, comme chaque année. J'en trouve une, apparemment, dans les environs de Limoges. Parfait. Cela fait juste deux petits détours. Tranquille. Hein, allez, oh, bon.

Souviens-toi des autres trajets, de Mouguerre à Nevers, pendant lesquels nous avons découverts des lieux incroyables et insolites, comme la tombe de Mort Shuman à Bordeaux, les fresques de Carrasco dans l'église du Menoux, le village martyr d'Oradour-sur-Glane, la source guérisseuse de Moncaut, le bar de Mamie à Montemboeuf, les Pierres Jaumâtres de Toulx-Sainte-Croix, le Street art City de Lurcy-Levis, les impressionnantes ruines du château de Hérisson, le village abandonné de Courbefy, l'éléphant en acier de Pech Bardat,... 

Aaaaah oui, on en a vu des choses. Mais y'a-t-il encore quelque chose d'insolite, d'imprévu et de surprenant encore à voir sur cee trajet de 700 kilomètres qui séparent Mouguerre en Pays Basque de Nevers en terres nivernaises ?
Eh bien oui.

Deux choses à voir cette fois-ci. Je les ai trouvé un peu par hasard, comme souvent.

 

C'EST PARTI !

Je quitte Mouguerre sous un ciel rose bleuté par le lever du soleil. Au loin, depuis les hauteurs de la ville, je vois les silhouettes des montagnes pyrénéennes, et notamment celle reconnaissable entre toute : le Pic du Midi d'Ossau. Magnifique couleur orangée.
Je descends la butte mouguertard pour rejoindre l'autoroute sans nom, mais qui s'en va sur Bordeaux, capitale girondine. Traversée de la forêt de pins des Landes. Puis des champs agricoles désertés, survolés par des grues égarées par bataillon de quatre ou cinq éléments.
Dans la radio, dans le lecteur de clé USB de la voiture, un peu de musique avec...

Les lampadaires du périph bordelais semblent s'ouvrir aux mètres avançant tels des oiseaux dépliant leurs ailes.

lampadaires          lampadaires


Etrange, non ?

Pour ne pas suivre le chemin le plus rapide, je décide de sortir de ce périphérique bordelais  -le plus long de France avec ses 45 kilomètres de circonférence- au panneau "N26 Lyon Périgueux Bergerac Libourne". Nous allons passer par un peu de campagne et de champs de vignes pour rejoindre le premier lieu "insolite" de cette journée de trajet.

Des vignes, des vignes, des pieds de vigne. Une Nationale qui semble voler au-dessus de champs marécageux. Elle est comme une digue.
J'arrive à Libourne. je sors de Libourne. Je re-rentre dans Libourne. En fait de la contourner, elle devient incontournable. et même quand je m'en crois loin, elle revient. Jouant avec les méandres du fleuve Dordogne. Tortueux en cet endroit, tel un serpent. Cuit, cuit, cuit, cuit, cuit.

tortueux
Si j′étais un oiseau
Mais je ne suis qu′un serpent
Et ma vie est à terre
Mon ventre est sur les pierres
Où je ferai ma tombe

Je ne suis qu'un serpent
Et de murs en murs
De prairies en prairies
Je perpétue mes hécatombes
D′ailleurs je mange les œufs des colombes...

Passer, dépasser Libourne enfin. Je n'ai rien contre cette ville, mais c'est long de la contourner.
Quelle spécialité à Libourne ? 
Les lamproies à la bordelaise et les macarons de Saint-Emilion. OK, rien de plus centré. Bon.
Libourne est à présent derrière moi, ou à côté. A l'Est, Pomerol. Un peu plus haut, Lalande-de-Pomerol. Des vignes partout. Qui n'attendent que de refleurir.
Je me sauve en direction de Saint-Denis-de-Pile... pour qui, de suite, une question me vient à l'esprit, comme à chaque fois que je croise un nom de commune un peu complexe : comment appelle-t-on les habitants de Saint-Denis-de-Pile ?
Les Saint-Denois-de-Pilois ? Les Saint-Denisois-de-Pile ? Les Saint-Denis-de-Pilois ? Eh bien non. Les habitants de Saint-Denis-de-Pile sont appelés les... Dyonisiens. Et "Dyonisiens", je ne sais pas toi, mais moi, cela me fait penser à Dionysos, dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et de la démesure.
Est-ce parce que la commune est entourée de vignes ?

