CAPBRETON, un point sur le réchauffement climatique (40)

Pas plus tard qu'hier, je me suis rendu pour toi à Capbreton afin de savoir si, oui ou non, le réchauffement climatique était une invention ou pas.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Il est des jours où l'on est plus sensible à la nature que d'autres... jours.
Hier, mardi 19 octobre 2021, un je-ne-sais-quoi me dit "Tiens, eh, plutôt que de te vautrer dans ton canapé à regarder le replay de Koh Lanta ou de Cauchemar en cuisine, et si t'allais faire un tour dans la nature pour voir si tout est bien en place !"
OK, pas de problème. On y va.

C'est vers 9 heures du mat' que je décida d'aller faire un tour dans les bois du côté de Sare afin de faire qui de quelques photos, qui de une vidéo afin de vanter et glorifier la nature, ses éléments, ses richesses...

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Oui, bon, à chaque fois, ça tourne mal quand je veux rendre hommage à la nature. Y'a toujours un Mojito ou une bouteille de bière qui se fout dans le champ de la caméra !
Et puis, je ne suis pas resté longtemps, ici, dans les bois, car pas si loin que ça, j'entendais des détonations, censées me rappeler que la chasse était ouverte.

Ni une, ni deux, ni trois, ni rien du tout, je décidais de quitter les lieux pour prendre la direction de rivages beaucoup plus calmes afin de poursuivre mes recherches du jour sur la nature, le climat, tout ça.

Il n'était pas loin de 14 heures de l'après-midi quand je quitta le Pays Basque et Bayonne  -qui se remettaient doucement des effets de la Foire au Jambon-   pour rejoindre les Landes. Cela faisait longtemps que je n'étais pas allé dans ce beau département partagé entre océan, plages de sable fin, pins, maïs, marécages, barthes et autres collines suaves.

Vingt minutes plus tard, j'étais à Capbreton qui, comme chacun le sait, doit son nom au fait que la commune se trouve dans les Landes...
"J’incline à penser, sans pouvoir le prouver, que les recherches de l’historien bayonnais Eugène Goyheneche mettent en avant les relations de notre région avec la Bretagne, qui fournissait en poissons salés et séchés le commerce bayonnais, en échange de produits locaux. Notamment la gemme, la résine, le goudron… bien avant Napoléon III. Les navires bayonnais ou bretons ayant besoin de pilotes pour gagner l’océan et se regrouper, par crainte de naufrage ou d’attaques. C’est en ce lieu de regroupement des marins pilotes et de relations avec la Bretagne que serait né Capbreton. Thèse illustrée par la présence d’une famille de Jean de Bretagne, attestée sur le parchemin de 1302." MARIE-CLAIRE DUVIELLA

Dans un premier temps  -et je ne sais pas trop pourquoi car cela n'avait aucun rapport avec la nature et ma venue, je me mis à rechercher la maison où Boris Vian séjourna pendant plusieurs semaines au début de la guerre en 1940 en plein exode ; séjour pendant lequel il rencontrera sa première femme, Michelle, et son ami Jacques Loustalot dit "le Major".
"C'était chouette. Des vraies vacances. La côte sauvage avec les bois blanchis et les vagues et la petite chienne Sukette", écrit Boris Vian.
Boris Vian entre en 1939 à l'école centrale, à Paris. Mais lorsque la guerre est déclarée, cette dernière est déplacée à Angoulême jusqu'en 1940. Boris Vian quitte alors l'établissement et Angoulême pour se diriger vers Caudéran où une vieille tante l'attend. Mais sur la route, entre Angoulême et Bordeaux, il croise ses parents par un incroyable hasard ses parents qui quittaient Paris eux aussi pour rejoindre Bordeaux et ses environs.
Toute la famille est à l'étroit dans cette petite maison, mais l'oncle de Boris Vian va leur trouver un autre pied à terre, à Capbreton. En juillet 1940, fuyant la zone occupée, la famille Vian s'installe dans la villa Emen-Ongi, aujourd'hui au 4 rue Laborde à Capbreton.

