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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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14 février 2017

Marseille et MuCEM (13)

 Nous sommes en hiver. Il fait froid, puis moins froid. Il pleut, il neige, il vente... du verbe Venter et non du verbe Vendre sinon j'aurais écrit "Il vend" ou, au futur "Il vendra" ou au passé du subjonctif "qu'il ait vendu" ; à ne pas confondre bien évidemment avec "qu'il est vendu" qui n'a rien à voir ni avec le verbe Vendre ni avec le verbe Venter, mais avec l'adjectif "vendu" que l'on dit d'un homme (ou d'une femme il n'y a pas de raison que ce soit que la gent masculine qui dérouille) livré à quelqu’un ou à un parti par intérêt. Par exemple, "cet homme est vendu au pouvoir" car, en ce moment, il faut bien le dire : nous sommes en hiver.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Des fois, il ne faut pas chercher à continuer une introduction quand on voit que l'on ne s'en sort pas et qu'une foule d'idées vient en tête à une telle vitesse que l'on ne parvient pas à toutes les coucher sur le papier... sur l'écran de l'ordinateur. Il faut alors prendre un peu de recul et commencer à ouvrir une analyse sous forme de dissertation. Tu vois, une de ces dissertations que nous rédigions lorsque nous étions au lycée lorsque le professeur de français  -ou la professeur de français-  te demandait soit de raconter tes vacances, soit de réécrire "Mémoires d'Outre-Tombes" de Chateaubriant mais en déplaçant le lieu de l'action au parc Disneyland de Paris. D'ailleurs, j'avais prévu d'en faire un film, mais, finalement, je n'ai eu l'accord ni de Chateaubriand, ni de Walt Disney. Donc, voilà, encore un beau projet qui ne verra pas le jour. C'est dommage.
BREF : une dissertation au lycée, cela donne intro, puis plan avec thèse-antithèse-synthèse, puis conclusion.
Un exemple : Intro : Je suis parti en vacances. Thèse : C'était bien les vacances. Antithèse : Mais pas tant que ça. Synthèse : Mais on va pas se plaindre. Conclusion : Je repartirai en vacances.
Fastoche. Et au bac, ça vaut facile un bon 0,5/20. T'as intérêt à tabasser à l'oral après.

DONC : nous parlons de vacances, ça tombe bien, enchaînement allez hop, ça suffit maintenant les conneries on a perdu assez de temps comme ça et comme dirait Pénélope Fillon : "Le temps passé à la maison c'est de l'argent."

ALORS : nous sommes en hiver, il fait froid, il pleut, il neige, il vente. Un moment idéal pour se remémorer les vacances d'été. Et aujourd'hui, je ne vais pas parler du Cantal  -où il a fait très beau pourtant- , mais bel et bien de Marseille.
Si tu as lu tous les précédents épisodes de ce blog, tu es peut être tombé sur une de ces séries où j'ai beaucoup parlé de Moustiers-Sainte-Marie. L'idée était : "Mais que peut-on faire quand on est en vacances à Moustiers-Sainte-Marie, petit village perché situé à la frontière des Alpes-de-Haute-Provence et du Var ?"
C'était en juin. Nous étions partis avec Nicouane et Maître Arnaud pour répondre à cette passionnante question. En même temps, il semble plus facile de trouver quelques activités estivales à Moustiers-Sainte-Marie qu'à... qu'à... qu'à...

Notre-Dame-de-Paris ou l'abbaye de Cluny
lieu de vacances pourri 1                  lieu de vacances pourri 3

Ou les calanques de Cassis
lieu de vacances pourri 2
Photos : Buzzfeed

Mais pourquoi pas les Calanques de Cassis ? C'est génial les Calanques de Cassis ! Le gars qui a écrit cette critique des calanques, je vais te l'envoyer passer quinze jours de vacances à Pirou dans la Manche, ça va te le calmer direct !!!!


"Au coeur du Cotentin, surplombant la mer,
un étrange et intriguant paysage décontenance le promeneur.
Juste derrière la place du marché de la tranquille station balnéaire Pirou Plage,
des dizaines de villas à la construction avortée, posées à même le sable, parsèment un espace
qu'on imaginerait facilement paradisiaque. Les graffeurs et artistes en ont fait leur support,
donnant sa vie à un lieu qui n'en a pas eu."
 
MACAREUX PRODUCTIONS

 

Les Calanques de Cassis ! J'y suis allé plusieurs fois, je n'ai jamais été déçu. Bon, il est vrai que si tu y vas pour faire du ski alpin ou profiter des soldes en faisant du shopping, c'est pas vraiment le lieu adéquate. Mais sinon... Tiens, bonne idée : on va aller voir les Calanques de Cassis ! Ce n'est pas si loin que ça de Moustiers-Sainte-Marie ?
Voyons : Moustiers → Aups → Silllans-la-Cascade → Tourves → Saint-Zacharie → Auriol → Aubagne → Cassis. 130 km, 2h22 de route.
Génial, parfait, sublime ! Mais ce qu'on va faire, c'est que l'on va plutôt passer par Marseille pour aller voir un peu à quoi ressemble le MuCEM.