Je suis la départementale en passant par Guitres, puis... la campagne.... jusqu'à mon premier objectif : Guizengeard.
Alors Guizengeard est une petite commune d'une centaine d'habitants, située dans le département de la Charente. Mais ce qui m'intéresse ici aujourd'hui, c'est surtout ce qu'il s'y passe à quelques kilomètres. Un lieu que l'on appelle les lacs de Guizengeard.

 


Ces lacs se trouvent quelque part, sur la frontière des départements de Charente et Charente-Maritime, dans la forêt dite Double Saintongeaise. Entre Bordeaux et Angoulême.
Un sentier dit "sentier des carrières d'argile" permet de découvrir ce lieu. Je me gare à hauteur d'une petite église, l'église Saint-Jean-Baptiste, entourée d'un cimetière.
Deux gros panneaux marquent le début de la balade avec, finalement, deux sentiers : le chemin Grands bois du Marais et le circuit des Guêpiers. Trois kilomètres pour une à deux heures de marche.

Guizengeard, les lacs bleus, panneau (16)

Guizengeard, les lacs bleus, panneau

L'histoire des carrières d'argile de Guizengeard est commune à celles de Touverac, situées un peu plus à l'ouest.
Entre 1975 et 2013, ce lieu était une carrière de kaolin où l'homme exploitait l'argile blanche destinée à la fabrication de porcelaine, de tuiles, de briques, de produits cosmétiques et pharmaceutiques. Pour recueillir le kaolin, il fallait creuser parfois jusqu'à 40 mètres de profondeur.
A la fin de l'exploitation de ces carrières par la société AGS, le site a été vendu en 2018 au Conservatoire d'Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine. Les trous d'exploitation se sont remplis d'eau de pluie, donnant naissance à deux lacs artificiels. On a ainsi une alternance de paysages entre espaces ouverts et milieux boisés : pins maritimes, landes de bruyères, ajoncs,... Créées par l'homme, cet espace est destiné à rendre favorable le site à de nombreuses espèces ; même si la vie aquatique est impossible "pour le moment" dans ses eaux et sur certains de ces sols acides.
De nos jours, certaines espèces sont déjà présentes : la loutre d'Europe, le campagnol amphibie, l'engoulevent, le guêpier ; ainsi que quelques végétaux comme le piment royal.

Guizengeard, les lacs bleus, panneau

Deux sentiers ont été créés pour découvrir cet environnement particulier d'où beaucoup retiennent la couleur turquoise, cristalline des eaux des lacs. Mais on découvre également les milieux boisés ainsi que les étonnantes falaises blanches et dorées façonnées par l'homme et le temps, pouvant atteindre 30 mètres de hauteur au dessus des lacs. Il faut compter une à deux heures de marche pour découvrir les différents sites. Suivant les saisons, d'autres couleurs apparaissent avec le jaune des ajoncs et le rose des bruyères.
Ce sol étant fragile, depuis peu, le conservatoire Régional d'espaces naturels a posé des clôtures de piquets de bois afin que les promeneurs ne s'approchent pas trop près des eaux et des rives argileuses fragiles et instables.
Bien sûr, il est interdit de se baigner et de pratiquer toute activité nautique sur ces plans d'eau. L'eau est très acide avec un PH inférieur à 3 ; ce qui équivaut à du jus de citron. De plus, dans ces anciennes carrières profondes, des poches d'eau froide peuvent remonter à la surface et entrainer des risques d'hydrocution.
Des panneaux sont posés ici et là pour comprendre le milieu et les objectifs d'une telle réhabilitation.


Alors, bon, bien sûr : l'eau de ces lacs est transparente et n'absorbe aucune matière en suspension ; ainsi pour revêtir cette incroyable couleur bleu turquoise azur intense, il faut que le ciel soit bleu pour se refléter dans ces eaux... Mais ce jour là,... bon... le ciel est gris et il pleut...
Je commence la visite en "survolant" la rivière rouge.