Un peu pris par le temps et la météo, je n'ai finalement pas cherché très longtemps, préférant me rendre au plus vite sur la côte, du côté de la plage et de l'estacade.
Il y a là une magnifique lumière. Douce, apaisée. Tout est tranquille. L'horizon se confond avec l'océan, donnant l'impression que les bateaux et voiliers volent sur les eaux.

Quelques personnes sur la plage centrale profitent de ce beau soleil et de cette température quelque peu interrogative pour un mois d'octobre. En même temps, n'est-ce pas cela l'été indien...
"L'expression été indien est traduite de l'expression anglaise : "indian summer". Lorsqu'elle apparaît aux États-Unis, sans doute à la fin du XVIIIème siècle, elle fait référence à une particularité du climat continental d'Amérique du Nord. Cette particularité se produit au Canada et aux États-Unis, entre le début du mois d'octobre et la mi-novembre." FUTURAPLANETE

C'est con, mais quand j'étais enfant  -c'est à dire pas bien grand-, quand j'entendais parler d'été indien, je croyais que les Indiens débarquaient dans les rues de chaque ville pour faire des courses avant de rentrer chez eux et ne plus sortir. C'est pour cela qu'on ne les voyait jamais le reste de l'année. En même temps, d'après mes souvenirs d'enfance, je n'ai jamais vu d'indiens dans les rues de Nevers non plus en octobre.
Et puis, j'ai grandi. J'ai oublié cette idée d'indiens et je me suis mis à écouter les Doors. Et là, ce n'était plus des indiens que je voyais.

Indian summer,
comme la chanson des Doors...

J'erre sur la promenade qui s'étend du CERS à l'estacade. Je croise des gens qui mangent des glaces, d'autres avancent lentement en parlant de vie quotidienne.
Sur l'océan, tout semble calme également.

Petite pause Mojito
en terrasse.

Et puis, je regarde ces gens sur la plage.
Certains profitent du soleil en restant allongés sur le sable.
D'autres sont dans l'eau. 
             
Apparemment, ils sont bien. Oui, ils ont l'air bien... Avec ses montagnes du pays basque en fond... Ils ont l'air bien...
J'ai soudainement une chanson des Limanas qui me vient en tête...

Les Limanas qui seront en concert à l'Atabal, à Biarritz, ce dimanche 24 octobre.
Bien... Oh pis merde, je retourne à la voiture récupérer ma serviette et mon maillot de bain. Et puis... Et puis... je vais m'installer sur le sable fin de la plage Centrale.

J'en profite pour un point Eric Zemmour... euh non : un point Réchauffement climatique.

Ben oui : il n'y a pas de réchauffement climatique ! Ce n'est pas possible !
Si c'était le cas, on n'enverrait des connards d'acteurs et de milliardaires dans l'espace ! Faut arrêter là ! C'est comme les gens qui disent que la Terre est ronde ! C'est des conneries ! On le sait : la Terre est plate, bordel ! Et je le prouve !

Alors bon hein !

Après cette petite baignade revigorante, je m'en vais me sécher en reprenant le cours de la promenade avec pour objectif l'estacade, cette longue langue de bois qui s'en va tenter de tutoyer un horizon marin proche. 

Maintes fois détruites par les flots et les vents, toujours reconstruite, l'Estacade fut construite en 1858 par l'Empereur Napoléon III... Enfin, pas par l'Empereur lui même ; elle a été construite sous Napoléon III... Enfin, non, pas sous lui... Euh... Bon, elle a été construite du temps de Napoléon III par des gars qui savaient y faire et qui touchaient le bois puisque l'Estacade est en bois ; et plus précisément en bois de pin puisque ce sont plus de 600 pins qui ont permis sa construction.
La volonté de construire l'estacade allait de pair avec les nouveaux plans du futur port de Capbreton
Elle mesurait alors 400 mètres, puis fut prolongée plus tard de 50 mètres et surmontée en 1948 d'un phare et d'une lanterne d'une portée de 14 miles en 1950.
Aujourd'hui, l’Estacade mesure 189,6 mètres.

               

Et au bout de l'Estacade, le phare.

Et puis retour sur la terre ferme.
Retourner à la voiture tranquillement aux sons des vagues discrètes, en posant le regard sur des scénettes urbaines d'octobre d'une ville de bord d'océan.

Dans notre prochain billet, nous prendrons la direction de la Bretagne.