 

ALLEZ, C'EST PARTI !!!
OOOOOOOH DEBOUT LÀÀÀÀÀÀÀÀ !!!
Moustiers-Sainte-Marie, pause

On se lève, on bouge, on fait des trucs, on rigole. Et puis on rejoins la voiture, toujours garée en bas du village en pente. Un parking incroyable duquel se dégage une vue sur Moustiers-Sainte-Marie comme rarement tu peux en voir ailleurs dans le monde. Regarde.

Moustiers-Sainte-Marie, façades et falaises 4 (04)

Mais oui, c'est beau. Nous montons dans la voiture. Maître Arnaud démarre. Nous partons.
Moustiers-Sainte-Marie → Valensole → Manosque → A51 → Venelles → Aix-en-Provence → Luynes → Bouc-Bel-Air → Marseille ! Paf ! Tac ! Et voilà ! 130 kilomètres au compteur car oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur : j'aime parler chiffres et distances ! Mais nous pouvons parler Tourisme également.
En ce qui concerne Valensole, nous avons déjà parlé du plateau et de ses attraits dans ce billet : L'arrivée à Moustiers-Sainte-Marie.
blason ManosqueMais nous pouvons également évoquer Manosque, ville qui fut tour à tour ravagée par la peste noire (1347), l'antisémtisme (1348), un tremblement de terre (1509), la peste (1521), des révoltes violentes (1707), la fièvre révolutionnaire (1789), mais qui connut la naissance et la mort de Jean Giono (1895-1970) ainsi que la mise en place d'un magnifique blason, symbolisant la devise de la ville : "Omnia in manu Dei sunt" qui veut justement dire "Tout est dans la main de Dieu".

 

 

 

Nous n'allons pas trop nous attarder sur les intérêts touristiques de l'Autoroute A51, commencée au nord de Marseille en 1953 pour être presque terminée en juin 1999 du côté de Sisteron. Aaaah que j'aimerais te parler de Sisteron, mais ce n'est pas la route car, déjà, l'A51 nous emmène vers le Sud. Tiens, voici Venelles qui, elle aussi, en 1909, connut un violent tremblement de terre qui détruisit l'église et plusieurs maisons. Et là, ensuite, Aix-en-Provence... Aaaah Aix-en-Provence, Aix-en-Vacances, ville d'art, ville d'eaux ! Aix-en-Provence, c'est la montagne Sainte Victoire, c'est Cézanne peint (comme le chantait si bien France Gall), ce sont des fontaines monumentales et étranges parfois, climat méditerranéen et pollution, le Cours Mirabeau, le bar "Les deux garçons" fréquenté par Zola et Cézanne, les Calissons, et j'en passe...

aix en provence, tourisme       Aix-en-Provence, fontaine (13)
Le Cours Mirabeau, vue de dos                                                   Fontaine de mousse chaude

Aix-en-Provence, la Sainte Victoire (13)       Aix-en-Provence, maison natale de Cézanne (13)
La Sainte Victoire                                                                Paul Cézanne à Aix

Une fois passé Aix-en-Provence avec cette belle vue sur le Géant Casino jouxtant l'autoroute, nous filons tout droit à Luynes, célèbre pour sa prison où fut emprisonné pendant quelques jours le célèbre aventurier-économiste Bernard Tapie en 1997.
Et voici Bouc-Bel-Air... Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici pour que des gens donnent un tel nom à cette ville ? Eh bien, je ne sais pas. Saches toutefois que les habitants de Bouc-Bel-Air sont appelés les Boucaines et les Boucains parmi lesquels nous pouvons compter le pote Liquide du Liquide de la Tête, que je salue au passage, et à qui nous devons quelques belles histoires ainsi que quelques beaux dessins, comme...

le liquide A  le liquide Ble liquide C
le liquide D
    le liquide G
Dessin : Le Liquide de la Tête

 

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, vue de Notre-Dame (13)

Ah, attends : je suis un peu trop près. Prenons un peu de recul...

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, vue de la Bonne mère (13)

Aaaaah, trop près encore ! Un peu plus loin...

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, le Vieux-Port, vue sur Notre-Dame-de-la-Garde 1 (13)


Voilà : là on sait qu'on est à Marseille ! La Bonne-Mère, le Vieux port ! Parfait !
Nous pourrions ajouter d'autres photos avec quelques monuments typiquement marseillais, comme...

Marseille, Le Panier, tagLE PASTIS
Ah, ah, ah ! Voilà, ça c'est dit : cliché, stéréotype,
nous en voici débarrasser, passons à autre chose.