Guizengeard, les lacs bleus, eau rouge

Bon, là, elle est un peu jaune la rivière rouge. Je continue pour rejoindre ls rives du lac des Marais.

Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais (16)


Bon, ben, là, il est un p)eu gris.
Mais si on hyperfiltre un peu avec Paint...
Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais et falaises (16)
Ah non, c'est trop.

Recommençons.

Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais, hyperfiltres (16)

Moui. Bon. Juste derrière ce premier lac, des voutes d'argiles.

Guizengeard, les lacs bleus, pics d'argile (16)           Guizengeard, les lacs bleus, pics d'argile

Je continue un peu, mais la pluie commence à tomber sur ce lieu silencieux. Je contourne le lac pour apercevoir les étonnantes falaises au loin.

Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais et végétation (16)

Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais et végétation


Un panneau nous rappelle que...
Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais, végétation et panneau (16)

Cette fois, il pleut vraiment trop. Je fais demi-tour et n'irai donc pas jusqu'au lac du guêpier.
Je repasse devant le premier point de vue sur le lac des marais. la couleur a changé. Sans filtres cette fois.

Guizengeard, les lacs bleus, lac des marais et falaises

Allez. Je retrouve la petite église Saint-Jean-Baptiste, la voiture, puis la route.
Direction Limoges en passant par la commune "Chez Thomas".
     chez thomas
Et comment appelle-t-on les habitants de Chez Thomas ?
Eh ben, j'en sais rien puisque cette commune ou ce lieu-dit n'est pas recensé. Des restos "Chez Thomas", je t'en trouve à la pelle ! Mais une commune avec ce nom, prrrr ! On peut s'interroger alors sur qui est ce Thomas ? Habite-t-il vraiment ici ? Quels est son nom ? Que fait-il ? A-t-il racheté cette commune ou  -comme "Chez Dieu" entre Chasseneuil et Lussac-  c'est juste une appellation sans rapport avec une quelconque personne ?

BREF !
Passons. déambulons sur les routes charentaises dont l'adjectif seul rappelle de suite cette pantoufle créée à la fin du XVIIème siècle. Tiens, d'ailleurs, anecdote au passage, les charentaises  -avant de s'appeler charentaises-  étaient nommées "Silencieuses" car elles permettaient aux valets (sous le règne de Louis XIV) de se déplacer dans la chambre de leur maître sans bruit et sans user le parquet. 

BREF !
Passons. Déambulons sur les routes charentaises. Campagnes, champs, pluie fine, des carrières ici et là. Puis des vignes. Nous ne sommes pas loin de Cognac, mais j'arrive à Barbezieux. Un nom qui peut faire penser de prime abord à ce personnage présent dans l'un des contes de Perrault... "La Barbe Bleue".
Pour moi, Barbe bleue a toujours été un personnage maléfique, mais je ne me souviens jamais avoir lu ne serait-ce qu'une ligne de ce conte.

"Un homme riche est doté d'une barbe bleue lui donnant un aspect laid et terrible. Il a déjà eu plusieurs épouses par le passé, et on ne sait ce qu'elles sont devenues. Il propose à ses voisines de l'épouser, mais aucune ne le souhaite. Finalement, l'une d'elles, séduite par les richesses de Barbe-Bleue, accepte.

Un mois après les noces, celui-ci annonce à sa femme qu'il doit partir en voyage. Il lui confie un trousseau de clefs ouvrant toutes les portes du château, mais il y a un cabinet où il lui interdit formellement de pénétrer1. Curieuse, elle enfreint l'interdit, entre dans la pièce et y découvre les corps des précédentes épouses, accrochés au mur. Terrifiée, elle laisse tomber la clef, qui se tache de sang. Elle essaye d'effacer la tache, mais le sang ne disparaît pas car la clef est magique.
La Barbe-Bleue revient à l'improviste et découvre la trahison de sa trop curieuse femme. Furieux, il s'apprête à l'égorger, comme les précédentes épouses. Ce jour-là, la malheureuse attend la visite de ses deux frères — l'un dragon et l'autre mousquetaire — et elle supplie son mari de lui laisser assez de temps pour prier avant de mourir. Le monstre lui accorde un quart d'heure.
Pendant ce temps, la sœur de l'infortunée épouse, prénommée Anne, monte au sommet d'une tour d'où elle cherche à voir si leurs frères sont sur le chemin. L'épouse éplorée demande à plusieurs reprises à sa sœur Anne si elle les voit venir, mais cette dernière répète qu'elle ne voit que « le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie ». La Barbe-Bleue crie et s'apprête à l'exécuter avec un coutelas, la tenant par les cheveux, lorsque les frères surgissent enfin et le tuent à coups d'épée.
La rescapée hérite de toute la fortune de son époux, aide sa sœur à se marier et ses frères à avancer dans leur carrière militaire. Elle épouse ensuite un honnête homme qui la rend enfin heureuse." WIKIPEDIA