 

 

 

 

 

histoires_marseillaisesLES HISTOIRES MARSEILLAISES
Au coeur de la mythologie populaire marseillaise trône Marius dont les histoires ont fait le tour de la France.
C'est de là que vient essentiellement l'expression "Ooooh Marseillais va !" quand on parle d'une personne qui fabule et exagère un récit. Mais certains ont un autre regard sur ces histoires. C'est le cas d'André Suarès qui nous dit dans son ouvrage "Marsiho" en 1933 :
"Les plus jolies, les plus riantes sont presque toujours des pêcheurs et des marins aux prises avec les misères et les petites joies de la vie, sous l'oeil de la Bonne Mère. La vérité des coeurs simples y est toujours toute crue. Les menues comédies de la famille, de la cité et du métier en font les frais. Le rare, le charmant de ces scènes si vives, ce qui en fait la gaieté unique, c'est qu'on ne sait jamais où la plaisanterie s'arrête, où le sérieux commence ; si le conteur se moque du héros ou s'il y croit, de ceux qui l'écoutent ou de lui-même qui narre... Un des sels les plus mordants, et jamais le moindre poison de méchanceté, cet esprit est celui d'un très vieux peuple à qui l'expérience des siècles n'a rien ôté de la jeunesse et de la sève populaires."

 

 

LE STADE VÉLODROME
Edika, l'Esprit d'équipe 1
       Edika, l'Esprit d'équipe 2
N'ayant pas de photo du divin stade,
j'ai préféré te proposer une planche d'Edika,
évoquant ce que peut être la joie de deux footballeurs
ayant marqué un but quelconque.

 

Marseille, Fernandel, boulevard ChaveFERNANDEL
Ben oui ! Né à Marseille le 8 mai 1903, il est également un monument de la cité phocéenne.
Tour à tour chanteur, chansonnier, humoriste, réalisateur, il avait plusieurs chapeaux à son arc, le bougre.
Mais il avait également la solide réputation d'être un sacré emmerdeur imbu de lui-même ; ce qui provoqua le désarroi de Bourvil qui lui vouait une admiration sans borne avant de le rencontrer.

 

 

 

 

 

Marseille, Notre-Dame-de-la-Garde, la Vierge (13)LA BONNE MÈRE
C'est aussi le nom de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde située sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort.
Sur la photo ci-contre, zoom est fait sur la statue monumentale de la Vierge à l'enfant de 11,2 mètres de hauteur réalisé en cuivre doré à l'or fin. Cette statue se dresse au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal. Elle est considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs, mais aussi la protectrice de la cité.

 

 

 

 

 

Marseille, le Vieux Port (13)_1LE VIEUX PORT
Le port était le centre économique de Marseille jusqu'au milieu du XIXème siècle,
ouvert sur le commerce de la Mer Méditerranée puis des colonies françaises.
Aujourd'hui, c'est un port de plaisance, un lieu de rassemblement populaire et une place de marché.

 

 

 

 LA CANEBIÈRE
La canebière
Photo : Google maps

C'est long, c'est bruyant, c'est le bordel. C'est la Canebière.
"J'irai niquer ta mère sur la cane cane bière." ♪
Qui n'a pas entonné ce refrain en découvrant pour la première fois

cette longue avenue marseillaise d'un kilomètre,
reliant le Vieux Port à l'église des Réformés ? Hein ?
Non, mais je te le demande : qui ?

 

Marseille, le Panier (13)LE PANIER
C'est le plus vieux quartier de Marseille, situé au nord du Vieux-Port, bâti sur l'emplacement de l'antique Massilia. Il fut le premier lieu d'implantation des immigrés à Marseille. L'origine de son nom provient de l'auberge "Le logis du panier" qui avait pour enseigne un panier.
Ruelles ramassées et étroites avec de grandes pentes raides, entassement poussé à son paroxysme de maisons tassées les unes à côté des autres, des immeubles hauts, quatre à cinq étages, obscurcissant des rues déjà fermées et sombres.
Mais le Panier est aussi devenu depuis quelques années un lieu touristique composé de magasins, de boutiques à souvenirs, de bistrots typiques, d'artisans, de brocanteurs, de concepts stores...
Durant la Seconde Guerre mondiale, un plan d’urbanisme est préparé par des architectes acquis à la cause de la "Révolution nationale" mise en œuvre par le régime de Vichy. ses ruelles sombres et pleine de recoins constituant un refuge pour les Résistants.
C'est alors qu'est lancée l'opération Sultan.
12 000 policiers français et 14 000 soldats allemands investissent les quartiers du Vieux-Port, munis de fiches fournies par les autorités de Vichy.
25 000 personnes seront délogées, 12 000 seront envoyées au camp de Fréjus, dont certaines partiront en déportation au camp de Sobibor. Les Allemands feront sauter tout le vieux quartier, soit 15 000 immeubles sur 14 hectares.

 

 

 

Marseille, château d'If vue de Notre-Dame (13)LE CHÂTEAU D'IF
Construit sous les ordres du roi François 1er entre 1527 et 1529 au centre de la rade de Marseille, il a essentiellement servi de prison pendant ses 400 ans d'utilisation officielle. Rendu célèbre par le roman d'Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo.
Construit sur un îlot de l'archipel du Frioul situé à 4 km au large de la ville, l'ensemble atteint 200 hectares.
Une anecdote sur le château d'If ? Ok, pas de problème.
"C'est sur l'îlot d'If, que fit escale selon les historiens de Provence le 23 janvier 1516, la nef portugaise qui convoyait de Lisbonne à Rome le célèbre rhinocéros indien que Manuel 1er de Portugal offrait au pape Léon X. Cet animal avait été offert au roi du Portugal par Muzaffar Shah II sultan du Cambay (Gujarat moderne). Cet animal était en effet le premier rhinocéros visible en Europe depuis l'an 248.
François 1er qui était en pèlerinage à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume fit le déplacement avec sa cour pour venir le voir. De nombreux Marseillais se rendirent sur l'île pour admirer l'animal. Après quelques semaines sur l'île, la bête reprit son voyage mais le navire fit naufrage dans le golfe de Gênes. Le pape reçut bien le rhinocéros, mais celui-ci avait été empaillé, après la découverte de son cadavre à la suite du naufrage." WIKIPEDIA

 

LE PHARO
Marseille, le Pharo, entrée du port

Le Pharo, c'est un palais dont la construction fut ordonnée par Napoléon III pour l'Impératrice Eugénie dans la seconde moitié du XIXème siècle. Mais il n'aura pas le temps de profiter de ce lieu puisqu’au moment de la chute de l’Empire le palais reste inachevé.
Le Pharo, c'est un jardin de six hectares avec une vue magnifique sur l'entrée du Vieux-Port. Du coup, sur la photo ci-dessus, on ne le voit pas car je lui tourne le dos pour mieux apprécier le paysage. De toute façon, le palais est interdit au public.

 

Voilà pour la petite visite rapide de tous ces lieux incontournables marseillais où nous n'irons pas. Mais attention : il ne faut pas croire que ce sont les seuls lieux à visiter impérativement lorsque l'on se rend dans la cité phocéenne.... Tu as vu, j'utilise parfois "cité phocéenne" pour ne pas répéter "Marseille" toutes les deux phrases. Mais pourquoi appelle-t-on Marseille la cité phocéenne ? Explications :
"En fait, c’est parce que le port de Marseille a été créé vers l’année -600 avant Jésus Christ par des marins grecs originaires de la ville de Phocée (des Phocéens donc !) qui fuyaient les invasions perses de cette époque. En arrivant, ils furent frappés par la ressemblance de la calanque de Lacydon (qui correspond aujourd’hui au célèbre Vieux-Port) avec leur ville d’origine et c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de s’y installer." LES PETITS CITOYENS
En clair, selon la légende, Marseille serait née du mariage entre la princesse local Gyptis et le Phocéen Protis. Des vestiges archéologiques montrent que Massilia a bien été fondée par des Phocéens venus d'Asie Mineure, au VIème siècle avant J.C.
Et tiens, puisque nous en parlons, pourquoi ne pas faire un petit historique de la cité phocéenne marseillaise ? Hein ? Hein ? Hein ? Mais oui, bien sûr !

LE SAVAIS-TU ?
Un petit quizz sans question
proposé par Maître Arnaud, Nicouane et Jénorme.
Marseille, visite rapide (13)

- En 49 avant J.C., Marseille choisit de soutenir Pompée contre Jules César. En représailles, ce dernier s'empare de la ville et la prive de ses colonies. C'est le début d'une léthargie qui ne prend fin qu'au XIIème siècle grâce aux croisades et au développement du commerce maritime avec le Levant.
- Le 25 mai 1720, un navire, le Grand Saint-Antoine, arrive du Levant avec une cargaison et un équipage contaminés par la peste. Malgré la quarantaine obligatoire, la marchandise est débarquée en fraude. C'est l'explosion : 50 victimes par jour en juillet, 1000 en septembre. Elle tuera la moitié de la population, soit plus de 50 000 habitants.
- À la Révolution, les Marseillais se rallient aux Républicains et font entendre pour la première fois la Marseillaise. Cependant, en 1794, la ville se révolte et, en punition, perd son nom pour devenir "la ville sans nom".
- Au XIXème siècle, Marseille connaît une importante période de prospérité économique et culturelle. Attirés par ce nouvel eldorado méditerranéen, des milliers d'immigrés, principalement italiens, débarquent au début du XXème siècle. Cette croissance ets stoppée par la Seconde Guerre Mondiale durant laquelle la ville subit de lourds dommages. L'opération Sultan est lancée le 22 janvier 1943. 12 000 policiers français et 14 000 soldats allemands investissent les quartiers du Vieux-Port, munis de fiches fournies par les autorités de Vichy. 25 000 personnes seront dogées, 12 000 seront envoyées au camp de Fréjus, dont certaines partiront en déportation au camp de Sobibor. Les Allemands feront sauter tout le vieux quartier, soit 15 000 immeubles sur 14 hectares.
- Dans les années 1960, Marseille devient une terre d'accueil pour de nombreux immigrés maghrébins et pieds noirs d'Algérie.


Voilà ! On se sent mieux et nous comprenons mieux pourquoi Marseille est une ville de caractère.

Voyons maintenant s'il y a d'autres lieux moins usités à visiter que nous ne visiterons pas.