J'ai le souvenir d'être passé à proximité du château de Machecoul, situé à une quarantaine de kilomètres de Nantes. Ce fut la propriété d'un certain Gilles de Rais, considéré comme à l'origine de la légende de Barbe Bleue. Mais en parler ici, cela ne fait pas tellement conte de Noël.

 

BREF !
Barbezieux. Je la contourne, juste le temps de faire le tour d'un rond-point et sa sculpture.

Barbezieux rond-point (16)

Il s'agit d'une main géante, "la main de l'artisan d'art", œuvre d'Emmanuel de Cockborne, composée de vérins, de morceaux d’alternateurs, d'engrenages de différentes tailles, d'embrayages de voiture, de disques de frein. 

Je retrouve la Nationale 141 qui relie Saintes à Limoges. Passage à Roumazières-Loubert, ville de la tuile depuis le XIXème siècle avec le plus grand centre de production d'Europe. s'il te plait ! C'set également ici que Philippe Etchebest et son émission "Cauchemar en cuisine" intervint pour redresser le restaurant "La table de Rouges Masures"... avant que celui-ci ne ferme, puis soit repris par d'autres gérants.

BREF !
Je traverse Roumazières. Puis je reprends la Nationale 141 un peu plus loin. Puis je contourne Limoges par la rocade Nord Ouest pour prendre l'A20.
Quelques kilomètres plus tard, je prends la sortie n°27, direction Bonnac-la-Côte.

Bonnac-la-Côte, petite bourgade sympathique de la Haute-Vienne, située à 15 kilomètres au nord de Limoges.
Premier contrefort du Massif Central, la commune ets tout de même située à 561 mètres d'altitude. Mine de rien. Mais ce n'est pas que cela, Bonnac-la-Côte, c'est aussi une église, un château, un moulin, une cascade, des maisons, le village remarquable de Salesse, l'étang de Mortemart...
       Bonnac-la-Côte, étang de Mortemare (87)
...à ne pas confondre avec celui de Mortemer, situé à côté de l'abbaye du même nom (en Normandie) et où courent les plus folles légendes : apparition d'une dame blanche qui serait le spectre de Mathilde l'Emperesse, , rencontre d'un métayer avec une garache qui était sa propre femme, , présence d'un goublin prenant l'apparence d'un chat, apparition dans les forêts des alentours des fantômes des quatre moines massacrés pendant la Révolution et propriétés matrimoniales attribuées à l'ancien lavabo des moines, rebaptisé "fontaine des Célibataires".

Bonnac-la-Côte, c'est aussi cette construction étonnante, ressemblant à une grande soucoupe volante ou à un gros oeuf d'autruche (au choix).

Bonnac-la-Côte, vélodrome Raymond Poulidor

Alors, bon, pourquoi pas ? C'est vrai : pourquoi ne construirait-on pas à un vélodrome à Bonnac-la-Côte plutôt qu'à Arnac-la-Poste ou à Saint-Léger-la-Montagne ? Certes. Mais pourquoi l'appeler "Raymond Poulidor" alors que le coureur français est né à 50 kilomètres d'ici ?

Bonnac-la-Côte, vélodrome Raymond Poulidord (87)

Bon. Je ne sais pas. Passons.
La raison qui m'a amené à faire un très petit détour de l'itinéraire initial Mouguerre → Nevers, c'est plutôt ceci...