Marseille, la corniche (13)LA CORNICHE
Ou encore appelée Corniche J.-F. Kennedy.
Que c'est agréable cette route qui longe la mer Méditerranée. Aménagée comme un balcon, la Corniche c'est cinq kilomètres de bitume de la plage du Pardo à la plage des Catalans. La Corniche, c'est une vue imprenable sur les flots et les îles du Frioul. La Corniche, ce sont aussi des villas du XIXème siècle (Villa Valmer, villa Gaby Deslys), des baraques de pêcheurs, des hôtels, des restaurants (Le petit Nice de Gérald Passédat), des bars, des plages. La Corniche, ce sont des gens qui se croisent, des pêcheurs, des joggeurs et des passants pouvant faire une pause prolongée sur le plus long banc urbain du monde (3 km).

 

 


Marseille, vallon des AuffesLE VALLON DES AUFFES
Situé sur la Corniche qui l'enjambe depuis un pont à trois arches de plus de 17 mètres de hauteur, le vallon des Auffes est coincé entre deux falaises. Au XIXème siècle, les fabricants de cordage s’y étaient établis. Aujourd'hui, c'est un petit port tranquille où se côtoient, tout de même, pêcheurs, touristes et restaurants locaux. En 1971, quelques scènes du film de William Friedkin, "French Connection", ont été tournées ici.

 

 

 

Marseille, plage de la Pointe Rouge (13)LA PLAGE DE LA POINTE ROUGE
C’est la plus grande plage de Marseille, constituée de sable, elle est protégée des vents et reçoit un public familial populaire. L'été, c'est l'une des plages les plus fréquentée. Le jour où je me suis rendu, comme on peut le voir sur la photo, c'était relativement calme ; ce qui permettait d'apprécier les couleurs du paysage.

 

 

 

Marseille, monument à Arthur Rimbaud (13)BATEAU IVRE, MONUMENT À ARTHUR RIMBAUD
Il s'agit d'une statue érigée par Jean Amado dans le parc balnéaire du Prado, en 1989, en hommage au poète Arthur Rimbaud décédé à Marseille le 10 novembre 1891.
Sur une dalle de granit placée à proximité est gravée un extrait d’un de ses poèmes ici symbolisé : Le Bateau ivre
"Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes,
Et les ressacs et les courants, je sais le soir,
L’aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir."

 

 

 

Marseille, rond-point doigt de César (13)ROND-POINT DU POUCE
C'est un rond-point sur lequel est apposé un pouce, mais pas n'importe quel pouce.
"César Baldaccini, dit César (1921-1998), travaille sur le thème du pouce dès le milieu des années 1960 : il présente un, agrandi, pour la première fois en 1965. En 1988, il réalise un Pouce en bronze doré - même si la patine doré tend aujourd'hui à s'estomper - d'une hauteur de six mètres et pesant plus de quatre tonnes ; celui-ci est envoyé en Corée pour être présenté au Parc des Olympiades de Séoul. Ce même Pouce est ensuite exposé à la Vieille Charité, en 1993, lors d'une rétrospective de l’œuvre de César. Lors de l'ouverture du MAC (Musée d’Art Contemporain) en 1994, il trouve enfin sa place définitive dans le paysage urbain marseillais, au milieu du rond-point Pierre Guerre, à seulement vingt mètres dudit musée." MARSEILLE VILLE SCULPTÉE

 

 

 

Marseille, studio Plus belle la vie (13)LES STUDIOS DE PLUS BELLE LA VIE
Feuilleton français diffusé tous les soirs sur France 3 depuis le 30 août 2004, "Plus belle la vie" met en scène le quotidien des habitants d'un quartier imaginaire de Marseille, le Mistral. Les studios de 3500 m2 où sont tournés les épisodes de cette série se trouvent au Pôle Media de La Belle de Mai au 37 rue Guibal.
Imaginé et dessiné par Michel Blaise, le décor s'inspire du quartier du Panier.
Sache toutefois que les studios sont fermés au public. On ne peut les visiter que lors de concours spéciaux ou lorsque la production organise une journée portes-ouvertes.

 

 

 

 

 

 

 

Nous aurions pu également parler de la Cité radieuse de Le Corbusier bâtie entre 1946 et 1952 et que les Marseillais surnommaient à ses débuts "la maison du fada".
Nous aurions pu évoquer plus largement du parc Borély et de l'allée du Prado et ses 3,5 kilomètres plantés d'arbres et son rond-point surmonté d'une réplique du David de Michel-Ange.
Nous aurions pu nous aventurer du côté de l'Estaque, charmant petit village au nord-ouest de Marseille et faisant partie de la ville. Tour à tour port de pêche aux XVIIème et XVIIIème siècles, puis banlieue ouvrière au XIXème avec l'ouverture de carrières et de cimenteries aujourd'hui fermées, l'Estaque est aujourd'hui un quartier chaleureux à la tranquillité désinvolte et provençale.
Et le marché aux poissons du quai des Belges, le théâtre de la Criée, le Cours Julien, la rue Longue-des-Capucins, la Vieille-Hospice, l'anse de la Fausse-Monnaie, le vallon de la Baudille, la plage du Prophète, la prison des Baumettes, les navettes... et vas-y qu'on ajoute par là d'sus un peu de bouillabaisse, de pétanque, du savon, de la sardine qui bouche le port de Marseille et voilà : les clichés sont réunis !
Nous, nous ne sommes allés dans aucun de ces endroits ! Eh ouais ! Non, nous sommes allés directos à ce nouveau bâtiment qui semble être the place to be, le lieu incontournable, le must, le king, le roi, le boss, le pâté de tête... qu'est-ce que je raconte ? Nous, nous sommes allés direct au MuCEM car c'est le le seul lieu touristique marseillais que nous ne connaissions pas encore.

LE MuCEM
Marseille, le Mucem et esplanade 1 (13)

Alors oui, j'te vois venir. Là, en voyant cette photo ci haut prise lors de notre arrivée, tu te dis : "Mais... mais il se fout de notre gueule ou quoi là ? Qu'est-ce que c'est que ce truc à la con ? Un gymnase, une patinoire, un silo à grains moderniste ? Une plage de gravier ? Un pont ferroviaire pas fini ? Comment peuvent-ils se rendre ici alors qu'il y a tellement d'autres choses magnifiques à voir et à découvrir à Marseille ?!"
C'est vrai, tu as bien raison : il y a plein de choses à découvrir à Marseille, comme...
Ah non, merde, je l'ai déjà dit !... Mais attends : le MuCEM, ce n'est pas que ça.

LE MuCEM,
C'EST AUSSI CECI !
Marseille, le Mucem, bâtiment (13)
         Marseille, le Mucem, de profil 2 (13)Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean et Notre-Dame-de-la-Garde (13)         Marseille, le Mucem, passerelle et batiment 1 (13)

Et là, eh bien, tu n'es toujours pas convaincu. Alors, il est grand temps d'expliquer ce qu'est le MuCEM parce que c'est vrai que vu comme ça, c'est pas net. D'autant plus que le bâtiment occupe une place stratégique, à l'entrée maritime de la ville. Pour certains, il est une main tendue vers les civilisations et rivages méditerranéens.
Tout d'abord, MuCEM veut dire Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Oui, c'est vrai : ils ont rajouté un U pour que cela fasse un mot qui ne veut rien dire, mais qui est plus prononçable et plus facile à dire que si les investigateurs de ce projet s'étaient contentés de suivre les initiales à la lettre. Cela aurait donné : "Eh, tu vas au MCEM ?" C'est pas terrible hein ?  Le MCEM... On ne sait même pas comment le prononcer sans épeler chaque lettre.
Le MuCEM est donc un musée qui a ouvert ses portes en juin 2013 lors de l'année où Marseille fut capitale européenne de la Culture. Cette nomination amena la ville à réaliser durant plusieurs années de nombreux travaux afin de restaurer ou modifier certains lieux laissés à l'abandon, insalubres ou mal exploités pour leur potentiel géographique.
Apparemment, l'entrée se fait plutôt par le Vieux-Port, mais nous, nous sommes entrés par cette grande esplanade qui parait un peu vide de prime abord. S'il était préférable d'entrer par le Vieux-Port, c'est pour ce que représente le musée : cette vue sur le grand large, cette ouverture sur la mer, cette idée que c'est par cet endroit que des voyageurs du monde entier ont transité.
"Le MuCEM se veut aussi être le témoin du présent à l'heure où le monde méditerranéen connaît des transformations, tant religieuses, sociales que politiques. Le MuCEM abrite pas moins d'un million d'oeuvres, objets et documents. (...)"  FRANCE.FR

Bon, et après, entrons un peu plus dans les détails avec, une fois n'est pas coutume, d'autres personnes qui sont plus aptes que moi à parler de ce lieu.
Tout d'abord, un peu d'histoire et pourquoi un tel musée.
"(...)Depuis 1995, la ville de Marseille a amorcé une véritable métamorphose avec l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, considérée comme la plus grande opération de rénovation urbaine d’Europe. La transformation du front de mer entreprise par l’établissement public a pour objectif de convertir cette zone en un nouveau centre économique, de redynamiser le centre-ville et le port en créant de nouvelles connexions entre eux : il s’agit de construire « une nouvelle ville sur la ville », pour hisser Marseille au niveau des grandes métropoles européennes.
Situé sur le périmètre d’Euroméditerranée, à la charnière du Vieux-Port et du quartier de la Joliette, l’ensemble constitué par le fort Saint-Jean et le môle J4 est retenu pour accueillir le MuCEM. Le premier est un monument historique – propriété de l’État – qui, jusqu’ici, n’a jamais été accessible au grand public. Le second, gagné sur la mer au XIXème siècle, a toujours été dédié à une activité portuaire : c’est par le môle J4 que se faisaient, jusqu’à la décolonisation, les départs et les arrivées des voyageurs venus du monde entier. C’est sur ce site que sera édifié le spectaculaire bâtiment contemporain dessiné par l’architecte Rudy Ricciotti. Enfin, le quartier de la Belle de Mai, non loin de la gare Saint-Charles, accueillera le Centre de conservation et de ressources du MuCEM, érigé dans un contexte de friches industrielles.
Ces trois sites constituent un ensemble de 45 000 m2 : au-delà de son projet scientifique et culturel, le MuCEM constitue un exemple inédit de requalification urbaine par la culture.(...)" MUCEM.ORG