Bonnac-la-Côte, maison illuminée, article

Eeeeeh oui : une maison illuminée pour les fêtes de fin d'année !
Ah ben, eh oh, je vais pas finir l'année sans aller voir une maison décorée.
Souviens-toi les Noël derniers... (cf : Noël approche)

Champvert, maison illuminée noel (58)       Tercis les bains, maison illuminée

cuffy, maison décorée       Champvert, maison illuminée noe¨l (58)

Decize, maison illuminée noe¨l (58)       Sancergues, maison illuminée

 

Plein les yeux !!!
Cette année, la donne a quelque peu changé puisque l'on demande aux Françaises et aux Français de rationner l'énergie, et notamment l'électricité. Eteindre le wifi quand on sort de chez soi, éteindre les lumières dans les pièces où l'on ne va pas, faire une machine à laver pendant les heures creuses (c'est à dire entre 2h et 5h du mat)... Tout ceci dans le but de limiter l'utilisation d'énergie nucléaire dans le but de sauver la planète et de permettre à Emmanuel Macron de faire des aller-retour en jet privé au Qatar afin de se jeter dans les bras de Kylian Mbappé et de profiter de la climatisation à outrance dans les rues de Doua. C'est con quand même : on nous demande de réduire nos consommation d'électricité à une époque où tout devient électrique (voiture, vélo et même les trottinettes !).

BREF ! En cette année 2022, tu l'as peut être remarqué si tu vagabondes un peu en voiture les soirs de fin décembre, il n'y a moins de maisons décorées.
Alors, quand on parle d'une dans la presse ou à la télé, je peux te dire que je me précipite pour y aller. C'set donc ainsi que je me suis rendu à Bonnac-La-Côte pour voir la maison illuminée de Cyrille Laborde.
Le problème, c'est que quand je suis arrivé, il faisait encore jour.

Eh ben ouais. C'est un peu la loose ce trajet découverte, entre un lac bleu qui reste gris et une maison illuminée qui reste éteinte parce qu'il fait jour...
Mais bon. Pour répondre aux éventuels détracteurs qui diraient : "Alors, nous, on met le chauffage à 19°, on débranche la wifi quand on part, on éteint la lumière dans chaque pièce où on n'est pas... et lui, là, il nous fout du 100 000 volts dans sa cour !"

Du calme !
Saches que Cyrille Laborde a  réduit d'une heure les temps d'éclairage chaque jour (une heure de moins). Les lundis et jeudis, les illuminations restent éteintes et l'installation sera éclairée une semaine de moins par rapport aux années précédentes.
Pour le coût électrique de ce montage, c'est moins d'une centaine d'euros pour 5 semaines (1000 watts pour éclairer le tout).
Pour l'installation, c'est deux mois de travail, aidé, cette année, par quelques voisins. 200 mètres de câbles et de rallonges et plus de 250 sujets, guirlandes, sapins, villages miniatures dispersés.

Bonnac-la-Côte, maison illuminée, 2022 (87)          Bonnac-la-Côte, maison illuminée, 2022

Cela fait 17 ans que Cyrille Laborde décore sa maison et son jardin pour les fêtes. C'est un spectacle à l'intérieur comme à l'extérieur de la maison grâce à des vitrines spécialement aménagées pour créer des scènes particulières avec le soucis du détail. 8000 visiteurs viennent chaque année déambuler en ces lieux magiques et lumineux.
Cette année, le Père Noël vient à deux reprises pour distribuer des bonbons. Des tirages au sort pour gagner des cadeaux. De plus, une association, Les Z’illuminés de la basse côte, a été créée spécialement pour cet évènement pour proposer crêpes, chocolat et vin chauds. Un bus de Noël fait le trajet deux fois par jour depuis Limoges pour permettre aux Limougeauds de venir voir la maison.

Bonnac-la-Côte, maison illuminée, affiche         Bonnac-la-Côte, maison illuminée, affiche

BREF : la maison illuminée de Bonnac-la-Côte est devenu un petit rendez-vous populaire et convivial (cf : Maison illuminée de Bonnac-la-Côte).

 

Je retourne sur le parking du vélodrome Raymond Poulidor pour reprendre la route direction Nevers sous une pluie battante.

 

 

 

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