 

Ensuite, que voir au MuCEM et pourquoi aller au MuCEM ?
"Se définissant comme un 'musée de société', il est consacré à la conservation, l'étude, la présentation et la médiation d'un patrimoine anthropologique relatif à l'aire européenne et méditerranéenne, à partir de collections d'origine internationale et de recherches tournées vers une approche transdisciplinaire, concernant les sociétés dans leur totalité et dans l'épaisseur du temps.
Au delà des collections, le MuCEM a pour vocation de fonctionner comme un forum, un lieu de débats, où les présentations de référence et les expositions temporaires s'articulent autour de grandes questions de société." WIKIPEDIA

Je te l'avoue, je te le dis et je n'en suis pas fier, mais... comment dire... euh... nous ne sommes allés voir aucune exposition, nous n'avons assistés à aucune conférence, nous ne sommes jamais allés à la rencontre de quelques personnes susceptibles de nous parler plus précisément de la civilisation méditerranéenne. Eh oui, aujourd'hui, pour cette première visite, nous sommes surtout venus pour voir ce bâtiment et errer en ses parties non payantes.
Il faut dire que le MuCEM est très bien et revêt une architecture originale, confortée par des passages et des chemins de traverse nous menant d'un horizon à un autre. Je ne suis pas sûr d'être très clair lorsque j'écris ces mots, mais c'est comme ça.
Petit rappel avant de découvrir l'intérieur de cette architecture contemporaine qui n'est pas qu'un cube sombre en béton de 17 000 m2. Rappelons qu'il est construit sur l'emplacement de l'ancien môle J4, là où se faisaient les départs et les arrivés des voyageurs venus du monde entier. Il reprend ainsi cette idée originelle d'ouverture sur le monde car, pour Rudy Ricciotti, "être méditerranéen ce n'est pas avoir un extrait de naissance, c'est avoir un extrait de voyage." (LE MONDE)
Et là, tu me dis : "OK, c'est très bien, tu cites les propos d'un mec là, OK, mais qui est-il et pourquoi ?"
Et là, je te réponds : "Rudy Ricciotti n'est autre que l'architecte du MuCEM."
Et nous allons de ce pas essayer d'en savoir un peu plus sur cette architecture originale.

"Un bâtiment de pierre, d'eau et de vent", voici comment le MuCEM définit son architecture. Le musée proprement dit a été réalisé par l'architecte français Rudy Ricciotti, associé à Roland Carta. On lui doit aussi des réalisations telles que la passerelle pour la Paix à Séoul, le Nikolaisaal de Potsdam en Allemagne ou le Centre international d’art contemporain de Liège.
"Il faut onze ans pour réaliser un projet comme ça. Quand je l’ai fait, je l’ai fait dans un contexte d’anxiété. Je travaille beaucoup sur le thème de l’anxiété et de la difficulté d’être de l’architecture. Donc, c’est un projet qui est dématérialisé, très féminin, mais aussi très musculaire, avec des tendons, des nerfs…" RUDY RICCIOTTI pour RFI

Nous entrons. Nous évitons les guichets en passant devant une "très petite" exposition permanente qui nous rappelle que...

Marseille, le Mucem, expo 1 (13)

Nous empruntons ensuite un escalier normal qui nous amène dans un petit couloir où trônent plusieurs écrans posés devant des canapés, évoquant l'histoire et la culture méditerranéenne.
Nous traversons ce couloir pour arriver dans un autre couloir beaucoup plus lumineux et avec une façade originale.

Marseille, le Mucem, expédition

Nous sommes de suite happés par les façades du bâtiment. Une esthétique qui renvoie à l’architecture arabo-andalouse et aux arabesques des cultures moyen-orientales, comme pour confirmer cet ancrage puissant dans cette culture méditerranéenne.
"(...)Pour les façades, c'est le soleil qui dicte la construction : la résille extérieure de béton occupe les deux côtés face au sud, le verre trouve sa place au nord, où est placée l'administration. Derrière cette façade, la "ziggourat", une rampe qui monte le long de l'édifice jusqu'à la terrasse. Le bâtiment est ainsi fait de plusieurs couches. Derrière le verre ou la résille, il y a la rampe, puis la structure porteuse des poteaux de béton, les raidisseurs et, enfin, une voile translucide en maille noire.(...)" RUDY RICCIOTTI pour LE MONDE

Marseille, le Mucem, couloir 1 (13)

Marseille, le Mucem, couloir 2 (13)          Marseille, le Mucem, de profil 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur mer (13)

 

"(...)Lorsque l’on se promène sur les passerelles périphériques et qu’il y a du soleil, le bâtiment est comme un aquarium. On sent les embruns, le vent, les ombres, la lumière. C’est une expérience physique… Maintenant, le bâtiment me fait penser à un coureur de fond éthiopien. Il est tout en nerfs, en muscles. Il n’y a pas de gras. (...)" RUDY RICCIOTTI pour INFERNO MAGAZINE

Ces résilles de façade confère également au bâtiment  -que l'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur-  une délicatesse féminine.

Marseille, le Mucem, vue sur mer 3 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur mer 2 (13)         Marseille, le Mucem, vue sur mer

Marseille, le Mucem, vue sur mer 1 (13)

Après avoir erré dans ce long couloir tournant laissant transparaître l'horizon méditerranéen, nous arrivons en haut du bâtiment. Nous sommes à 18 mètres de haut. Il y a là une terrasse panoramique, certes, mais aussi un bar-restaurant. Celui-ci est dirigé par Gérarld Passédat, le chef du restaurant "Le petit Nice". Il est temps de faire une pause bière.

Marseille, le Mucem, pause (13)

Marseille, le Mucem, expédition (13)         Marseille, le Mucem, terrasse 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue du bar à travers des lunettes de soleil (13)

Le site du Fort Saint-Jean est relié à l'esplanade du J4 par une passerelle de 130 mètres de long d'où nous découvrons des vues insolites sur les alentours. La mer, le port de la Joliette, la tour CMA-CGM, la cathédrale de la Major,...

Marseille, le Mucem, vue sur mer 4 (13)
Marseille, le Mucem, passerelle 1 (13)
            Marseille, le Mucem, vue sur l'esplanade 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur la Major 1 (13)

Cette passerelle a aussi la particularité de bouger lorsque nous marchons ; un peu comme la fosse de l'Olympia à Paris.
"(...)Elle est composée de béton. Mais c’est du béton qui n’a que le nom béton. En réalité c’est de la poudre. C’est de la fumée de silice rassemblée avec des fibres. Et là, encore une fois, il y a eu treize ingénieurs pour identifier cette passerelle et six ouvriers pour la réaliser. Par exemple, l’assemblage c’est comme une série de vertèbres. Imaginez les vertèbres que vous avez dans le corps humain, c’est des vertèbres une contre l’autre, sauf que dans leur contact, le contact se fait à moins de 0,2 millimètre de tolérance. Je ne sais pas si vous imaginez. C’est extrêmement précis.(...)" RUDY RICCIOTTI pour RFI

Une fois la passerelle franchie, nous parvenons au fort Saint-Jean, l'ancienne vigie qui garde l'entrée du Vieux Port, voulue par Louis XIV non pas pour défendre Marseille mais pour surveiller les Marseillais.

Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean 1 (13)

Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean 2 (13)

Quelques mètres plus tard, après avoir traversé le fort, soudainement : nous retrouvons le bruit de la ville. Quelle violence !
Le MuCEM nous a relâché dans la ville, sur le Vieux-Port, premier port de France et de Méditerranée, le deuxième d'Europe. Eh ouais ! Le tout dominé par Notre-Dame-de-la-Bonne-Mère-de-la-Garde.

Marseille__visite_rapide

Nous marchons un peu... déambuler serait plus juste. Un peu étourdis, abasourdis. Putain, mais que c'est bruyant Marseille !
Là-bas, au loin, au bout du Vieux-Port, juste au-dessus de la Canebière, un immeuble avec un tag...

Marseille, le Vieux-Port, grande roue 3 (13)

Oui, c'est vrai, je n'avais pas remarqué, il y a aussi une grand roue.
Mais ce qui m'intéresse, c'est le tag juste à côté...

Marseille, le Vieux-Port, tag (13)

Je pense à ce garçon ou à cette fille qui est monté sur ce toit au péril de sa vie avec plusieurs bombes de peinture et qui a passé je-ne-sais-combien-d'heure à écrire ces mots avec un style urbain. Il/elle est là à secouer ses bombes de peintures, il y a du vent, c'est dangereux. Que se passe-t-il dans sa tête ? Est-il/elle en manque d'amour ? Et pourquoi ? Est-il/elle beau/belle ou complètement moche, mais douer pour l'art urbain ? Que va-t-il/elle faire demain ? Passe-t-il/elle tous les jours sur le Vieux-Port en levant les yeux vers cet immeuble ?
Tant de questions auxquels nous ne répondrons pas car, déjà, le bruit de la ville nous est insupportable. Plutôt que de nous lancer à la recherche de ce/cette jeune taggeur/geuse, nous décidons de retourner à la voiture pour partir loin de la pollution urbaine.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Et si nous prenions à présent la direction des alentours de Marseille... Ses calanques, ses plages isolées, ses banlieues, ses villes à proximité, la côte, etc.

 

 

A l’entrée du Vieux Port, avec vue sur le grand large, le musée prend tout son sens. C’est ici même qu’ont transité, des siècles durant, les voyageurs du monde entier. S’il est fortement ancré dans le passé, le MuCEM se veut aussi et surtout témoin du présent, à l’heure où le monde méditerranéen connait des transformations, tant religieuses, sociales que politiques.

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A l’entrée du Vieux Port, avec vue sur le grand large, le musée prend tout son sens. C’est ici même qu’ont transité, des siècles durant, les voyageurs du monde entier. S’il est fortement ancré dans le passé, le MuCEM se veut aussi et surtout témoin du présent, à l’heure où le monde méditerranéen connait des transformations, tant religieuses, sociales que politiques.

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